Ecrire, chanter et voyager: 2e jour a Agra

vendredi 12 octobre 2007

2e jour a Agra

Ce vendredi, ou le Taj Mahal est fermé, la marche traverse la ville d'Agra pour rejoindre un terrain assez agréable d'un futur lotissement de luxe. Les nuits commencent a être fraiches et les gens n'ont qu'un torchon a se mettre sur le dos. Des pneumopathies commencent a se faire jour, des femmes toussent, ont de la fièvre. Hier le Ministre du développement rural, dont on attendait quelques interventions en faveur des plus pauvres n'est même pas venu au meeting. Donc le moral est dur a maintenir... La traversée d'Agra est polluée a souhait, les ambulances n'ont pas pu suivre a cause des embouteillages. Mais pour ce soir il y aura quand même 5 000 couvertures distribuées. C'est peu sur les 25 000 mais cela évitera déja quelques rhumes.

Une vue du camp en train d'être installé avec les 25 équipes de cuisine :

au menu d'aujourd'hui dans le groupe un : riz épicé au sucre, pommes de terre en sauce et puri a volonté (sorte de beignets frits dans l'huile, chauds, c'est mieux qu'un régal !)

et ce soir les préparations en vue de la nuit :

J'ai failli faire l'entretien que je voulais faire depuis longtemps : en savoir plus sur ces fameux bisexuels. Ils vivent entre eux en formant une communauté très a part, connaissent les enfants qui sont dans leur cas et les arrachent a leur famille parfois de force pour les élever avec eux.

Je prends donc contact avec l'un d'entre eux, maquillé, vêtu d'une belle robe de danseuse, qui me racontent qu'il est fermier et qu'il gagne 50 roupies par jour. Bon, va pour fermier, mais cela me parait bizarre. Nous discutons par l'intermédiaire d'un traducteur pendant quelques minutes puis avec son frère qui fait la marche avec lui, pour finalement apprendre que c'est un homme, pas du tout bisexuel mais qui a 9 ans a été incité a danser en société vêtu en fille et que depuis il continue pour le plaisir du spectacle. Le traducteur -qui espérait également en savoir plus- et moi avons été bien décus, mais nous avons quand même ri de notre méprise tous ensemble. Il a fallu bien sur que je fasse la photo du spectacle.