dimanche 29 juin 2008

Flore du littoral varois

La griffe de sorcière est une plante rampante originaire d'Afrique du sud. Introduite en Europe au XIXe siècle pour ses qualités ornementales et pour fixer les sols instables, elle a été plantée sur les îles d'Hyères sur les talus autour des forts. Elle a colonisé rapidement l'ensemble du littoral empêchant la flore indigène de se développer. Elle fait l'objet de programmes d'éradication dans les espaces naturels protégés.
La bruyère arborescente a de jeunes rameaux velus et cotonneux contrairement à ceux de la bruyère à balais. Le collet de sa racine présente un renflement d'un bois rouge utilisé pour fabriquer des fourneaux de pipes. Les habitants des îles d'Hyères faisaient autrefois commerce de cette matière première.
Le myrte commun pousse sur terrains chauds, le plus souvent siliceux. Il est très odorant et ses huiles essentielles sont utilisées en médecine et en parfumerie. Ses baies et ses jeunes rameaux entrent dans la composition de vins et de liqueurs. En hiver les oiseaux consomment ses fruits.
Le genévrier de Phénicie est un arbuste ressemblant aux cyprès. Ses baies globuleuses d'abord vertes puis rouge foncé à maturité au bout de deux ans, sont toxiques. Son bois à grain fin est utilisé en ébénisterie. Il est très résistant aux embruns et aux pollutions atmosphériques.
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Le pistachier lentisque est un arbuste à feuillage persistant. Il a une forte odeur de résine et on exploite celle-ci pour les soins dentaires ou la fabrication de liqueurs et confiseries. C'est un proche parent du pistachier commun qu'on trouve en Grèce par exemple.
Le figuier de Barbarie est originaire du continent américain et introduit par les colons espagnols de retour des Amériques. Ces cactus ont proliféré dans tout le bassin méditerranéen. Les fruits sont comestibles ou non selon les espèces.
La cinéraire maritime : ses feuilles sont argentées sur le dessus. Cette coloration est due à la présence de poils serrés, qui constituent comme un feutre, moyen efficace de se protéger de la sécheresse estivale et des embruns.
L'euphorbe characias
Elle possède des tiges épaisses aux longues feuilles molles et poilues. Ses fleurs, disposées en ombelles attirent particulièrement les fourmis. Elle produit un suc laiteux toxique irritant pour les yeux et la peau qui lui évite d'être consommée par les herbivores et les insectes piqueurs.
C'est grâce au miniguide nature des parcs nationaux de France, 80 fleurs des îles et du littoral varois, que nous avons eu le plaisir de trouver et d'identifier quelques plantes croisées sur notre chemin...


samedi 28 juin 2008

Randonnée dans les îles

Le rocher du Rascas et le sentier sous-marin
Ils avaient déjà abordés l'île la veille et avaient été émerveillés par les côtes déchiquetées, bordées d'un bleu profond, ou parfois presque vert amande si le fond était sableux, par le vol silencieux et paisible des goélands, par les petites criques cachées aux senteurs de myrte, par les forts construits sous Richelieu, vaillants défenseurs des côtés méditerranéennes jusqu'en 1945.
Aujourd'hui, la magie continua de jouer comme le soleil à travers les chênes verts. L'île, assoupie sous le chaud soleil de juin exhalait tous ses parfums à qui savait humer la salsepareille, le romarin, le chèvrefeuille et les pins d'Alep. D'odorantes bouffées sylvestres traversaient les sentiers, comme de chaudes et vaporeuses écharpes qui laissaient un souvenir indéfinissable de vacances oubliées. Le petit chemin qui sent bon les pins
Du Mont Vinaigre, symbolisé par quelques rochers entassés à 195 mètres au-dessus de la mer, on apercevait sur l'Est les petites maisons d'Héliopolis sur l'île du Levant et quelques bateaux aux voiles tremblantes qui dansaient sur les vaguelettes pailletés de soleil.
C'est une belle île, que celle de Port Cros, vivante et palpitante de lumière et qui se laisse découvrir au fil des pas et au détour des criques.

samedi 14 juin 2008

Santorin

Santorin est une île bizarre... déjà lorsque nous arrivons en vue de l'île au petit matin, la brume l'entoure délicatement d'un halo léger et le flou ambiant fait croire aux sommets enneigés. La légende voudrait que ce serait un îlot émergé du monde disparu de l'Atlantide...
Cette île a été à moitié détruite en l'an 1500 av. JC par une violente explosion volcanique.
Nous arrivons dans la caldeira, vaste dépression limitée par une haute falaise verticale et cette baie presque fermée est tellement profonde que le navire ne peut s'ancrer. Le bateau s'attache donc à un anneau de la falaise d'un côté et à une énorme bouée de l'autre. Des chaloupes viennent nous chercher pour nous débarquer sur un petit port. Un bus nous monte sur la crête du volcan et nous partons visiter Oia, joli village aux maisons blanches, aux volets bleus, tout au bout de l'île. Puis c'est Thira, le chef-lieu qui domine la baie à 260 m au-dessus de la mer. Jeu de cubes géant, les maisons sont posées sur la roche, ou creusées dans la falaise, imbriquées dans les escaliers, les terrasses qui se coincent petitement les unes au-dessus des autres pour profiter de la vue magnifique. Les courbes des murs passés à la chaux, le blanc et le bleu de la mer, celui du ciel, font chanter cette île de beauté.

Magie de l'instant

Hier soir, Sex and the City était à l'affiche du cinéma du quartier. Ce n'est pas mon genre de film, mais j'avais très envie de savoir de quoi il en retournait... Petit sourire en regardant le public dans la salle : que des jeunes filles et des femmes ! On vient voir ça entre copines. Mais j'avais oublié qu'il y avait un match de foot à la télé !
Femmes américaines riches et sympas à la recherche de l'amour, rien d'original et j'ai failli me lever et partir dans les dix premières minutes du film. Et puis, même si la fin se laissait deviner, l'idée de sortir mon parapluie me fait rester sur mon siège velouté.
De retour à la maison, tard dans la nuit, tout est calme malgré le vendredi soir. Arrivé au grand carrefour du pont de chemin de fer, le feu est rouge et long et j'attends tranquillement, quand les feux prennent soudain une intensité lumineuse quasi incandescente, le calme est intense, personne ne circule, il y a comme un frisson de bonheur dans l'air et soudain, la-haut, à droite, sur le pont de la voie ferrée, un train, tout éclairé, on ne voit personne à l'intérieur, roule en silence, très lentement sur la voie. Il semble glisser comme un serpent et mes yeux s'écarquillent de surprise bienheureuse comme les gamins dans Narnia. Peut-être vais-je entrer dans un monde magique ? Une minute d'intensité lumineuse heureuse... Le feu passe au vert, je passe la première, le magicien céleste a terminé son tour.

vendredi 6 juin 2008

Les chats grecs

minets tranquilles à Mykonos
Pourquoi y a-t-il autant de chats partout ? et des cartes postales, et des calendriers avec des photos de minets et de matous tous plus beaux les uns que les autres. Pas farouches avec ça ! et ils aiment prendre la pose pour les photographes ; un peu cabotins ? non, doux et gentils, qui viennent se frotter contre la jambe pas encore bien bronzée en ronronnant comme si on leur avait donné du cat en kit.Et que ça vous prend la pose devant une colonne de l'acropole de Lindos sur l'île de Rhodes !

Rhodes


L'île de Rhodes, à quelques brasses de la Turquie, considérée comme la perle du Dodécanèse, nous accueille dans son décor médiéval hérité de l'ordre des hospitaliers de St-Jean de Jérusalem (débarqués en 1307). Intégrée à l'empire d'Alexandre le Grand, commerçant avec l'Egypte, avec des cités prospères et puissantes, cette île fut évangélisée par Paul de Tarse au 1er siècle. Et Rhodes ne devint grecque qu'en 1948 après bien des brassages culturels.
Mais les bâtiments datent essentiellement du temps des chevaliers : murs fortifiés, belles maisons de pierre.

Et du monde, partout partout... appréciant la chaleur et le soleil ! des boutiques à touristes en veux-tu en voilà, de nombreuses bijouteries (splendides dans l'ensemble... ), des petites glaces à deux euros cinquante et de superbes lance-pierres trouvés dans un magasin dont l'un a fait la joie de Gilbert !