jeudi 23 décembre 2010

Joyeuses fêtes :)

Avant de reprendre la route direction-fond-du-Maroc, le côté sympa des fêtes, s'envoyer des cartes, des mots doux, des souhaits sincères, (au moins sur le papier), des voeux somptueux ou discrets, pompeux ou amicaux plus toutes les promesses qu'on va se faire pour la nouvelle année et qu'une fois de plus on ne tiendra pas, à moins que, cette fois ? je vais y arriver à faire du ménage, à bazarder mon fourbi, à jeter le superflu, à me débarrasser du trop-plein, pour vivre plus simple, plus zen, plus "écolo" ? Affaire à suivre...

lundi 20 décembre 2010

La neige est là !

Retour vers le gîte, dans l'attente d'une douche bien chaude...
Au pas du Tracollet, la neige en bas est partie avec le soleil, mais les sommets nous émerveillent encore et toujours quelle que soit leur couleur... Redescente sur le refuge des Feneys.
La neige est là, la neige est là, mais tout le monde n'en profite pas ! Certains gadouillent, d'autres gazouillent de plaisir sur les hauteurs d'Autrans devant des panoramas dignes de la chaîne de l'Himalaya... Désolée pour celles et ceux, qui fous d'impatience, je n'en doute pas, attendent les dernières nouvelles ! Je navigue, de sommets en sentiers, de raquettes de neige en grosses chaussures, entre le Vercors et les Alpes de Haute Provence, à pied, en voiture (non pas encore à cheval, mon dos est rétif à ce genre de transport), à me réjouir du soleil matinal rasant le sommet du Blayeul (région de Digne-les-Bains) ou de la lumière douce du soir sur les branches décorées de gel scintillant du côté d'Autrans.
ça c'est juste pour que vous voyez que je ne vous raconte pas d'histoire...
Belle grimpette pour atteindre le Bec de l'Orient. Mais, arrivés à La Cheminée, en bord de falaise au-dessus de la vallée de l'Isère, les nuages restés sagement de l'autre côté de la crête ont décidé de jouer à saute-mouton et les voilà qui dévalent de notre côté, nous enveloppant insidieusement d'une atmosphère ouatée, humide et légèrement opaque... Prudemment, nous avons donc décidé de rejoindre les pistes pour redescendre avant de nous perdre le long des falaises !
Les photos de cet article sont de François-Régis, merci !

jeudi 9 décembre 2010

Transformation du théâtre des Célestins

Pour ce 8 décembre sur la place des Célestins, visions déformées et surprenantes du théâtre grâce à des effets 3D et vidéo qui transforment la façade en croquis d'architecture, en tête d'ogre ou en éboulement tragique.
Au moyen d'une commande vocale, chacun peut en faisant des sons, faire apparaître de nouvelles lignes épurées, ou faire trembler l'établissement, frissons assurés les premières fois...

Allumage surprise le 8 décembre

Le 8 décembre à Lyon, ce sont les illuminations, bien sûr... pour honorer la Vierge Marie. Lyon se met sous sa protection en 1643 pour éviter la peste qui ravage l'Europe, puis en 1832 pour éviter le choléra. Mais nos édiles n'ont pas renouvelé le bail pour éviter la grippe H1N1. Cependant les Lyonnais reconnaissants depuis des siècles en allumant des petits lampions et en les plaçant sur le rebord de leurs fenêtres, continuent de lire, sinon de dire "Merci Marie" en lettres lumineuses sur la colline de Fourvière.
La Fête des Lumières comme on l'appelle actuellement, est toujours une grande manifestation populaire et maintenant commerciale. De très nombreuses agences de tourisme européennes programment un voyage pour deux ou trois jours de visite avec une ou deux soirées consacrées à l'exploration lumineuse et magique de notre belle ville. Créativité, enchantement, innovation de jeux de lumières divers, il est parfois difficile maintenant de trouver mieux qu'avant... c'est-à-dire il y a 3 ou 4 ans où nos yeux émerveillés admiraient les spectacles colorés projetés sur les façades de la cathédrale St Jean, du Palais des Beaux-Arts ou du théâtre des Célestins.
Cette année, un allumage surprise était programmé sur la Place Bellecour à 18 heures, appelée "envolée chromatique" !De vaillants jeunes hommes déguisés mi-parachutistes, mi-alpinistes, attendent patiemment dans la descente du parking, avec leur espèce de coussin d'air ventru que le Maire arrive pour faire son discours et donner le signal de la parade.Puis, avec leurs fils, les transforment en sorte de dauphins ou de pingouins à la rencontre de bibendum ventrus et allumés, dansant joyeusement au son d'un accordéon tonique.
Une fée-gymnaste-acrobate nous enchante en s'enroulant et se dévoilant dans de grandes écharpes blanches accrochées à un énorme ballon lumineux, puis cède sa place dans les airs à l'accordéoniste qui fait se trémousser une bonne partie de la foule.
Les oiseaux se promènent, les bibendum aux échasses nous tendent les bras, la grande roue s'arrête un instant pour laisser apparaître des images sur son immense disque, tout chante, tout danse, tout bouge, les gens sont heureux et légers, l'air est doux, le soir est lumineux.

vendredi 26 novembre 2010

J'ai rencontré des fermiers bio heureux !

Une vue du jardin présentant quelque 42 sortes de légumes cultivés en agriculture bio-dynamique (méthode Rudolf Steiner, anthroposophe)
Bassins utilisés pour bio-dynamiser l'eau d'arrosage, suffisant pour les 40 acres (16 hectares) de la propriété.

Shri Sarvdaman, président de l'OFAI (Organic Farming Association of India) et sa femme Mina Patel : le bonheur est dans le pré !

A 75 km d'Ahmedabad à Bhaikaka Krishi Kendra, Ravipura (Anand Sojitra road), district Anand au Gujarat, se trouve une grande propriété cultivée depuis dix ans en agriculture bio-dynamique.
Après 30 ans de culture "chimique" sur d'autres terrains, une réflexion sur une autre façon de cultiver s'avère indispensable pour ce couple de fermiers, après une attaque de "peste" sur leur maïs, des déficits en zinc et fer sur les terres et les animaux malades d'avaler des céréales traitées, même en laissant un maximum de temps entre le traitement chimique et leur passage dans l'estomac des vaches....
Un essai de culture biologique des bananes en 1995 qui s'avère catastrophique, Mr Patel va voir aux USA comment ça se passe, achète des ouvrages sur l'agriculture biologique, rencontre des gens passionnés et décide en 1999 de commencer l'agriculture non seulement biologique mais bio-dynamique sur un hectare pendant 4 mois.
Depuis, les terres sont passées à 4 hectares, tout est fait à la main, l'eau d'arrosage est bio-dynamisée, les bouses de vache (un cheptel d'une trentaine de betes) sont transformées en bio-gaz et le calendrier lunaire est respecté en fonction du type de plantations.
Toutes les terres sont cultivées à la main selon les méthodes traditionnelles.
Ce couple accueillant, sympathique et je dirais même merveilleux, va accueillir dans leur propriété la 3e Biennale des fermiers agro-biologiques du 15 au 17 décembre 2010. 670 fermiers de toute l'Inde sont attendus, dont 45 pour l'état du Gujarat. Le thème est "Cool Farming for a Hot Planet". Le hall des conférences est un très bel endroit abrité par de hauts bambous avec une belle terre meuble où va tomber un bon matelas de feuilles de bambous d'ici le début de la conférence pour le confort des auditeurs (tout le monde s'assoit par terre en Inde...)La "cathedrale of learning" en préparation pour la biennale

Au programme : les semences utiles en agriculture biologique, sélection et planification des céréales, la gestion de l'eau, la science des sols, la protection naturelle des plantes, les expérimentations d'agriculteurs biologiques, démonstrations diverses pour mesurer la protection des plantes, de l'eau et des sols, librairie sur l'agriculture biologique, films, programmes culturels (chants et danses) en plus des conférences principales sur l'agriculture et son rôle bénéfique dans les changements climatiques.

Tout le monde est intéressé pour échanger avec d'autres agriculteurs bio d'autres pays... Alors, rendez-vous dans deux ans pour la prochaine biennale, les inscriptions pour celle-ci venant de se clore. Mais tout contact sera apprécié (en anglais, bien sûr).
Cliquez sur le titre pour aller sur leur site !

mercredi 24 novembre 2010

changement climatique au gujarat

Les bouleversements météorologiques sont partout dans le monde. En ce moment il règne un temps de mousson jamais vu encore en cette fin novembre sur le Gujarat. Aujourd'hui pas de pluie pour monter faire le pèlerinage à Palitana la "Mecque" du jaïnisme, mais un temps de brume qui rendait le paysage irréel. Les dômes des centaines de temples se dessinaient comme estompés par ces nuages bas qui les transformaient en château de belle au bois dormant.Les pelerins jains montant dans le brouillard les 4000 marches pour acceder aux centaines de temples au sommet de la colline.

Juste avant notre grimpette religieuse, un séjour qui se voulait reposant et balnéaire dans la petite île ex-portugaise de Diu et où la petite place du marché où se tiennent habituellement les marchands de légumes, de bananes, de goyaves bien mûres, de chikus (sapotilles), d'ananas odorants, s'est vue transformée en cascade. La photo a été prise pataugeant les pieds dans l'eau, avec autant de plaisir que les deux gamines qui rentraient de l'ecole !De retour à Ahmedabad, toujours sous la pluie, nous passons au marché tibétain où les habitants se précipitent pour acheter pulls, bonnet, anorak... Après une semaine de pluie la température a baissé de 10 degrés, mais il fait quand même 23 degrés dans la journée ! et le taux d'humidité est de 86 %, augmentant la sensation de fraîcheur mais pour nous quelle aubaine de respirer un peu mieux... Ces conditions climatiques n'ont jamais été vues encore de mémoire de gujaratis...

samedi 13 novembre 2010

Patola de Patan

Les fils de la trame sont colorés selon le processus du tie and die (teindre en nouant)
les fils de la chaine sont préparés sur le métier à tisser
Patola représente un type de tissu de soie, principalement en sari puisque c'est une spécialité indienne. Typique du Gujarat et de la ville de Patan où il y avait au XIIe siècle 700 familles faisant des "Patola", après la 2e guerre mondiale cet art est tombé en désuétude et seules deux familles actuellement continuent de perpétuer la tradition de ce tissage très spécial.

Avant de tisser le sari toutes les couleurs doivent être mises en place et faire déjà le dessin sur le fil de chaîne. Et le même processus doit être mis en place sur le fil de trame. Le travail des couleurs sur les fils est tellement précis que le dessin se fait automatiquement lors du tissage. Le fait de colorer séparément les fils de chaine et les fils de trame est appelé "double Ikat". Les couleurs et le tissage sont absolument identiques sur l'envers comme sur l'endroit.
Les fils de chaîne et de trame sont colorés selon le principe du "tie and die" et ce processus prend environ deux mois à deux mois et demi. Pour tisser un sari de cinq mètres cinquante il faut le travail de 4 à 5 artisans pendant 4 à 5 mois. Et le coût est bien sûr, proportionnel au temps de travail. Il faut compter environ 350 euros pour un sari.Les couleurs sont naturelles ou chimiques selon la demande du client. Ce sont de riches bourgeoises des grandes métropoles indiennes, femmes d'industriels ou de commercants qui commandent ce genre de sari. Un sari Patola dure entre 80 et 100 ans et sa valeur augmente au fil du temps. Il est considéré comme un vrai trésor pour celles qui peuvent en posséder un.
Le gouvernement indien encourage cet artisanat unique et un timbre de 5 roupies en l'honneur du Patola de Patan a été mis en vente en novembre 2002. Des expositions en Inde et en Grande-Bretagne mettent régulièrement ce tissage exceptionnel à l'honneur.

vendredi 12 novembre 2010

Photo du jour

Le portrait d'une petite fille dont le papa voulait absolument que je la prenne en photo...

jeudi 11 novembre 2010

Parcours matinal du Patrimoine a Ahmedabad

Dans Ahmedabad (capitale du Gujarat) encore à demi ensommeillée, côté commerces car côté temple les cloches tintent joyeusement pour l'arati de 8 heures, nous partons juste à cinq touristes avec notre souriante accompagnatrice bénévole qui va nous faire découvrir et parcourir le trajet labyrinthique de ce parcours à travers la vieille cité.
Départ du temple de Swaminarayan, une secte adoratrice bruyante et fervente de Vishnou. A la fin de la cérémonie tout le monde s'agenouille sur le passage du président de la secte en impeccable turban blanc.
Nous traverserons d'abord les quartiers hindou, puis jain et enfin musulman, la grande mosquée étant le point d'arrivée.
Les différents quartiers sont partagés en "pol" qui sont de petites communautés rassemblant une même caste ou une même grande famille. Dans ce "pol" on retrouve systématiquement un puits pour l'eau potable servant à tous, un tableau noir pour marquer les nouvelles concernant la population locale, un perchoir à oiseaux et des nichoirs à perruches car il a fallu détruire l'ancienne forêt pour créer ces quartiers il y a quelques siècles et il était important que les oiseaux puissent se propager pour manger les insectes.Chaque "pol" communique avec les autres par une porte, qui se fermait auparavant chaque nuit et qui possèdait au-dessus de la porte une guérite de gardien aujourd'hui désertée. De nombreuses "traboules", ruelles minuscules et labyrinthiques, fermées par des portes, protégeaient également cet espace pour la sécurité des habitants.

Nous traversons le quartier hindou en saluant au passage le poete Kavi Dalpatram qui habitait la.

De l'autre côté de l'avenue une étrange sculpture moderne nous intrigue. Quel est l'artiste ? Tout simplement un tremblement de terre, fréquent ici, qui a détruit une coupole dont le dôme s'est effondré...

Nous entrons ensuite dans une grande maison qui possède un temple personnel et dont le brahmane, prêtre attaché à ce temple, est en train d'habiller les statues, comme chaque jour...
Tout près, nous trouvons de petites boutiques où chacun peut acheter des petits vêtements, des coiffures, des objets comme coussin, tapis, dessus de lit, pour leur temple personnel et habiller le petit dieu Krishna, comme une petite fille sa poupée Barbie.

Nous passons ensuite devant de belles maison de bois aux montants et balcons délicatement ajourés, ciselés, sculptés magnifiquement.

Le marchand d'épices sur la petite place du marché offre ses domes de couleurs odorantes depuis trois générations et n'hésite pas à nous faire déguster ses spécialités, abricots secs et mangues confites entre autres...

lundi 8 novembre 2010

Devprayag, village himalayen

Situé à 75 km de Rishikesh, avec une route bien sinueuse et quelquefois au revêtement plutôt tourmenté, ce petit village possède un très ancien temple du Ve siècle dédié à Rama.
Vue magnifique du balcon de ma chambre, le jour comme la nuit, où il se transforme en petit village provencal de crêche de Noël.Une grande passerelle permet de traverser l'Alaknanda et d'accéder de l'autre côté du village et nous permet d'admirer sous un autre angle ce petit village. De vieilles maisons en bois, traditionnelles, sont transformées en boutiques, les enfants dans leur uniforme impeccable partent à l'école, les vaches nous coincent dans les nombreux escaliers.Les boîtes rouges sur le comptoir, qui seront remplies de gâteaux, sont pour la fête de Diwali ou Deepawali qui a eu lieu le 5 novembre, un des plus grands et joyeux festivals indiens, la fête des lumières, avec plein de bougies partout, des pétards et des feux d'artifice qui éclatent dans la rue, plein les yeux et aussi plein les oreilles...

Solitude himalayenne

Au confluent des deux rivières, la contemplation du Gange
Arrivés au terme de notre circuit sur le Gange, nous nous arrêtons pour une nuit dans le petit village himalayen de Devprayag, au confluent de la Bhagairati qui descend de Gomuck (source du Gange), rivière qui semble plus paisible, plus "féminine" et de couleur bleu-gris, et de l'Alaknanda, plus fougueux, plus puissant, roulant ses eaux vert clair en direction de Rishikesh et se mélangeant au confluent sacré pour devenir le fleuve Gange, la Mère Ganga adorée de tous les Hindous.

lundi 1 novembre 2010

Les visiteurs du matin

Ce matin, surprise de voir devant la fenêtre de la salle de bains de l'hôtel, deux visiteurs fort curieux et confortablement installés sur un large rebord donnant sur le Gange qu'on peut apercevoir en arrière-plan. Pas gênées du tout les bestioles et bien décidées à profiter du spectacle !
Mais cela permet de voir la vue splendide de ma salle de bains, donnant sur un coude du Gange qui descend vers Rishikesh, et sur un joli petit temple qui jouxte l'hôtel et où chaque visiteur fait sonner une belle cloche...

mercredi 27 octobre 2010

Notre mère Gange

L'arati au bord du Gange à Bénarès
Et hop en avion on change rapidement et de chaleur (ça augmente !) et d'atmosphère en arrivant à Bénarès. Le soir, offrande de la lumière au fleuve avec une foule de touristes sur les escaliers (ghats) principaux. Cela dure 45 minutes et devient de plus en plus théatral à mon avis. Mais les officiants sont quand même plein de ferveur... Et c'est tous les soirs.

Et 6 600 kilomètres plus tard

Me voici à Delhi en train de visiter d'autres sommets... magnifique pilier du 13e siècle que ce Qtub Minar haut de 72 mètres ! Il fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco et se trouve maintenant au centre d'un magnifique parc dans une zone archéologique maintenant bien mise en valeur.Comme vous pouvez le constater, il fait très beau (et chaud)...

mardi 19 octobre 2010

Enchantement dans les Bauges.

Ce qu'on était sensé voir de notre gite... (photo du site web)
Partis pour un week-end qui aurait pu être chaud et ensoleillé, nous sommes arrivés dans la nuit et le froid au pays des sept nains. Un magnifique chalet tout en bois avec de ravissantes mezzanines au-dessus de la grande pièce centrale, tout en bois sculpté, étoile des neiges, petits cœurs amoureux, suspendus, accrochés, collés, cloués, petits skieurs le long des murs, belle cotonnade en rouge et crème, très cosy, très montagne, très savoyard.

photos du gîte, site web

Le lendemain, départ pour le Mont Margériaz. Montée rude et raide le long des pistes de ski et à travers les troncs immenses de la forêt, comme de gigantesques piliers de cathédrale à moitié effacés par le brouillard et les bourrasques de petits flocons de neige.

Pour l'ambiance, la photo de la webcam du jour et les flocons de neige sont à rajouter...

Ambiance de décor d’opéra digne de Pelléas et Mélisande, version hiver.

On grimpe toujours, la forêt est remplacée par les pierriers, les feuilles mortes par les graviers. Chutes de pierre, parfois, glissades, souvent, l’attention est sous les pieds car pour la vue on peut repasser… Cela nous évite de voir le vide mais aussi le paysage sensé être superbe. Après deux bonnes heures de grimpette ardue un câble longe la paroi pour nous aider à grimper jusqu’à une échelle de fer, froide, glissante et peu accueillante pour nous ouvrir la porte de ce défilé étroit.

Les rochers et le câble (photo Béa)

Je grimpe, tirée par le haut, poussée par le bas, et un haut couloir pierreux et étroit nous mène au sommet.

Les valeureux grimpeurs à la sortie de l'épreuve de l'échelle...(photo Béa) Le défilé vu du haut. Il faut savoir passer par la voie étroite pour atteindre le sommet (photo Béa)

Le Mont Blanc nous nargue de son absence à travers le brouillard qui nappe tout le paysage. Petite photo souvenir au sommet et hors de question de redescendre par la même voie, qui risque de devenir bien trop rapide pour une descente à glissades intempestives vu la pente et l’humidité ambiante. A moins de jouer à la fête foraine en se croyant sur un toboggan. Tout est trempé et les feuilles mortes forment un matelas doré et luisant, très efficace pour se retrouver le cul par terre. Nous partons vers la droite, toujours à droite professeur comme dirait Tintin. Nous voulons maintenant rejoindre au plus vite notre parking de départ au col de Plainpalais. Au plus vite, avez-vous dit ? Mais la signalétique laisse à désirer dans les Bauges, il paraît que c’est bien connu… et nous perdons les traces.

Et là, plof, plof, plof, comme par enchantement, arrivent une famille de trois lutins, survêtement étanche, bondissant sur les pierres, sautant les racines croche-pieds et qui nous indiquent un chemin de descente vers ce qui devrait être une route, lointaine, mais promise. Mais, trop à gauche vraiment et nous décidons de remonter au Col des Vernes sur la crête pour nous rapprocher du parking attendu, souhaité, désiré, … Une bonne demi-heure de montée encore et au col, plof, plof, plof, comme par enchantement, réapparaissent nos trois lutins sautillants. Ils nous rassurent sur notre volte-face et nous indique le nouveau chemin à suivre et quelques chamois à observer si nous savons marcher comme les Sioux, en silence… Et hop, ils disparaissent de nouveau en bondissant vers la vallée.

Le chemin est looooonnnng… 4 h 45 indique la flèche jaune en direction de la Féclaz. Alors courage, entrons dans la forêt magique. Le ciel est gris et bas, le brouillard est là, tout est nappé de brume, ouaté de blanc. Les écorces des troncs retiennent les flocons et les brins d’herbe plient sous la neige, pas encore givre, mais il fait quand même zéro degré.

C’est une marche enchanteresse qui me dilate le cœur de plaisir, la couleur des feuilles, la douceur du sol herbeux, la puissance des chênes déjà décharnés, l’ambiance hivernale surprenante pour cette mi-octobre, tout concourt à une vision onirique et transfigurée de la nature.

La caravane passe… le temps aussi et de nouveau nous avons perdu les traces.

Et là, plof, plof, plof, comme par enchantement, un lutin costaud et solitaire, sac à dos et mollets sportifs, courant, sautant vient nous remettre dans la bonne direction et disparait en bondissant comme un chamois dans la forêt.

La fin de l’après-midi arrive doucement, mais plus bas, un fermier appelle ses vaches pour la traite. La civilisation n’est pas loin. Une ferme, enfin, et trois chasseurs qui ont terminé leur battue avec leurs chiens. On s’arrête et là, plof, plof, plof, comme par enchantement, un grand lutin bondissant répond à notre interrogation anxieuse : c’est par où ? encore combien de temps ? Non, nous ne pourrons pas arriver avant la nuit, encore deux bonnes heures de marche, plutôt rapide. Mais les chasseurs sont de braves gens (malgré tout) et l’un des trois, après concertation, discussion, réflexion, décide de nous ramener au parking. Tous les sept ? Oui. Dans sa voiture ? Oui. Alors c’est parti, et merci monsieur Patrick !

Nous dégusterons douche chaude et feu de bois dans notre gîte chaleureux avant les spaghettis sauce bolognaise.

Renseignements pratiques :Hébergement :

http://chappiniere.skyrock.com/

Gîte La Chappinière, - 73230 La Féclaz, Tél : 04 79 25 02 72 / 06 85 22 60 92

http://www.dailymotion.com/video/x1ifo4_mont-margeriaz-1845-m_sport

Pour apprécier cette randonnée sous un beau soleil de septembre… les veinards ! et après coup, il fallait être fous pour faire cette sortie sous ce temps !

Le Beaujolais vu d'en haut

Admirer d'en haut comme si on était sur un scooter qui vole... et aller visiter les caves du Beaujolais, mais sans risque.. C'est ce que j'ai fait, avec un pilote bien sûr et un joli petit ULM tout jaune.
Impression de liberté, d'être parmi les nuages, de voler au-dessus des vignes automnales, et d'admirer les superbes châteaux qui émaillent deci delà les champs labourés et les vignobles bien alignés.J'aurais bien voulu faire de belles photos de soleil couchant sur les vignes rougeoyantes, mais le temps était bon, enfin, après plusieurs tentatives, un matin d'octobre à 11 heures... Après dégagement des brumes matinales, comme dit la météo, vol au-dessus de Brouilly, Morgon, Régnié, Chiroubles, Fleurie, avec un peu plus loin, St Amour et Juliénas... Le pilote est de la région et connait bien les caves, au moins du haut, et tous les beaux châteaux alentour et leur jardin à la française. Un régal pour la vue, et même pas peur !Pour cela il suffit d'aller à l'Aérodrome de Pizay , 69220 Saint-Jean-d'Ardières
Tél. 04 74 66 27 44 , http://www.surlairdutemps.com/