samedi 29 septembre 2007

Polo le chameau

Premier jour d'une nouvelle vie... je réfléchis à cette nouvelle situation et je commence à comprendre ceux qui dépriment à la retraite (quant au chômage, je n'ose même pas y penser !) s'ils n'y sont pas préparés ! Sortir du système des "actifs" représente psychologiquement une mise à l'écart de la vie économique habituelle, ne plus se lever le matin pour aller travailler peut être un grand bonheur pour certains, mais également une source de stress pour d'autres... Quant à moi en tant qu'enseignante, qui, je m'en rend compte, pensait à mon travail à longueur de journée, de semaines et d'années, il faut apprendre à se désinvestir, se désintoxiquer du travail, ne plus s'identifier à ce rôle et à ce statut, retrouver sa propre personnalité en dehors de tout contexte professionnel. La réflexion est intéressante à faire maintenant ! Ce n'est pourtant pas faute de ne pas l'avoir faite avant...
Après tous les messages de sympathie, d'amitié, de cordialité, de reconnaissance reçus à l'occasion de ce passage initiatique, je me retrouve seule, plus de collègues à qui raconter à l'heure de la récré tout ce qui fait le charme de notre métier, les bavardages en classe, la dernière trouvaille pédagogique, les difficultés du 35e de la classe...
Mais... il y a Polo le chameau, celui qui va partir avec moi au pays des dromadaires, et qui, tel le nain de jardin d'Amélie Poulain, va me servir de témoin tout au long du chemin ! Merci à toi, P. qui a eu cette excellente idée de m'offrir ce compagnon de route !

vendredi 28 septembre 2007

Nouveau départ


Ca y est, je suis sur la ligne d'arrivée de ma carrière professionnelle... que d'émotions inconnues, se dire que c'est le dernier mois de travail, la dernière semaine, le dernier jour... on ne peut connaître ça qu'une seule fois dans sa vie ! Les centaines de collègues, les milliers d'élèves qui ont partagé ma vie d'enseignante, toutes ces vies rencontrées, croisées, aimées, à Pantin, Cavaillon, Digne ou Lyon sont là, entassées dans ma mémoire et de temps en temps, au détour d'un chariot de supermarché, c'est toi, si timide alors, avec ton mari et tes deux enfants, qui vient me faire la bise... divine surprise ! ou en sortant de la fac, tu es tellement grand maintenant mais je te reconnais, un peu, et tu es en licence... ça y est, je commence à avoir des souvenirs et je vais bientôt radoter, m'attendrir.
Un nouveau départ m'attend, le starter tient son pistolet prêt, il dit : "à vos marques", demain ce sera : "prêt ?" et mardi matin, ce sera le coup qui partira, l'avion qui s'envolera pour l'Inde...

samedi 22 septembre 2007

Neela kurinji

Neelakurinji (Strobilanthes Kunthiana) est une fleur que nous avons rencontrée cet été à Munnar. Mais les fleurs étaient fanées depuis l'an dernier... la floraison se fait entre août et novembre et avec une intensité particulière fin septembre et octobre. De bleu pâle en début de floraison, elle vire au bleu foncé violet en fin de parcours. C'est une plante qui pousse à profusion en Inde du Sud dans les Ghats de l'Ouest et les collines des Nilgiris où nous étions.

Nilgiris vient d'ailleurs de Neelakurinji qui signifie "montagnes bleues", car cette fleur couvre littéralement les collines comme un manteau. Neela signifie bleu en malayalam, la langue du Kérala, et Kurinji est le nom local de la fleur. Il y a environ 300 espèces de plantes qui fleurissent tous les 10 à 16 ans et Neelakurinji est l'espèce la plus connue. Elle fleurit tous les 12 ans !

Neelakurinji à Munnar

La région de Munnar dans les Ghats de l'Ouest possède une riche variété de flore et de faune. Mais elle est surtout célèbre pour ses prairies de Neelakurinji. La dernière floraison date de 2006, la précédente de 1994 ! Chaque floraison attire une foule considérable sur les collines autour de Munnar. La fleur est devenue un symbole de la bio-diversité de cette région. Les espèces endémiques sont aussi un des indicateurs de la bonne santé de cet écosystème.

Allez voir comme c'est beau quand les montagnes se parent de ce manteau luxueux !


jeudi 20 septembre 2007

Espèce de courge !

Ce n'est pas encore l'heure des sorcières et d'Halloween, mais vous pouvez les faire en gratin ou en gâteau.. ou un petit dessert indien avec 1 kg de courge, 200 g de sucre, 50 g de graines de pavot, 125 g de beurre, 50 g (ou plus !) de fruits secs en morceaux, raisins, abricots, pruneaux... et une cuillère de poudre de cardamome. Pelez la citrouille, retirez les graines, coupez la chair en morceaux, faites cuire à feu doux avec un verre d'eau jusqu'a ce que ce soit cuit et qu'il ne reste plus d'eau. Puis dans une sauteuse, faire fondre le beurre, mettre les graines de pavot, (si vous n'en avez pas, j'ouvre des graines de cardamome et mets l'intérieur dans le beurre) remuez puis rajoutez la courge en tournant jusqu'à ce qu'elle prenne une teinte légèrement brune, versez le sucre et laissez réduire jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de liquide. Servir chaud ou tiède en parsemant de poudre de cardamome (vous n'en mettez pas si vous l'avez mis dans le beurre) et des morceaux de fruits secs. Ne pas manger froid à cause du beurre. Tiède c'est un pur délice !
A tenter un chaud-froid avec une glace à la vanille !

Journée du Patrimoine



Sisteron, Alpes de Haute-Provence, sur la route Napoléon, au bord de la Durance.
La citadelle, classée monument historique, est la pièce maîtresse de la ville (XIe - XIIIe - XVIe - XIXe s.) Jehan Sarrazin, ingénieur militaire d'Henri IV, puis Sébastien Vauban l'ont marquée de leur sceau. Beau soleil dimanche dernier pour redécouvrir ce rêve de tout gamin qui aime les recoins, les souterrains, les petits chemins et les échauguettes ! Sans compter le paysage, marquant le passage entre Provence et Dauphiné.
Posted by Picasa

dimanche 9 septembre 2007

Ravitaillement


La reprise du travail n'engendre pas la mélancolie et laisse peu de temps pour tenir le blog à jour. Hier forum des associations du 9e arrondissement de Lyon, et nous avons tenu notre stand (superbe) pour les cours de kung-fu, tai-chi, chi-kong qui vont reprendre à partir du 11 septembre. Nous avons fait des démonstrations et Jorge, notre instructeur de choc, a encore fait des envieux lors de ses exhibitions...

Aujourd'hui, grande fête du vélo VTT à Lyon et je tenais un des points de ravitaillement au beau milieu de la place des Terreaux, au coeur de Lyon. Je n'imaginais pas quel travail cela représentait de préparer la nourriture pour 2000 cyclistes assoiffés et contents de trouver biscuits, fruits, chocolat au cours de leur rando VTT. Comme c'était la plus petite boucle, de nombreuses familles roulaient ensemble et c'était sympa d'entendre une petite voix qui disait : je voudrais un verre de menthe, et la maman derrière : s'il vous plaît madame... A partir de 11 heures, tels des pigeons à qui l'on vient de jeter des miettes, les volées de vélos viraient sur la place et il aurait fallu avoir quatre bras pour servir plus vite... Nous étions pourtant huit et tout avait été préparé avant, les gâteaux sortis des emballages, le chocolat coupé en morceaux, les oranges et les bananes découpées, ce qui nous a pris presque trois bonnes heures pour tout mettre en place !
La photo : au petit matin, déballage des palettes livrées la nuit et début de la mise en place !

samedi 1 septembre 2007

Janadesh octobre 2007

Nous allons repartir en Inde en octobre pour soutenir l'action de Janadesh dont j'ai déjà parlé précédemment (voir le mercredi 6 juin). De partout en Inde, les organisations liées à ce mouvement s'activent.
Ekta Parishad Orissa a démarré une Padyatra (marche) le 27 mai 2007. Après avoir parcouru les 30 districts de l’Etat, les marcheurs ont démarré un sit-in à Bhubaneswar, le 8 mars 2007. Des politiciens, des intellectuels et des activistes sont venus de 22 districts d’Orissa pour montrer leur solidarité. Ils protestaient contre les puissances industrielles et minières qui détériorent les conditions de vie des habitants. En effet, les ressources en eau et les parcelles de forêts destinés aux villageois sont pillées et distribuées aux industriels : la domination de leurs activités anéantit l’agriculture. En février 2004, 10 000 tribaux, intouchables et sans terre de l’Etat de l’Orissa avaient déjà pu entendre en vain les belles promesses du plus haut responsable de l’Etat de l’Orissa. Mais cette fois, après 159 jours de sit-in les problèmes des pauvres ont enfin été entendus: le 13 août, le chef de l’exécutif de l’Orissa a envoyé une délégation de haut niveau pour demander d’arrêter la Satyagraha (manifestation non-violente), car le gouvernement est prêt à résoudre leurs problèmes. La délégation a dialogué avec les représentants de diverses communautés tribales pour trouver au plus vite des alternatives aux problèmes fonciers. Des représentants des médias locaux et nationaux étaient présents. Le Secrétaire Général de l’Orissa a lui-même admis qu’il y avait eu des dysfonctionnements administratifs dans la mise en place du groupe de travail sur le foncier qui avait été instauré par le chef de l’Exécutif de l’Orissa quelques années plus tôt. Le gouvernement a promis de répondre à chacune des demandes des Satyagrahis et a lancé une campagne de 6 mois (intitulée «Ma Terre, Ma Patrie») dans chaque sous-préfecture pour résoudre les contentieux sur la terre. Ils alloueront également 50 millions de Roupies à la Fédération des Coopératives de Développement Tribal de l’Orissa (un organisme semi gouvernemental).
Ekta Parishad gagne du terrain
Le 29 août dernier, Rajagopal (leader) a rencontré un ancien Premier Ministre indien (M. V.P.Singh). Malgré d’importants problèmes de santé, celui-ci souhaite être présent pour le lancement de la marche à Gwalior. Il accueillera aussi l’arrivée de la marche à Delhi à la fin du mois d’octobre. Sa présence et son soutien sont des atouts essentiels pour atteindre les officiels du gouvernement.
De même, après un entretien avec Rajagopal, le Ministre des Affaires Intérieures (M. Jaiswal) a accepté d’écrire au Premier Ministre pour qu’il organise un rendez-vous avec Ekta Parishad afin d’approfondir le sujet de la réforme agraire. Etc.
RAJASTHAN : des marches dans 32 Districts, le 2 octobre !
Une organisation du Rajasthan (le CECODECON) prévoit 14 marches de soutien à Janadesh dans le Nord du Rajasthan. Par ailleurs, si certains marcheurs de Janadesh sont arrêtés, au moins 3000 personnes du Rajasthan se tiendront prêtes à démarrer une marche de Jaipur (capitale de l’Etat). Autrement, 1000 personnes rejoindront la marche de Janadesh lors de son passage à Mathura (le 22 octobre).
GUJARAT : Réunion de soutien et réunion avec le Gouverneur de l’Etat “Janadesh Gujarat”, c’est ainsi que le groupe s’est nommé, organisera une marche à l’échelon du Gujarat et d’autres marches dans 30 districts.
En France aussi ça bouge :
France : 2 films sur Janadesh sont disponibles en français (grâce à FdH, Peuples Solidaires, Emmanuel Louail). La campagne de lettres au 1er Ministre Indien progresse (plus de 31 000 lettres distribuées par Peuples Solidaires !). Lors du « Festival du Bout du Monde » (Bretagne, 10 au 12 août) des empreintes de pieds ont été collectées et les festivaliers ont été informés sur Janadesh. Au même endroit, Frères des Hommes organisera un forum des associations
les 8-9 septembre. Le 1er septembre, un festival rock suivra une marche de 10 Km en Normandie. Pendant la 1ère semaine d’octobre, la Confédération Paysanne organisera un évènement autour des relations agriculture - villes.
Voir sur le site français : www.french.janadesh.net
Allez sur le site de Peuples solidaires où vous trouverez de nombreuses explications ainsi que le courrier à envoyer au Premier Ministre indien. La solidarité avec les plus déshérités est internationale ! Bougez, vous aussi !