jeudi 25 août 2011

Réfléchissons aussi !

Plutôt que de passer cette information par les mails et de saturer un peu plus les ordinateurs, je préfère mettre ce message sur mon blog, et que nous prenions le temps d'y réfléchir... Je ne connais pas cette personne, mais à la lire c'est un beau combattant...

N
e comptez pas sur moi, comme vous l'avez fait en automne 2009, quand je me battais contre les projets de vaccination massive obligatoire contre la grippe H1N1.

Ne comptez pas sur moi pour mener un nouveau combat contre le nucléaire, suite aux événements catastrophiques qui ont lieu à Fukushima Daiishi.
Pourquoi? Parce que ce combat que j'ai mené, il y a près de deux ans, m'a coûté très cher. Très cher en temps, très cher en énergie, très cher en argent, très cher en réputation, très cher psychologiquement, très cher émotionnellement, très cher spirituellement. Je savais intellectuellement que lorsqu'on lutte CONTRE ce qui nous semble le mal, on devient semblable à ce mal qu'on combat. Je le savais intellectuellement, mais je ne l'avais pas ressenti dans ma chair.
Avec le recul de ces dix-huit derniers mois, j'ai compris qu'une facette de mon action avait été très utile à des centaines de milliers de personnes, qui ont reçu l'information dont elles avaient besoin pour prendre la décision de ne pas se faire vacciner avec ce vaccin dangereux et parfois mortel. Mon action (et celle des autres militants) a été utile pour faire reculer les gouvernements dans le projet de vaccination obligatoire (j'avais reçu la confirmation confidentielle de la part de militaires qu'ils attendaient les ordres pour encadrer par la force les opérations de vaccination - heureusement, ces ordres n'ont jamais été donnés, finalement, par crainte d'une guerre civile dans nos pays).
Par contre, une autre facette de mon action (celle où mes émotions ont pris les commandes de mes messages) a alimenté ce que je voulais combattre. Et ça, je ne suis pas près d'oublier la dure leçon de vie qui fut la mienne…
Néanmoins
:
Je suis frappé de constater qu'une fois de plus, les industries et les gouvernements confirment leur sainte alliance avec les grands médias pour protéger leurs intérêts, en se moquant totalement de nos vies, de notre santé et de notre intégrité physique.


Je le répète. Je n'ai vraiment plus l'intention de partir en guerre contre qui que ce soit. Et je n'ai pas l'intention d'y passer des heures. Il me suffit de poser quelques questions, de vous transmettre quelques références informatives (pour vérifier le contenu de mes questions) et de vous laisser tirer vos propres conclusions. Voici les questions que je me (vous) pose:

  • Pourquoi les médias ont-ils cessé de nous informer dix jours après la catastrophe nucléaire de Fukushima, alors que la situation là-bas ne cesse de s'aggraver?
  • Pourquoi une des premières décisions prises par les autorités de santé publique a été de relever le niveau des doses acceptables qu'une population peut encaisser? Comme si l'imminence de la catastrophe avait tout à coup rendu nos organismes plus résistants à la radioactivité…
  • Pourquoi les autorités de santé publique et les gouvernements ont-ils donné l'ordre de ne plus publier les mesures de radioactivité depuis fin mars?
  • Pourquoi ces mêmes autorités ont-elles donné l'ordre d'arrêter de mesurer le taux de radioactivité dans l'hémisphère Nord, alors que nous payons avec nos impôts, les stations de mesure?
  • Pourquoi nous a-t-on caché pendant deux mois et demi que les coeurs des réacteurs 1, 2 et 3 avaient fondu dans les heures et les jours qui ont suivi le 11 mars dernier, alors que plusieurs experts indépendants l'annonçaient dans les jours qui ont suivi la catastrophe ?
  • Pourquoi aucun conseil de protection ne nous est donné de la part des autorités de santé publique, à nous qui sommes concernés par la contamination de l'air, du sol et de l'eau?
  • Pourquoi ne nous dit-on pas que, chaque fois qu'il pleut, nous devrions éviter de sortir, ou alors, utiliser un large parapluie pour ne pas ramener chez nous, de l'eau et des particules contaminées?
  • Pourquoi presque aucun média n'a révélé que, dès la fin du mois de mars, le lait de plusieurs états américains avait un taux de radioactivité anormalement élevé (depuis lors, les mêmes constats ont été faits en France)? En nous expliquant que la pluie avait contaminé l'herbe des prés broutée par les vaches…
  • Pourquoi ne nous révèle-t-on pas que la mortalité des bébés a brusquement augmenté ces deux derniers mois, dans les états de l'Ouest américain? À Philadelphie, par exemple, la mortalité a augmenté de 48 % en un mois, à cause du lait contaminé et de l'eau contaminée du robinet… (référence)
  • Pourquoi ne nous dit-on pas que les centaines de milliers de tonnes d'eau déversées sur les réacteurs sont sur le point de déborder des sous-sols des centrales, et donc de contaminer encore davantage la région, les nappes phréatiques et l'océan? Et que les Japonais n'ont aucune solution pour régler ce problème…
  • Pourquoi nous fait-on croire que la situation est sous contrôle, alors que les déversements d'eau n'ont fait que retarder le moment où une explosion majeure surviendrait?
  • Pourquoi ne nous dit-on pas que le bâtiment numéro quatre est sur le point de s'effondrer, avec les risques de relâcher dans l'environnement, d'énormes quantités de plutonium capables de rayer le Japon de la carte pour 100.000 ans (référence)?
  • Pourquoi toutes les vidéos d'un ressortissant français vivant au Japon ont-elles été supprimées de son compte Youtube depuis ce lundi 20 juin? Il faut préciser qu'Alex mettait une vidéo quasi-quotidienne sur Youtube pour informer de la situation vécue depuis le Japon. Jusqu'à présent, ses vidéos étaient vues par deux à quatre mille personnes. Sa vidéo de ce week-end, dans laquelle il exprimait sa colère et son désespoir avait déjà reçu 67.000 visiteurs en 48 heures, au moment où son compte a été fermé! Liberté de l'information, vous dites? Heureusement, des internautes malins avaient eu la bonne idée de copier sa vidéo et de la remettre en ligne.

Une petite dernière, juste pour la route!

  • Pourquoi l'administration Obama vient-elle de donner l'ordre d'interdire le survol de la centrale de Fort Calhoun (Nébraska) par les avions de tourisme et les hélicoptères, empêchant les journalistes d'informer la population par la situation très préoccupante qui s'y déroule suite aux inondations provoquées par le débordement du Missouri?
  • Pourquoi cette même administration a-t-elle ordonné qu'aucune information sur la situation périlleuse de la centrale ne soit divulguée (voir photo ci-dessous) ?


Voici quelques références à partir desquelles vous pourrez faire vos propres lectures. J'ai mis ces références sur mon site Internet, dans undossier nucléaire. Chaque fois que je verrai passer un article de synthèse, je l'ajouterai sur mon propre site.

J'y ai passé une petite centaine d'heures, pour me faire une opinion personnelle, en vérifiant à chaque fois quel était l'intérêt de la personne qui parlait. C'est intéressant de remarquer que tous les experts indépendants, sans exception, sont critiques et inquiets de ce qui se passe et des conséquences pour l'environnement, la santé des populations et l'avenir de la planète. Par contre, aucun expert travaillant pour l'industrie du nucléaire, aucun gouvernement impliqué fortement dans le nucléaire (comme la France et les USA) n'est inquiet de ce qui se passe. Au contraire, ils réaffirment, haut et fort, que le nucléaire est irremplaçable, sûr et même bon pour lutter contre le réchauffement climatique… Alors, de quoi nous plaignons-nous?

À vous de réfléchir à ce qui se passe dans notre monde.


À vous, à présent, d'oser sortir de votre naïveté à propos de la manière dont le monde fonctionne et est dirigé.


Croyez-vous franchement que les médias ont pour mission de nous informés? Le croyez-vous vraiment?


Croyez-vous franchement que les industries se préoccupent de notre bien-être, de notre santé, de notre vie? Le croyez-vous vraiment?


Croyez-vous franchement que les gouvernements sont là pour défendre les faibles que nous sommes contre les puissants de ce monde? Le croyez-vous vraiment?

C'est plus fort que moi. Mais je ne peux pas m'empêcher de faire un parallèle très simple avec l'affaire de la grippe H1N1.

  • Pour la grippe, il n'y avait aucun danger de pandémie. Des experts, comme le professeur Debré l'ont dit et répété dès juillet 2009. On voyait bien que dans l'hémisphère Sud (en plein hiver entre juin et septembre 2009), il y avait moins de morts que les autres années, malgré le fait qu'ils ne disposaient pas du vaccin salvateur… Malgré l'absence de danger, les médias ont entretenu un climat de peur quotidiennement depuis le 25 avril 2009 jusqu'au 15 décembre 2009! Quotidiennement. Avec quoi comme résultat? 17.000 morts de la grippe en un an (contre 250.000 à 500.000 morts annuels dus à la grippe saisonnière), c'est-à-dire rien du tout!
  • Pour Fukushima et Fort Calhoun, il y a un vrai danger. Des milliers de kilomètres carrés sont déjà perdus pour des centaines d'années au Japon. Les bébés meurent aux USA, les produits laitiers sont contaminés, des centaines de millions de litres d'eau sont contaminées dans les sous-sols des centrales et dans l'océan. Des particules radioactives sont rejetées dans l'atmosphère en continu depuis trois mois. Que font les médias? Rien. Ils ne disent rien.

Mon commentaire: pour la grippe H1N1, il fallait que les médias amplifient la peur face à un danger inexistant pour servir les intérêts d'une industrie en perte de vitesse (les compagnies pharmaceutiques). Pour Fukushima et Fort Calhoun, il faut que les médias se taisent face à un danger bien réel pour servir les intérêts d'une industrie en perte de crédibilité et de contrôle (le nucléaire).
Vous voulez un autre parallèle?

  • Pour la grippe, l'OMS a abaissé ses critères de seuil de pandémie le 29 avril 2009 (quatre jours après la première alerte). Ce qui lui a permis de déclarer que la pandémie avait atteint le niveau 6 (le plus élevé) le 11 juin 2009, déclenchant automatiquement l'exécution des contrats qui avaient été signés quatre ans auparavant entre les gouvernements et les compagnies pharmaceutiques.Dans ces contrats, il était spécifié que si l'OMS éclarait une pandémie de niveau 6, les gouvernements s'engageaient automatiquement à commander les vaccins pour lutter contre cette pandémie.
  • Pour Fukushima, l'OMS et les autorités sanitaires ont relevé les seuils acceptables d'irradiation des populations et des travailleurs du nucléaire. Ce qui permet de ne pas être obligé d'ordonner des évacuations massives des populations, puisque ces nouveaux seuils ne sont pas atteints!

Mon commentaire: les notions de seuil biologique et les critères d'acceptabilité ne sont pas déterminés sur base médicale ou biologique, mais bien sur des bases politiques, économiques et financières.

Un dernier parallèle?

  • Pour la grippe, les experts qui se sont prononcés en faveur de la vaccination et qui ont défendu la réalité de la pandémie étaient tous payés par les compagnies pharmaceutiques qui fabriquaient les vaccins. Ceux qui se sont prononcés contre la vaccination et qui ont dénoncé la manipulation des chiffres, des faits et de l'information n'avaient rien à gagner, au contraire (je suis bien placé pour en témoigner). Mais ce sont ces derniers qui se sont faits traités de menteurs, de conspirationnistes, de théoriciens du complot, de gourous de sectes, et j'en passe. Jusqu'à ce que quelques équipes de journalistes viennent confirmer ce qu'ils disaient, mais avec six à neuf mois de retard… Quand les caisses des compagnies pharmaceutiques étaient bien remplies et lorsque des milliers de personnes souffraient des effets secondaires du vaccin (décès, paralysies, neurodégénérescences, narcolepsies, malformations cardiaques chez les nouveaux-nés, etc.).
  • Pour Fukushima, les experts qui prennent la parole pour nous rassurer sur la sécurité du nucléaire, sur l'inocuité des rejets de Fukushima et sur la maîtrise de la situation sont, comme par hasard, tous payés par l'industrie du nucléaire. Ceux qui dépensent leur énergie sans compter pour relayer les quelques informations disponibles dans le monde n'ont rien à gagner, de nouveau. Pourtant, il suffit de se balader quelques minutes sur les forums pour voir comment ils se font agresser par ceux qui refusent de voir. Pendant ce temps-là, les bébés commencent à mourir dans l'Ouest des États-Unis…

Mon commentaire: tout est dit, c'est bien l'argent qui mène le monde.
Si j'en avais le temps, je recommencerais une même analyse approfondie à propos d'autres événements que nous vivons ou que nous avons vécus. Je vous inviterais à réfléchir, par exemple, à ce qui se cache derrière la bactérie E-Coli qui, soi-disant, provoque une hécatombe en Allemagne. Comme pour le virus de la grippe A H1N1, cette bactérie est jugée par les microbiologistes comme une impossibilité naturelle. Pour eux, il est impossible qu'une même bactérie soit résistante aux huit classes principales d'antibiotiques connus. Mais qui pointe-t-on du doigt comme responsable présumé de cette hécatombe (vous m'excuserez, mais 39 morts, ça n'a rien d'une hécatombe) ? Une vilaine exploitation fermière de produits biologiques en Allemagne… OUH les vilains qui cultivent encore à l'ancienne! Mais ne vous en faites pas, les scientifiques ont déjà la solution: il suffira d'irradier systématiquement tous les aliments (comme beaucoup le sont déjà dans l'industrie agroalimentaire traditionnelle). Ainsi donc: adieu le bio, adieu les aliments vivants. Bienvenue dans le monde du tout chimique, du tout irradié, du tout aseptisé.
Cette fois donc, les médias ont intérêt à amplifier la peur pour servir les intérêts des industries agroalimentaires industrielles, promotrices des OGM et de la phytopharmacie.
Conclusion provisoire
Comme je vous le disais en commençant, ne comptez pas sur moi pour repartir dans un autre combat.
Car ce combat, comme tous les autres (gaz de schiste, hold-up des pays et des populations par les banques privées, chemtrails, terrorisme d'état, pseudo-réchauffement climatique, etc.), est inutile.


Parce que toutes ces choses que nous vivons actuellement sont le symptôme de l'ancien monde qui s'effondre.

La logique du nucléaire est en train de s'effondrer et ne se relèvera pas.
La logique pharmaceutique est en train de s'effondrer et ne se relèvera pas.

La logique agroalimentaire est à bout de souffle et ne se relèvera pas non plus.

La logique de concentration financière vit ses dernières heures avant une faillite globale et systémique.
Toutes les logiques fondées sur la préservation des intérêts d'un petit nombre au détriment de l'immense majorité des êtres vivants sur cette planète ont fait du monde un monde pourri.
Le piège dans lequel je me suis pris moi-même fut de croire que ce monde était mon monde. Je croyais que je faisais partie de ce monde, alors qu'il n'en est rien. Je ne partage aucune des valeurs de ce monde-là; un monde fondé sur l'individualisme, sur la cupidité, sur l'indifférence, sur le cynisme, sur la méchanceté, sur le mensonge, sur la violence, sur l'inconscience. Je ne partage aucune de ces "valeurs". Pourtant, je reconnais qu'il y a en moi des zones d'individualisme, de cupidité, de cynisme, de méchanceté, de mensonge, de violence et d'inconscience. Et c'est pour cela qu'un monde pareil peut encore tenir debout, malgré son extrême fragilité.

Depuis que je suis sorti du combat, en janvier 2010, je ne me pose qu'une seule question: COMMENT CRÉER ENSEMBLE UNE MEILLEURE VIE?


Autrement dit, et si nous laissions ce vieux monde s'effondrer tranquillement, en souhaitant même que les choses s'accélèrent? Et si nous investissions réellement nos énergies à créer un autre monde. NOTRE monde, celui qui correspond à ce à quoi nous aspirons de tout coeur… Un monde où nous mettrions la conscience au coeur de nos vies, un monde où nous pourrions reconnaître les parts de lumière comme les parts d'ombre qui se trouvent en chacun de nous. Un monde où le respect de la vie, de la nature, de la conscience serait la préoccupation centrale.

En écrivant cela, je suis bien conscient que je n'ai pas de solution concrète à vous partager. Mais sachez que je chemine dans cette voie. J'ai juste l'intuition que ce meilleur monde, c'est ensemble que nous en tracerons les contours et que nous en inventerons les lois. C'est la raison pour laquelle je redouble mes efforts pour incarner dans mon quotidien la voie alchimique, loin de cette dualité BIEN - MAL. J'espère que, vous aussi, vous trouverez la voie qui vous convient pour ne pas vous attacher à ce vieux navire en train de couler et pour sauter, tant qu'il est encore temps.

La seule chose dont je suis certain, c'est que plus nous lâcherons le matérialisme, moins nous subirons les chocs qui nous attendent ces prochains mois. C'est ce à quoi je travaille depuis dix ans maintenant. Je gagne cinq fois moins qu'il y a dix ans, je ne suis plus propriétaire de rien (ni maison, ni voiture), sauf de ma société et de mes ordinateurs, je n'ai plus aucun engagement financier auprès d'aucune institution (j'ai contracté jusqu'à 500.000 euros d'emprunt!). Je me sens prêt et plus léger pour accueillir la vague du changement. Et vous, êtes-vous prêt(e) ?
Restons debout, conscient et sans peur!

Jean-Jacques Crèvecœur
Montréal (Québec)


http://www.jean-jacques-crevecoeur.com
PS: Je vous autorise à reproduire, à diffuser, à traduire, à publier sur vos sites et vos blogs le présent courriel. Merci, simplement, de le publier intégralement et d'en citer la source.

mardi 23 août 2011

Népal : les hindouistes en font trop ?

Un article un peu long d'Eglises d’Asie, Agence d’information des missions étrangères de Paris du 22/08/2011 mais ça vaut la peine pour ceux qui s'intéressent à ce petit coin du monde :

Chrétiens, musulmans, bouddhistes et baha’is se mobilisent contre un projet de loi anti-conversion.

Alors que le Népal tente de finaliser à marches forcées sa nouvelle Constitution dont la date limite (repoussée à plusieurs reprises) a été fixée au 31 août prochain (1), les minorités religieuses se mobilisent contre un projet de loi anti-conversion actuellement débattu au Parlement.

Présenté par la commission chargée de réformer le Code pénal népalais, l’article 160 prévoit de sanctionner toute tentative de conversion ou de détournement de la religion hindoue «par quelque moyen que ce soit». S’il est adopté, quiconque sera surpris à prêcher une autre religion que l’hindouisme ou encore à distribuer des documents religieux non hindous, pourra être condamné à une amende de 50 000 roupies (soit 485 euros) et à cinq ans de prison. La même sanction sera appliquée à tout individu ayant abattu un bovin pour en utiliser ou en consommer la viande, une pratique interdite par l’hindouisme. Si le contrevenant n’est pas citoyen népalais, il sera immédiatement expulsé.

Ces mesures, comme le soulignent certaines ONG, telle Christian Solidarity Worldwide, d’obédience protestante, sont encore plus restrictives que les lois anti-conversion qui sévissent actuellement dans certains Etats de l’Inde. Pour les chrétiens, qui se savent particulièrement visés par le dispositif, ainsi que pour les partisans de la laïcité au Népal, elles représentent un retour en arrière de plus d’un demi-siècle, avant « l’ouverture au monde extérieur » d’un Etat monarchique où l’hindouisme était seule religion reconnue et autorisée.

Au lendemain de la séance du Parlement du 14 août dernier, où le projet a suscité une nouvelle fois des débats houleux, les minorités religieuses au Népal ont annoncé le lancement d’une grande campagne contre l’article 160, craignant que celui-ci ne soit voté dans l’urgence de l'achèvement de la Constitution et à la faveur du chaos politique engendré par la démission du Premier ministre népalais Jhala Nath Khanal il y a quelques jours.

Cette opération de sensibilisation avait été décidée lors d’une réunion qui s'était tenue à Katmandou la semaine précédente, à l’initiative de l’Eglise catholique et sous l’égide de l’Interreligious Secularism Protection Movement (IRSPM). Rassemblant des responsables chrétiens, musulmans, bouddhistes et baha’is(2), des représentants des principales communautés aborigènes ainsi que de différents partis politiques, cette assemblée interconfessionnelle représentait une grande première au Népal.

Les participants avaient lancé un appel au gouvernement, lui rappelant qu’il s’apprêtait à violer les fondements sur lesquels s’appuyaient la nouvelle république népalaise et sa Constitution provisoire, laquelle avait proclamé dès 2006 la liberté religieuse et la laïcité de l’Etat (3). "[Cette proposition de loi] est contre la laïcité de l’Etat déjà inscrite dans la constitution provisoire”, s’insurge Nazrul Hussain Falahi, leader musulman et coordinateur adjoint de l’IRSPM.

« Bien que le Népal se soit proclamé un pays laïc, il continue d’exclure les minorités religieuses », renchérit Palsang Vajra Lama, moine bouddhiste et coordinateur de la campagne de l’IRSPM. Se joignant aux autres minorités religieuses du pays, il dénonce le fait que seules les institutions hindoues reçoivent des aides de l’Etat, les monastères bouddhistes, églises, temples et mosquées n’étant pas toujours pas reconnus comme des institutions religieuses faute d'un statut juridique clair.

Les leaders religieux et politiques ont également exhorté le gouvernement à faire figurer, comme cela avait été prévu par la Constituante, les libertés religieuse, d’expression et d’opinion dans la future Constitution népalaise, et à créer une Commission aux affaires religieuses, afin de représenter les minorités non hindoues du pays, les faire reconnaître juridiquement et les protéger de toute discrimination.

A la veille de la promulgation de la Constitution népalaise, la transformation récente de la situation politico-religieuse a de quoi alimenter les craintes des minorités. Après l’euphorie qui avait suivi la chute de la monarchie et la rapide croissance des religions non hindoues sous l’effet de la laïcisation de l’Etat - tout particulièrement des communautés chrétiennes (surtout évangéliques et pentecôtistes) -, la montée de l’extrémisme hindou, proportionnelle à l’avancée du christianisme, a très vite sonné la fin de la tolérance religieuse encore balbutiante au Népal. La manifestation la plus visible de ces violences anti-religieuses a été l’attentat meurtrier perpétrée en mai 2009 dans l’église catholique de l’Assomption à Katmandou par la Nepal Defence Army (NDA), un groupe nationaliste prônant le retour à la monarchie et à la religion hindoues (4).

Le projet de l’article 160 s’appuie sur la conviction martelée par les hindouistes que les chrétiens pratiquent des conversions forcées. Une affirmation fermement réfutée par toutes les communautés chrétiennes. « C’est une théorie sans fondement, et il est scandaleux que le gouvernement l’appuie », s’indigne Isu Jang Karki, qui est à la tête de la Nepal Christian Society, la plus importante fédération d’Eglises protestantes du pays.

« La loi n’est pas contre les chrétiens qui rendent de grands services à notre pays », a voulu plaider auprès de l’agence AsiaNews le ministre de la Justice, Prabhu Sah, « mais plutôt contre l’hégémonie grandissante du christianisme ». Il rapporte qu’hindous et bouddhistes se plaignent des pratiques de conversions agressives de certaines communautés protestantes. « Ces griefs ne s’appliquent pas aux catholiques », précise-t-il.

N’étant pas représentés au Parlement (le « Comité chrétien pour la nouvelle Constitution » n’a qu’un pouvoir consultatif), les chrétiens et autres minorités religieuses craignent que l’amendement soit adopté sous la pression des extrémistes hindous dont le nombre et l’influence ont grandi récemment au sein des institutions d’Etat.

Bien que la loi anti-conversion n’ait pas encore été approuvée, certains commencent déjà l’appliquer, comme le raconte Dhoj Tamang, vice-president du Tamsaling Party, à l’agence Ucanews. Il y a quelques jours, des membres de son ethnie ont récemment été arrêtés à Katmandou pour avoir abattu une vache afin de consommer sa viande. « Les Tamangs mangent de la viande depuis des siècles. Consommer ce que nous voulons est notre droit le plus absolu, mais aujourd’hui nous n’osons plus regarder une vache de peur d’être arrêtés. » (5).

Notes

(1) Le dépassement de cette date conduirait à la rupture du processus de paix avec les maoïstes, selon les termes de l’accord signé entre le gouvernement et la rébellion armée en 2008. Voir dépêche EDA du 27 mai 2011 ; EDA 549, 545, 540, 529

(2) La religion baha’i a été fondée dans la deuxième moitié du XIXème siècle en Iran par Mirza Ali Muhammad avant d’essaimer au Moyen-Orient puis dans de nombreuses parties du monde.

(3) Jusqu’en 2006, l’hindouisme était la religion officielle du royaume du Népal. Malgré la reconnaissance du statut de chrétien, jusqu’en 1991, le culte était soumis à d’étroites restrictions, comprenant l’interdiction de pratiquer le prosélytisme et de construire des églises. Avec l’établissement d’un Etat laïque en 2006, le droit à la liberté de religion et de culte a été reconnu par la Constituante, en attendant d’être régularisé officiellement par la Constitution définitive.

(4) Voir EDA 490, 507, 508, 512, 529, 530, 533, 538, 543. Aujourd’hui, si certains protestants parlent de deux millions de chrétiens, il reste difficile de connaître le nombre exact des croyants, le seul chiffre fiable restant celui des 8 000 catholiques inscrits dans les paroisses

(5) Ucanews, 17 août 2011 ; AsiaNews, 6 et 14 juin 2011 ; Christian Today, 18 juin 2011 ; Christian Post, 15 août 2011.

samedi 20 août 2011

Stage sur l'éducation

Dans le parc du Val de Consolation au petit matin, la brume légère sur le ruisseau donne une ambiance un peu magique à la forêt.

Une semaine dans un lieu étonnant et superbe, le Val de Consolation, dans le Doubs, pour un stage "Eduquer à la vie" organisé par Terre du Ciel et logé chez les "Artisans de Paix" ! Magnifique !L'entrée du Val de Consolation

"L’Europe s’est donné comme orientation en matière d’éducation de préparer "un capital humain rentable au service de la compétitivité économique" (stratégie de Lisbonne). Un tel projet n’appelle-t-il pas d’emblée à une entrée en résistance pour un renouveau éducatif ?

L’homme ne peut être résumé à sa dimension productive, pas plus que l’éducation à un formatage de l’humain au service d’un système qui le broie plus qu’il ne le libère. L’éducation doit prendre en compte toutes les composantes de la personne humaine : corporelle, sensible, mentale, spirituelle…
Elle doit épanouir ces composantes de façon harmonieuse en les situant dans une juste hiérarchie, ouvrir l’être à la beauté, à la fraternité, le conduire vers les valeurs d’humanité et de spiritualité qui sont les garantes de la pérennité des sociétés. C’est alors qu’elle pourra s’appeler éducation.

L’éducation à la vie – la maïeutique des anciens – aide l’être à accoucher de la plus haute version de lui-même. Et un tel projet est autrement plus enthousiasmant que celui évoqué ci-dessus.

Réfléchir ensemble à cette proposition, partager avec ceux qui travaillent déjà dans cet esprit, écouter les témoignages de ceux qui ont bénéficié d’une telle éducation, sont les objectifs fixés à ces Rencontres." (présentation du stage sur le site)La librairie, organisée par Terre du Ciel, avec les ouvrages des intervenants de la semaine, aménagée dans l'ancien réfectoire du monastère et à la disposition des stagiaires.

De très nombreux intervenants, tous plus passionnants les uns que les autres, par leur histoire personnelle, par leur défi face aux problèmes actuels, que ce soit la drogue, l'échec scolaire, les troubles psychiques, la pauvreté, etc. ont répondu présents pour venir partager avec une soixantaine de personnes leurs projets, réalisés certains depuis déjà quelques années ou en voie de réalisation.

Ceux qui ont eu le plus de "succès" : la pédagogie initiatique de Pierre-Yves Albrecht, et l'école du Colibri aux Amanins, qui fait rêver de redevenir enfant pour enfin apprécier l'école comme lieu où l'enfant peut grandir et se réaliser en toute confiance. Je vous invite à acheter le DVD remarquablement fait par Anne Barth sur la pédagogie de l'école "Quels enfants laisserons nous à la planète ?" où l'on entend un jeune garçon qui va entrer en 6e "normale", et qui est tout surpris de savoir qu'il n'y aura pas de "débat philosophique" dans sa prochaine classe, et une fillette qui dit tranquillement qu'elle pourrait apprendre à son professeur à gérer les conflits s'il y en a dans la classe ! Et oui...
Le matin de bonne heure, méditation, chi-kong, eurythmie, bain glacé dans la cascade pour les plus courageux qui y reviennent tellement c'est bon ! ou promenade dans la forêt superbe et immense, (40 hectares) avec de nombreuses cascades, et une grotte avec la Vierge de Lourdes qui a dû faire une apparition ici aussi... des lieux magiques, l'odeur de la terre mouillée, des mousses, les lumières tamisées sous la ramée des grands feuillus, le bonheur pour commencer des journées plus que remplies, avec des rencontres passionnantes. Une semaine pour trouver d'autres "chercheurs de vérité" et de sens à donner à la vie... une semaine non pas pour partager des rêves, mais confronter ses projets, voir ce qui a déjà été fait, se donner du courage pour changer soi-même et par là, changer aussi le monde...Une des nombreuses cascades du parc.

samedi 13 août 2011

Photos du jour

Avant de reprendre, par l'écriture, le chemin des Pays Baltes pour raconter encore quelques belles histoires sur ces pays, une jolie vue sur le Rhône, près de Virignin dans l'Ain, avec un coucher de soleil, toujours très photogénique...

lundi 1 août 2011

Parnu, capitale estivale de l'Estonie

Aujourd'hui journee plutot tranquille, musee, plage et bon restaurant !
Matinee au musee d'art contemporain de Parnu, interessant pour decouvrir de nouveaux aspects artistiques, videos, montages, expo photos. Parfois surprenants, certains tableaux laissent a penser que les auteurs font bien d'utiliser leur sens artistique plutot que leurs pulsions bizarres qui apparaissent dans leurs oeuvres... Une video tres interessante sur la passion immoderee de l'eau d'une femme artiste.
Et puis la plage... il y a une partie reservee aux femmes. Et ici aucune gene, les mamies estoniennes viennent se baigner nues, probablement par tous les temps, nagent dix minutes, reviennent, se rhabillent bien avec leur coupe-vent et repartent soit a pied soit sur leur velo.


A 19 heures il faisait encore grand soleil, l'eau peu profonde sur une grande longueur n'est pas froide et il n'y avait quasiment personne sur la belle plage de sable fin.La Villa Ammende , le salon d'entree et la salle de restaurant.
Ensuite nous avons decide de nous payer le meilleur restaurant de la ville, dans un bel hotel, la villa Ammende, posee dans un vaste jardin, magnifique demeure Art Nouveau, creee par un riche marchand en 1905 pour le mariage de sa fille. Cette maison a eu bien des proprietaires et des deboires mais a ete rehabilitee et l'interieur laisse imaginer les fastes du debut du 20e siecle. Petite musique d'epoque jazzy, magnifiques boiseries, mobilier Art Nouveau de qualite, sculptures, escalier monumental, comme les tetes d'elans accrochees dans le grand salon. Le restaurant est raffine et reste pour nous dans une fourchette de prix abordable quand on a envie de se faire un petit extra de luxe. L'accueil est tres aimable, et nous sommes parties les bonnes dernieres a 22 h. petits amuse-gueules en entree..
Ici les gens commencent a manger a 18 h, a l'allemande, et souvent a 21 h les restaurants ne servent plus et il n'y a plus personne dans les rues. Mais ce soir, le temps etait au grand beau et il faisait bon sur la plage...