mardi 24 novembre 2009

Au fil des jours

Les fillettes qui passent devant l'hôpital pour aller à l'école, le super marché aux poissons de notre petite ville de Malappuram et le marchand de légumes avec le traditionnel dhoti (sorte de grand torchon qui sert de jupe longue pour les hommes ou qui se remonte aux genoux. Sans compter les coupures de courant qui m'empechent de continuer ...les photos de ce post sont de ma copine Anne Potier

samedi 21 novembre 2009

Vie quotidienne

Juste en partant de l'hôpital pour venir au café-internet, un cliché du quotidien, le voisin, qui cherche tous les jours un nouveau lieu de casse-croûte pour sa vache, est venu l'attacher pratiquement sous les fenêtres de l'hôpital.
Et aujourd'hui changement dans le traitement ! Après sept jours d'herbes aux épices, citron vert et noix de coco, nous voici passant au dessert avec des massages au riz au lait (mais sans raisins secs). Il paraît qu'en plus c'est génial pour la peau et que ça nourrit... tellement bien que nous risquons même de prendre du poids... d'où quelques réticences de notre part, bien sûr, nous avions commencé à en perdre avec notre régime un peu draconien.

mercredi 18 novembre 2009

Célébrités

Aujourd'hui nous avons eu droit à des photos officielles, car il s'avère que nous sommes les premières européennes à venir dans cet hôpital ouvert il y a seulement neuf mois.
Je mettrai des photos plus tard le photographe ayant promis de les envoyer par mail...
En voila toujours une pour montrer notre sympathique équipe posant avec ma copine Anne, notre médecin est la femme à sa droite en bleu. Nos masseuses sont en blanc.
Et pour dire que les occidentaux se font rares dans ce lieu, il est impossible de trouver une boutique vendant du papier toilette. Et quand je demande où je peux en trouver, on me repond qu'ici personne n'en utilise (quand on comprend ma demande !) donc il n'y a aucune raison d'en vendre, CQFD.
donc au niveau économique c'est classique et facile à comprendre... pas de demande, pas de marché. Nous en avons finalement trouvé dans une vraie caverne d'Ali Baba, un peu loin et grâce à notre sympathique médeçin.

mardi 17 novembre 2009

Photo du jour

Petit minou abandonné par sa mère et recueilli dans la cuisine de l'hôpital. Depuis trois jours je lui cherche un petit biberon de poupée chez tous les commerçants de bazar du quartier. Une bonne occasion pour apprendre quelques mots de malayalam ! Il aime bien se mettre sur mon pied quand je viens manger et arrive même à se hisser jusque sur mes genoux en grimpant le long du pantalon.

Lecture à faire peur


Que lire lorsqu'on est dans un coin tranquille, qu'on prend soin de soi, qu'on a du temps et qu'on est en Inde (en dehors de la Bhagavad Gita bien sûr) ? Un policier indien, un polar noir et terrifiant qui va vous faire découvrir les bas-fonds de Bombay, la corruption à tous les étages, le refoulement et le sadisme de certains pervers, les problèmes de castes et de classes sociales dans une mégapole où tout est bon pour assurer sa survie. Tout ? Non, pas pour George Sansi, un flic anglo-indien intègre et qui sera bien sûr seul contre tous. Pour frémir d'horreur (si on aime ca). Millenium à côté c'est pour les enfants de choeur, à mon avis !
La mort à Bombay de Paul Mann, Ed. du Masque, 1998.et pour rester dans le ton, photo prise hier dans la rue principale de Malappuram, et oui, ça existe !

Préparation



feuilles de avanakku (castor, ricin en français)
feuilles de atalodakam
feuilles de ungu
feuilles de puli (tamarinier)
feuilles de veppu (neem)
feuilles de muringa qui sont les feuilles du "drumstick" un légume sorte de long et fin concombre, monce, long et vert-gris

Ce matin changement du contenu des pochons. La vieille sorcière a besoin de feuilles fraîches pour retrouver jeunesse et beauté. Un thérapeute est arrivé de bonne heure avec sa brassée de beaux feuillages verts luisants. Pour les amateurs de botanique je ne possède que le nom local. Mais vous pourrez agrandir je pense les photos. Les feuilles sont coupées, mélangées et mixées avec les épices déjà indiquées puis enfermées dans des carrés de coton soigneusement ficelés. Ils vont servir ensuite pendant trois jours, le temps que toutes les feuilles extraient leur jus et où, transformé en grosse limace gluante et jaune de curcuma, mon corps va en absorber tous les bienfaits !

lundi 16 novembre 2009

Premier jour du mois vrischikam


Un des temples hindous en "recto-verso"...
Aujourd'hui c'est la nouvelle lune et le premier jour du mois, ici au Kerala. Ce matin, nous sommes donc parties avec Anne ma copine, faire nos dévotions avec les masseuses, aux différents temples hindous de la petite ville. Mais pas le droit de rentrer pour les non-hindous. Nous avons dû attendre à l'extérieur mais le brahman très gentiment est venu nous offrir du "prasad" (offrande) : des morceaux de noix de coco et des raisins secs.Le soir, enfin sans pluie aujourd'hui, nous offre un petit spectacle de palmes en contre-jour.

Vacances ayurvédiques

L'hopital ayurvédique de Malappuram
Et me voilà au Kerala, état du sud-ouest de l'Inde, connu pour sa médecine ayurvédique, son art martial traditionnel, le kalarippayat, sa course de bateaux en août (voir blog 12 août 2007...), sa qualité de vie, 95 % des habitants sont alphabétisés, système de sécurité sociale, chaleur toute l'année, palmiers et cocotiers, danses traditionnelles, kathakali... en voilà assez pour vous donner envie d'aller faire un tour... sur internet non ? Ici je n'obtiens que des sites en anglais ou en langue du pays, le malayalam.
Je suis en traitement dans un petit hôpital ayurvédique dans la campagne de Malappuram à 50 km de Calicut. Petite chambre ultra-rustique et simple, un lit, une chaise, deux étagères, une salle de bains, voici mon décor pour 12 jours. Et les soins, qui sont faits bien sûr en fonction de nos petits (ou gros) bobos et surveillés attentivement par Haneesha, femme médecin, belle comme le jour.La vue de la fenêtre de ma chambre avec la cahutte-atelier du forgeron
Donc tous les matins je suis frottée, massée, étrillée, retournée, étirée, par quatre mains fermes de masseuses adorables qui prennent soin de moi. J'ai droit à ce massage avec des sortes de grosses bourses de coton remplies de feuilles de "caster" (?) ramassées sur les lieux et hâchées, mélangées à de l'ail pilé, du curcuma, du fenugrec et quelques autres ingrédients. Je vais obtenir une peau délicieuse à croquer !
Ces pochons sont trempés dans de l'huile chaude et je suis tamponnée, repassée comme un torchon, à l'envers, à l'endroit, pliée, depliée, assise, allongée, pendant plus d'une heure et demie ! de la pointe des cheveux à la pointe des doigts de pieds... Le premier jour, j'ai cru que je sortais d'une machine à laver, cycle coton 90 degrés. Je commence à m'y faire le 3e jour... avec une bonne heure de repos derrière.
L'après-midi j'ai encore d'autres soins, on me fait un petit rebord en pâte sur mes vertèbres douloureuses et on me verse de l'huile chaude dans ce petit cratère. Mouvements interdits pendant trois-quarts d'heure sous peine de faire verser l'édifice... patience et longueur de temps...
La journée est donc bien occupée par les soins, le repos et la lecture pour continuer dans la tranquillité. Idéal pour homme ou femme d'affaires stressés !

mercredi 11 novembre 2009

Envol pour l'Inde

les fameux filets de pêche de Cochin au Kerala
Ca y est, je suis sur le départ, et arrivée à Bombay le 13 novembre juste après minuit, pour passer la nuit à l'aéroport avant de repartir sur Calicut, Kerala. Alors, un peu de patience, le temps que je trouve un ordinateur !!

jeudi 5 novembre 2009

Luzia Simons

Luiza Simons est brésilienne, née en 1953, se veut citoyenne du monde, vit en Allemagne et est visiblement conquise par la beauté des tulipes. Non, ce n'est pas de la peinture, non, ce n'est pas de la photo... Ce sont des "scanogrammes" : les tulipes sont posées sur une surface sensible et exposées à la lumière. Les fleurs sont directement posées sur un scanner... Elle précise que "la tulipe est orientale, iranienne et turque, et symbolise la vie humaine".
L'exposition de ces tulipes se trouve dans la "grange aux abeilles" du château de Chaumont-sur-Loire et lorsqu'on y entre, c'est un éblouissement de pétales retournés, veloutés, contrastés, dentelés mêlés aux tiges fraîches et ondulantes. C'est comme un bouquet du peintre Ambrosius BOSSCHAERT, le Vieux (mais elle va chercher ça où ???) mais avec les techniques du XXIe siècle. L'agrandissement des fleurs "révèle cette extrême fragilité qui engendre la beauté". Admirons...
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mercredi 4 novembre 2009

Jannis Kounellis


Depuis le 1er juillet 2008, Jannis Kounellis (né en 1936 au Pirée en Grèce) est l'invité du château de Chaumont-sur-Loire pour une durée de trois ans. Il est considéré comme une figure majeure de l'art contemporain et comme l'un des représentants phares de l'Arte Povera qui avait pour objectif de défier l'industrie culturelle et la société de consommation et de revenir à l'essence du geste créateur notamment par le recours à des matériaux dits "pauvres".
Il présente une oeuvre originale et c'est le moins qu'on puisse dire, dans les anciens appartements du premier étage du château, que l'artiste a souhaité qu'ils demeurent en l'état, sans restauration, pour présenter son exposition. Il débute son travail artistique dans les années 50 en peignant des lettres, des flèches et des numéros sur des supports comme le bois ou le papier journal. Audacieux pour l'époque !
Je cite La Lettre du Domaine de Chaumont-sur-Loire qui lui consacre un article : "Souvent nourries de sacré et de mystère, ses oeuvres mettent en scène des forces opposées telles la durée et l'éphémère, le mou et le dur, le vivant et le mort, l'industriel et l'organique et donnent à voir son interprétation du rapport entre nature et culture. Créant un langage plastique et poétique alliant l'hermétisme au sensible, Jannis Kounellis cherche à traduire la dialectique entre "structure" et "sensibilité".
Pour être hermétique, ça je peux l'assurer... et par moment je me demande même si cela n'atteint pas l'imposture quelque part... Mais peut-être autant maintenant qu'en 1950 ?
De toute façon, je préfère Boticelli, ça me fait bien plus rêver...
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dimanche 1 novembre 2009

Le Clos Lucé et Léonard de Vinci

Cette maison de briques roses a été bâtie par Etienne le Loup sur des fondations gallo-romaines, sous le règne de Louis XI en 1471. Plus tard, le jeune Duc d'Angoulême, futur François Ier, organisa des jeux guerriers dans les jardins du Clos Lucé. Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, y écrivit les premiers contes érotiques de "l'Heptaméron". C'est sous François Ier que le Clos Lucé devint la maison emblématique du mouvement de la Renaissance en France. Conseillé par sa sœur, François Ier y fit venir peintres, architectes et poètes, tel Clément Marot, qui cherchaient la protection des rois. Mais le plus grand de ceux qui passèrent la porte du Clos Lucé fut certainement Léonard de Vinci.


Léonard de Vinci a tout vu, tout imaginé, tout compris en observant la nature. C’est dans un parcours paysager à travers le parc du Clos Lucé que sont mises en scène ses créations et inventions majeures
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