mercredi 28 novembre 2012

Tour express à Gurgaon

Petit détail pour les photos : en les regardant sur mon ordinateur j'ai trouvé que les couleurs étaient assez "saturées", donc éventuellement modifiez la luminosité de votre écran !!

Delhi, capitale de l'Inde a une population de 16,7 millions d'habitants au dernier recensement de 2011. A 30 km au sud, dans l'état de l'Haryana, s'étend Gurgaon, la capitale administrative et économique de cet état. Beaucoup de nouvelles entreprises y ont construit leurs sièges car l'aéroport international n'est qu'à 15 km, c'est desservi par une grande autoroute et le métro y arrive du centre de Delhi, ce qui permet toutes les connexions.

"ma station de métro habituelle" Ramakrishna Ashram Marg
à l'intérieur des compartiments du métro, au-dessus de chaque porte,
le trajet avec les lampes rouges qui s'allument au fur et à mesure de la progression.
Ces panneaux sont en hindi comme ici et en anglais

dans le métro des prises pour brancher son ordinateur
ou son téléphone !

les escalators à la station Rajiv Chowk (où je me suis fait encore rappeler
qu'il est interdit de photographier dans le métro !)
Petit village avec ses temples et ses forteresses, Gurgaon est devenu une ville de plus d'un million six cent mille habitants. La curiosité me poussant mais ne sachant pas vraiment où aller, j'ai pris le métro jusqu'à son terminus... Les gens viennent ici pour les centres commerciaux gigantesques et les cinémas multiplex mais ce n'est pas ce qui m'intéressait particulièrement.
la station de Huda, le terminus de la ligne
la vue depuis la station de métro
Je suis venue, j’ai vu… des grandes barres d’immeubles neufs (pas pour longtemps à mon avis), des tours, de grandes avenues bordées d’arbres, des quartiers de maisons chic où des belles voitures stationnent devant les portails en fer forgé et où parfois le somnolent chauffeur attend le maître. Petite pensée pour le roman d’Aravind Adiga, le Tigre blanc, qui se passe justement ici.



 C’est à cause de ce livre passionnant sur la culture indienne et les castes que je suis là… mais aussi parce que j’ai appris qu’ici vingt-cinq mille personnes travaillent dans des centres d’appels téléphoniques pour proposer aux Anglais et Américains avec l’accent convenable assurances-vie ou nouvelle voiture, que Google, Reliance, Panasonic, Mitsubishi y ont plus que de simples bureaux.
L'hôtel Marriott. Désolée Claude pas eu le temps de travailler mon cadrage,
l'agent de sécurité m'a sauté dessus pour m'interdire de prendre la photo...
mesure de sécurité parait-il, mais pour photographier le logo pas de problème !
des grandes entreprises mondiales installées ici
il y a certainement d'excellentes machines à café dans les entreprises
mais les gens préfèrent le chai de la petite marchande !
le dhobi : laveur-repasseur est dans les parages aussi.
Heureusement les petits métiers bien utiles subsistent.

de même que les petites boutiques dont les pancartes publicitaires
sont inversement proportionnelles à leur surface !
des terrains en friche attendent probablement de faire des plue-values...
Mais sans relations pour m’introduire et sans même savoir où tout cela pouvait se trouver, (du style «Secteur 18, Upper-Ground 22») après un petit tour je suis rentrée sur Delhi en m’arrêtant à la station INA pour faire quelques courses à Delhi Haat. C’est une grande foire artisanale où artisans, coopératives, commerçants peuvent louer des stands pour une quinzaine de jours et venir présenter à des prix très intéressants toutes sortes de tissus, écharpes, châles, saris, en laine, soie, pashmina, des articles de décoration, tapis, statues, de l’alimentation biologique même, proposée par l’état d’Uttarakhand, de la restauration pour déguster les spécialités culinaires de toute l’Inde.
Je me fais draguer à mort par les marchands cachemiris qui sont les plus redoutables commerçants que je connaisse ! Ils s’imaginent que je ne résisterais pas à leurs yeux de velours et à leur air de conspirateur en me disant « je vais vous faire un prix tout à fait spécial ». Mais je les connais ! Je fais mon petit tour, négocie les achats que j’ai à faire, petit clin d’œil à ceux que j’ai déjà vus hier… et léger au-revoir sympathique de la main : «Don't break my heart ! ne me brisez pas le cœur ! » Mais je ne me fais aucun souci de ce côté, la prochaine touriste fera l'affaire !

dimanche 25 novembre 2012

Dernière promenade photographique

Dimanche matin, cloches de l'arati, mantras à tue-tête, de nombreux pèlerins viennent encore se baigner avant de repartir chez eux. L'eau du lac doit être frisquette quand même à 6 ou 7 heures du matin...
Avant d'aller prendre le train à Ajmer pour revenir sur Delhi, un dernier petit tour....

le marchand de couleurs est installé juste à la sortie de Pushkar, bonne place !

beaucoup achète une belle brassée de canne à sucre, pour se faire
du jus à la maison (?)
les mendiants font toujours partie intégrante du spectacle de la rue

une vue de la rue près de notre hôtel
au hasard des rues... les pèlerins se dirigent vers la gare routière

et le marchand de navets reste impassible...
en parlant de navets... mais j'ai eu du mal à la photographier celle-ci !
toujours en train de bouger, de discuter avec les unes et les autres !
peu coopérative quoi !
la marchande de tissus, sa boutique, ce sont ses escaliers
la boutique de peintures, un peu babacool
un petit temple coloré pour faire ses dévotions à proximité
le marché aux légumes sur la petite place du "Baba restaurant" notre QG,
tenu par une Australienne sympa
et dernier pique-nique avant que tout le monde reprenne la route !

samedi 24 novembre 2012

La foire tire à sa fin (suite)

Petit problème de mise en page qui m'oblige à continuer sur un autre post.
Ce samedi, donc, avec toute la foule qui afflue comme des vagues en direction du lac, nous continuons tant bien que mal à chercher nos points de vue, des fonds corrects, à trouver le bon angle...
Dans une petite rue, la machine à faire du jus de canne marche à plein rendement, dans une autre les femmes du Gujarat sont reconnaissables à leur beau corselet tout brodé.
le jus de canne à sucre est très apprécié partout
dans la rue des patissiers les femmes gourmandes achètent des "ladous"
et tu me téléphones pour me dire que je suis en photo sur Facebook !
L'après-midi nous partons sur le champ de foire, c'est la "vogue" comme on dit
à Lyon : la grande roue, les manèges et la barbe à papa, tout y est !
il n'y a pas que les enfants qui viennent regarder les manèges !
et lui qui nous dit en souriant : vous étiez à Jaisalmer hein ? On se doutait bien
que nous ne passions pas inaperçus !
les petites buvettes...
un peu plus loin, les derniers palabres avant le départ
on détache la patte avant droite des chameaux, repliée et tenue avec une corde
pour éviter qu'ils n'aillent gambader trop loin, ce qui les oblige à marcher
sur 3 pattes (c'est de la maltraitance à mon avis !)
et cette fois le troupeau ne prend pas la route des pâturages mais s'en va pour de bon


après les chameaux, les chèvres...
encore une belle journée et les lueurs du soleil couchant irisent la surface du lac

les bords du lac s'illuminent, les chants de l'arati nous vrillent dans les oreilles,
Pushkar est loin d'être endormi !

La foire tire à sa fin

Ce samedi, c'est le grand bain dans le lac sacré, ainsi que dimanche. Des centaines de milliers de pèlerins sont là, envahissent les rues, c'est la cohue partout ! Petite série d'aperçus dans cette foule énorme sauf qu'il est interdit de photographier sur les escaliers du lac. Nous laisserons donc les pèlerins tranquilles dans leurs ablutions et nous allons vagabonder le matin dans les rues, sentir l'ambiance (pleine de senteurs d'encens et d'odeurs de beignets) et l'après-midi finir nos petites visites sur le champ de foire, dire au revoir aux chameliers, aux musiciens, aux petites vendeuses de bracelets avec qui nous avons sympathisé quelquefois, à force de nous voir arpenter le terrain tous ces derniers jours. Et Claude, depuis des années qu'il vient ici faire des photos nous a fait partager ses connaissances dans tous les sens du terme. C'est comme ça qu'on a pu être invité dans une famille de musiciens et prendre des portraits...

Dimanche retour sur Delhi, la fête est finie ! et j'aurai le temps de mettre plus de photos !
 A suivre, j'ai encore plein de photos à trier !




le lac de Pushkar et les ghats (escaliers) en ce samedi matin


et comme tous les matins on voit passer le défilé des sadhus qui vont au lac
mais ce matin en plus il y a un grand défilé dans la rue principale, avec danseuses
et musiciens, chars fleuris, manifestation pour la sauvegarde des foetus filles...
tellement de monde qu'il est trop difficile de faire des photos dans cette cohue !
Shiva et Parvati dans un beau char argenté
et musiciens enguirlandés

vendredi 23 novembre 2012

Des chameaux toujours !

Sur le terrain encore pour cette journée de vendredi. Et comme dit Boileau : "hâtez vous lentement et sans perdre courage : vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage !"
Donc nous repartons à l'affût, plus facile car il y a déjà beaucoup moins de photographes sur la place. Ils sont venus en force les deux premiers jours et sont repartis pour la plupart.
Grâce à Claude nous sommes invités dans la famille de Rajuri, des chanteurs musiciens... mais le père est mort et que va devenir la famille quand Rajuri qui va bientôt avoir 18 ans sera mariée et partira dans sa belle-famille ?
la famille se prête cette fois-ci à des séances photo avec plaisir, grâce à l'introduction
de Claude qui les connait depuis des années
la mère et la fille
la grande soeur avec son bébé
le beau sourire de la petite vendeuse de bracelets
à quelques centaines de mètres de la cabane de Rajuri, nous retrouvons nos bergers
avec le plaisir de la beedi (la cigarette indienne du pauvre : noix de bétel, tabac
et condiments enveloppés dans une feuille, qui délivre un maximum de nicotine
et de monoxyde de carbone)
ou le chillum, petite pipe traditionnelle en terre
les grands turbans orange, c'est toujours bien sur les photos !
et de quoi on a l'air quand votre agence vous transforme en panneau publicitaire ?


les femmes continuent d'avoir les mains dans la crotte de chameau mais nous trouvons
que c'est quand même mieux que la bouse de vache, à choisir !
et il faut continuer d'arpenter le terrain pour chercher la matière première...
et pendant ce temps que font les hommes ??
apprentissage pour la "nuit américaine", procédé technique qui permet de faire croire
que le jour est la nuit (voir film de François Truffaut en 1973 du même nom)