samedi 6 décembre 2008

"Diwali" à Lyon

Et me voici de retour pour le Diwali lyonnais, le week-end du 8 décembre. Mettre les bougies sur le rebord de mes fenêtres reste pour moi, en plus d'une joie d'enfance, un message de paix et d'amour. L'Inde meurtrie à tous les coins de rue, la France enlisée dans un début de pauvreté à côté des montagnes complètement écoeurantes de friandises inutiles des grands magasins... quel choc en rentrant, après des mois à apprécier les petits marchés indiens si sympathiques avec leurs légumes brillants et colorés, de passer entre des gondoles de papillottes et des rayons suchargés de chocolats de Noël ! A donner envie de vomir ! et pourtant, j'ai apprécié aussi en son temps... Je ne m'attendais pas à me sentir autant choquée par le nombre de choses inutiles qui sont vendues ici ! Je risque de me réhabituée, je le sais, c'est pourquoi je repars début février au Rajasthan et si vous voulez venir avec moi inscrivez-vous très très vite avant le 19 décembre sur le site du Cevied : http://www.cevied.org/voyages/indrajast.htm
Le lien entre l'Inde et Lyon se fait grâce aux couleurs.Le temple de Shiva dans la montagne au-dessus de Rishikesh où je suis montée avant mon départ aurait belle allure pour notre soirée du 8 décembre à Lyon en compagnie de la cathédrale St Jean magnifiquement illuminée et colorisée !

dimanche 30 novembre 2008

Breaking news

C'est ce qu'on lisait pendant ces trois derniers jours sur les postes de TV indiens ce qui signifiait que quelque chose de grave était arrivé... Certains sont restés scotchés devant leur poste deux journées entières à regarder en boucle les images d'horreur, des larmes dans les yeux. Je pense qu'en France l'information était meilleure et certainement mieux documentée qu'ici. Le Pakistan est bien sûr, sur toutes les lèvres... et si ceux qui font ça veulent faire peur, ils ont gagné. Coup d'arrêt pour le tourisme, annulations en chaîne dans les hôtels d'Agra, vu dans le journal de ce jour, certains faisant une connection entre le Taj Mahal, le célèbre mausolée de la reine Mumtaz Mahan et l'hôtel de Bombay attaqué par les terroristes.
Le Gange coule toujours tranquillement à Rishikesh, il fait 26 degrés et c'est une température délicieuse pour manger dehors... La vie continue, les horreurs aussi...

mardi 25 novembre 2008

Sur les bords du Gange a Rishikesh, les petits marchands qui attendent les chalands, les pelerins qui discutent tranquillement au pied de l'arbre, tout respire la paix de cette fin d'apres-midi.




dimanche 23 novembre 2008

Histoire d'Animaux









Bon, comme d'habitude toujours en retard... Eh ! non, je suis là de l'autre côté et sur l'autre banc...









Chien de petit commercant et chien d'intouchable ? ont-ils aussi l'idee de castes ? Mais pauvre comme Job ou bien nourri, le sommeil est le même... les rêves diffèrent peut-être !



















Pas évident de se trouver une place de parking pour acheter sa recharge de téléphone mobile !

mardi 18 novembre 2008

La foire de Pushkar est finie




A Puskar la foire aux chameaux est terminée depuis la semaine dernière et tout le monde plie ou fait ses derniers achats avant de rentrer à la maison. Pour plus de details sur la foire aux chameaux ou sur Pushkar voir les blogs autour de la pleine lune de novembre 2007 !

A chacun son moyen de locomotion

samedi 15 novembre 2008

la nuit de la pleine lune

Le soir du 13 sur la place du marché à Jaisalmer, les bougies (petit pot de terre et mèche trempant dans le ghee, beurre clarifié) célèbrent la pleine lune...

L'ancien et le nouveau

Curieuse sensation de voir la modernité qui s'installe ici à Jaisalmer, belle cité au fond du désert du Thar au Rajasthan, et qui accompagne les mausolées des maharajahs et de leurs femmes et concubines, certains datant du XVe siècle.

dimanche 9 novembre 2008

Deva à Bénarès

L'an dernier j'avais fait une petite visite à l'association Deva dont je suis membre et je suis revenue voir les changements... d'abord il y a un site internet superbe maintenant que je vous conseille de visiter ne serait-ce que pour admirer les photos magnifiques de Bénarès ! http://deva-europe.org/deva_new/deva_accueil_fr.php, et puis ensuite voir toutes les actions qui sont proposées aux enfants défavorisés, handicapés mentaux et aux femmes pour avoir un peu d'indépendance. grand changement, le pré-école de Gangotri a trouvé de nouveaux locaux, couverts, la classe peut donc se faire maintenant même s'il pleut ! Les enfants apprennent ici les règles de base de la vie en société : aller à l'école tous les jours, à l'heure, apprendre à s'exprimer par le chant et la poésie, le dessin, le sport, apprendre aussi à se calmer par la méditation.Le jour de notre visite, 9 enfants n'avaient pas apporté de déjeuner, cela permet de rendre visite à la famille voir les problèmes (mal ou sous-nutrition, chômage...). Les enfants qui ont envie d'apprendre sont scolarisés ensuite normalement et peuvent être poussés dans leurs études grâce à des parrainages. Une contribution de 10 euros par mois permet de faire fonctionner toutes les activités du centre, 20 euros par mois permet à un enfant d'être pris en charge.
Nous avons ensuite été visiter Nagwa, un beau projet pour rassembler toutes les activités de Deva dans un site superbe mais bien décrépi... ou l'inverse, mal entretenu (à l'indienne quoi !) mais magnifique avec un parc qui permettrait de faire un grand terrain de sport et un petit jardin scolaire... de beaux rêves à concrétiser si quelques sponsors voulaient se montrer ! Un million de roupies sont nécessaires !
en photo la belle façade donnant sur le parc.

La fete de Dala chat à Bodhgaya

Après Diwali vient la fête de Dala chat. Elle a surtout lieu dans l'état du Bihar et à Bénarès. Ce sont les femmes mariées qui viennent prier dans le Gange ou dans la rivière proche de chez elles pour la prospérité et le bonheur. Un jeûne de 36 heures, des prières au temple entre 23h30 et minuit et demi (je dormais, ou plutôt j'essayais de dormir car mon hôtel était situé juste à côté du temple !), et le soir au soleil couchant et le lendemain matin au soleil levant, des milliers de femmes accompagnées par leur mari et toute la marmaille se trouvent, frissonnantes, au petit matin en train de se tremper dans le petit cours d'eau passant près de Bodhgaya.
Puis, avec l'aide de leur mari ou de leurs voisines (car visiblement tous les maris ne se levaient pas aussi tôt !) elles préparent leurs corbeilles d'offrande (fruits, légumes), mettent des bâtons d'encens et des bougies et construisent des petits feux près de la rive.
Puis elles se mettent dans la rivière, les bras chargés d'offrande et attendent le soleil levant, maintenant grelottantes dans leur sari mouillé. Elles se dessinent un long trait rouge du nez à la racine des cheveux, récitent leurs mantras au soleil et patientent, tremblantes d'humidité, attendant que le disque solaire veuille bien apparaitre au-dessus de la brume... Je pense que j'ai rarement eu autant d'émotions à voir le soleil se lever... et je me suis dit que maintenant en Occident nous avons bien perdu tous ces rites ancestraux, et que nos rites actuels (TV et autres amusements sans grand intérêt) n'aident pas beaucoup à nous rapprocher vraiment de la nature et du sens du sacré.
Une fois le soleil levé, elles disposent leurs corbeilles sur le sable et les hommes viennent saluer les offrandes bénies par le soleil levant. D'autres rites encore au bord de la rivière, les enfants lancent des pétards, certains des feux d'artifice, Diwali n'est pas loin et il y a des restes... puis tout le monde s'en va au temple terminer la cérémonie puis enfin, manger !

mardi 4 novembre 2008

Diwali

Nous avons fêté Diwali, la fête des lumières, chez Birendra, en "famille" avec les enfants qui ont pris un immense plaisir à faire jaillir des feux d'artifice du haut de la terrasse de la grande maison familiale (en Inde ce sont ce qu'on appelle les "joint-family" où souvent 3 générations se retrouvent sous le même toit, avec les frères et soeurs).

De retour au Jharkhand

Maison dans un village de peuple tribal, les murs tout beaux tout propres et décorés pour la fête de Diwali qui avait lieu le soir même.
Birendra, travailleur social, avec des enfants d'une tribu dans leur salle de classe-école
C'est avec plaisir et émotion que j'ai retrouvé notre valeureuse équipe de travailleurs sociaux au Jharkhand, toujours occupée à organiser des marches de protestation, des rallyes en vélo, des grèves de la faim, pour faire reconnaitre le droit à la terre, à l'eau et aux forêts pour les peuples tribaux et les intouchables. Un des problèmes cruciaux au Jharkhand actuellement est le déplacement des populations des peuples tribaux. Dans les années 60, 65 % de la population était composé de peuples tribaux (avec 33 types de tribus différentes, ayant souvent leur propre dialecte). Aujourd'hui il n'en reste que 27 %. Près de trois millions de personnes ont été déplacées pour travailler dans les mines (charbon, bauxite) ou partir en Assam pour travailler dans les collines de thé. Ces personnes perdent leurs terres par obligation et n'ont pas de contrepartie.

Grande nouvelle : une grande marche non-violente est en préparation pour 2012, même parcours qu'en octobre 2007, Gwalior-Delhi mais cette fois avec cent mille personnes. Avis aux amateurs, il faut des occidentaux aussi pour donner encore plus de poids, nous l'avons bien constaté l'an dernier !

samedi 25 octobre 2008

Circuler à Calcutta

La circulation à Calcutta c'est surtout du bruit, des klaxons, des grelots, des trompes, à longueur de journée, tant qu'à la fin je n'y fais plus attention et j'accepte ce bruit inhérant à l'Inde. Le taxi est vraiment pratique, il y en a des centaines, des vieilles "Ambassador" jaunes toutes cabossées, circulant ou attendant partout où pourrait se trouver les clients potentiels, faisant du raccolage aux arrets de bus... C'est pratique, pas cher pour nous, entre moins d'un euro et deux euros la course pour aller de l'autre côté de Calcutta... Mais j'ai aussi expérimenté le bus, dont l'intérieur est encore en bois, les sièges sont de crin avec une enveloppe de plastique dur qui craque à toutes les coutures, mais c'est le spectacle assuré pour voir la rue de haut. Le bateau sur la Hoogly, le Gange, est un moyen pratique et rapide pour éviter de traverser le pont de Howrah toujours plein à craquer de véhicules et de piétons, (agrandir la photo !) et c'est pas cher, 6 roupies (un centime d'euro !). Le bus, pris à la sortie du jardin botanique, m'a laissé à son terminus devant la grande foire "de Noel" indienne, Diwali, la fete des lumières, le 28 octobre, (en meme temps que Kali) et je n'ai pas résisté aux chants, non des sirènes, mais des feux d'artifices, tous plus étonnants les uns que les autres dans ce qu'ils promettent de jets de lumières, de dessins d'animaux, de lancements de confettis, de jaillissements multicolores. A voir le 28 !
Les petites boutiques où les feux d'artifices les plus incroyables sont en vente pour la fete de Diwali.

Polo dans les jardins (botanique et zoologique)



Promenade dans l'immense jardin botanique de Calcutta ce matin juste avant la pluie, ce qui a rendu la temperature tout a fait acceptable. Des arbres de tous les coins de l'Inde plantés par régions et tout au fond le "fameux" banyan gigantesque qui émet des racines aeriennes qui se developpent une fois qu'elles touchent terre. Cet arbre a 250 ans et a plus de 2880 racines aeriennes reconnues du tronc principal. Il est capable d'abriter 20 mille personnes sous sa canopée !

et puis Polo a voulu voir s'il avait des compagnons au jardin zoologique... et non, seulement des tigres, dont une tigresse blanche née en captivité, des ours qui tournent en rond dans leur cage, une famille de girafes, quelques hippopotames, Pour nous c'est "cool", l'eau est bonne, merci ! les seuls animaux qui semblent satisfaits de leur sort dans ce zoo mal entretenu, aux cages rouillées et minuscules et dont je suis ressortie bien mal à l'aise. J'ai retrouvé un peu l'ambiance de notre ancien zoo du Parc de la Tete d'Or à Lyon quand j'étais toute petite, en dehors des saletés qui trainent partout ici en Inde. L'éducation à l'hygiène se fait vraiment très lentement...

Née en captivité... c'est bien ma chance !












Eh ! tu peux me dire pourquoi je suis là ?

Mais le marchand de glaces, comme partout dans le monde, fait le plaisir des enfants.

vendredi 24 octobre 2008

Victoria Memorial


Je croyais qu'il s'agissait d'une visite sans intéret et bien pas du tout ! absolument passionnant tout ce qu'il peut y avoir à voir, à lire, à admirer dans cet étonnant batiment terminé 20 ans après la mort de la grande impératrice des Indes ! On peut, entre autres, y voir retracée l'histoire de la ville de Calcutta et la vie des Indiens sous la domination britannique. Une galerie de peinture avec des tableaux aussi bien modernes que d'anciennes miniatures, ou une fabuleuse collection de peintures de Thomas (1749-1840) et William Daniell (1769-1837) son neveu, sur Calcutta, le nord et le sud de l'Inde, qui sont devenues de précieux documents historiques.
Un grand parc entoure le monument et les amoureux sont nombreux sous les arbres...

A la sortie, des calèches, qui ressemblent parfois au char d'Arjuna dans la Bagavad Gita ! proposent des sorties au pas tranquille de chevaux un peu squelettiques dans les grandes avenues environnantes.

jeudi 23 octobre 2008

Ils existent toujours !


Qui ? Les fameux hommes-chevaux de Calcutta dont je pensais qu'ils avaient définitivement disparus ! Mais non, dans tous les quartiers ils sont encore courant avec leur voiture à bras, agitant leur grelot pour signaler leur passage et continant à transporter écoliers studieux, matrones allant au marché ou homme d'affaires ventripotent.

Préparation de la grande fete de Kali











Le 28 octobre la foule sera là, au bord du Gange ou de la mer, jetant par centaines des statues de la déesse Kali dans l'eau. Les commandes affluent de toutes les communautés, de tous les villages et pour les potiers de Calcutta c'est le chiffre d'affaires de l'année.
Kâlî a donné son nom à Calcutta par l'intermédiaire de Kalikata, un des trois villages loués à la Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'origine de la ville.
Près du temple de Kali, tous les potiers sont à l'oeuvre et c'est réellement impressionnant de voir ce spectacle ! Sans compter le fait de voir toutes ces statues vous tirer la langue à chaque pas ! elles sont de tailles différentes selon les commandes et selon les prix. Pour certaines, il faut grimper sur un échafaudage pour faire les finitions, les détails également ont leur importance, de statues grossières on passe a des petits miracles de dentelle de terre qui recquiert toute la dextérité du potier.