vendredi 31 août 2012

En attendant la suite...

et pour faire patienter, quelques images de notre trek au Ladakh, en vrac,
Basgo, presque sous la pluie, paysage tourmenté
Près de Lamayuru, "moonland" (et qui ressemble à s'y méprendre à "Zabriskie Point"
dans le Parc National de la Vallée de la Mort dans l'Ouest américain !)



entre Wanla et Lamayuru en montant au col de Prinkti La, 3730 m,
des muletiers descendent
Wanla, la vallée où les moissons sont en train de se terminer
des toits du monastère de Rizong
le monastère de Lamayuru, au bout de la vallée

lundi 27 août 2012

Retour

Nous prenons cette fois l'avion pour faire Leh-Delhi, pas question de redescendre par la route, le col du Rothang est encore fermé... Arrivées à Delhi, sieste, préparation des sacs et petite promenade sous une pluie délicate qui nous fait apprécier les soldes et les magasins de tissus !
Que ne faut-il pas faire pour vendre un sari !
Petit tour dans les rues du quartier pour ne pas oublier la cohue, la saleté, le bruit...
et continuer à se demander "comment peut-on vivre là ?"
Nous quittons notre hôtel de Delhi avec peut-être, malgré notre attention, quelques blattes dans nos sacs, (finalement à l'arrivée, il n'y en aura pas) c'est la mousson, et malgré notre hôtel assez chic, difficile de ne pas les voir... Nous filons sur l'aéroport, les comptoirs d'enregistrement sont déjà ouverts plus de trois heures avant le départ ! Nous posons, enfin, ouf ! nos sacs, comme d'habitude je suis au taquet, quasiment 23 kg, la limite. Promis, la prochaine fois je voyage léger ! A deux heures du matin, ça y est, nous sommes installées avec Béa dans l'avion et nous espérons bien dormir. Un problème de pressurisation nous retient une heure trois-quarts sur le tarmac et ceux qui ont des correspondances se font du souci... Pour nous, notre transit est tellement long, neuf heures d'attente à Londres, que nous pouvons dormir tranquilles.
Arrivées à Londres, nous décidons de jouer à fond les touristes et d'aller à Buckingham Palace où se fait justement la relève ! 

La relève de la garde à Buckingham Palace

L'entrée de l'abbaye de Westminster.
Petit rappel des JO en marge de l'abbaye
On arrive à Big Ben pour les douze coups de midi
Petit coup de pluie sans gravité et nous allons sur Big Ben et la cathédrale de Westminster. Mais 9 livres pour entrer et imaginer le mariage grandiose de Kate et William, c'est trop pour notre bourse et nous allons manger un sandwich (frais et bio) dans un café accueillant.
Nous reprenons la Picadilly Line du métro pour atteindre l'aéroport, arrivons "just in time" pour l'embarquement et hop nous quittons la grisaille et les 14°C londoniens pour arriver sur Lyon avec le soleil, enfin.
Polo et moi prenons un grand bain à la lavande dont je rêvais depuis quelques jours, après des semaines de décrassage à l'eau froide, c'est un bienfait total. Des draps propres, un oreiller moelleux, tout s'apprécie sans modération et je rêve que je randonne au Ladakh à la recherche de la déesse Pema Dolma (sauf que je ne sais pas qui elle est !).
au revoir à Ganesh, et à bientôt ! (sur la porte d'un petit temple à Manali)

vendredi 24 août 2012

Rishikesh et Haridwar

Notre deuxième jour à Rishikesh est plus tranquille et nous en profitons pour aller explorer l'ashram des Beatles... Ils vinrent ici en février 1968 pour suivre un cours de méditation transcendentale avec Maharishi Mahesh Yogi, avec leurs femmes, petites amies, assistants et de nombreux journalistes pour rejoindre une soixante d'autres étudiants en méditation transcendantale dont les musiciens Donovan, Mike Love des Beach Boys et le flutiste Paul Horn. Pendant leur séjour Lennon, McCartney et Harrisson écrivirent de nombreuses chansons dont dix-huit furent enregistrées plus tard dans le White Album, deux pour Abbey Road et d'autres pour des solos. Grande inspiration donc que ce lieu pour le fameux quatuor.
C'est la troisième fois que je venais dans ce lieu et si la végétation envahit de plus en plus les lieux interdits normalement à la visite, mais le gardien se laisse bien faire pour ouvrir le cadenas avec 50 roupies, des artistes sont venus faire de la décoration dans le grand hall et c'est plutôt sympa de trouver ça !
L'entrée de l'ancien ashram du Maharishi, propriété maintenant du Ministère des Forêts
Les petites huttes de méditation, toutes en galets
Les anciens logements dévorés progressivement par la végétation,
qui devaient être luxueux...
Le grand hall agrémenté maintenant de décorations appropriées et sympas !


Après Rishikesh, nous partons sur Haridwar et nous nous trouvons un petit hôtel près de la gare pour que nous n'ayons pas de trajet à faire le lendemain matin pour prendre notre train matinal.
Il pleut, il pleut, il pleut... et la pluie s'arrête pour que nous puissions aller assister à l'arati sur le Gange.
L'arati à Haridwar

jeudi 23 août 2012

Rishikesh, la journée impensable


On pourrait intituler ce jour « une journée pas comme les autres » mais ici ou ailleurs, existe-t-il des journées « comme les autres » ? En tous cas c’est une journée chargée d’émotions, de vécu intense, avec des situations aussi bizarres que variées !
Réveil de bonne heure pour aller à la gare prendre notre train pour Haridwar, 283 km qui vont nous mener dans l’état d’Uttarakhand auprès du Gange sacré.
Nous sortons de notre hôtel de Karol Bagh à Delhi et un rickshaw vide nous passe devant le nez sans que nous ayons eu le temps de lui faire signe pour l’arrêter. Comme il est 5 h 55 nous avons le temps de pousser jusqu’à la station de métro qui ouvre à 6 h. L’entrée par laquelle nous passons est bien ouverte mais l’employé qui vend les jetons ne sera là que dans un quart d’heure. Il faudrait redescendre au niveau de la rue, traverser, remonter deux étages sans escalators pour aller chercher les tickets à l’autre entrée. Un flic bienveillant et voyant nos sacs à dos propose à un jeune d’aller nous acheter les jetons en le laissant passer (lui a une carte d’abonnement) pour traverser juste le hall et acheter notre trajet au guichet d’en face, ouvert, jusqu’à la gare de New Delhi. Le jeune en profite pour garder la monnaie sans que nous ayons le plaisir de la lui laisser.
A la gare, chance, notre train est sur le premier quai et nous nous installons dans nos fauteuils. Départ à l’heure pétante. Distribution d’un litre d’eau minérale avec gobelet, puis journal du jour au choix, hindi ou anglais avec plusieurs titres disponibles, ensuite, notre « six o’clock tea » avec thermos d’eau chaude, paquet avec thé, sucre, lait et petits biscuits. Viendra ensuite le petit déjeuner, re-thé, omelette ou galettes de purée avec petits pois (frais), toasts beurre et confiture, tout cela inclut dans notre billet de train de moins de quatre euros, bon, d’accord, avec la réduction « senior ».
Trajet tranquille entre lecture et endormissement dodelinant. Arrivée à l’heure, ça peut arriver aussi.
A Haridwar, tous les porteurs reluquent les voitures à la recherche des étrangers, mais nous avons réduit nos sacs pour les porter sans problème et sans porteur. Des propositions de tous les côtés, tous pressés de voir prendre un rickshaw pour Rishikesh, à 25 km de là, pour 450 roupies par personne. Les bus pour Rishikesh ? Il n’y en a presque pas, deux par jour, et c’est trop tard maintenant, c’est pour ça qu’il vaut mieux prendre un taxi…
Mais la chanson est connue et nous traversons en face à la gare des bus. Au bureau d’informations, pas de numéro de quai pour prendre un bus pour Rishikesh, ça part tout le temps… Ah bon ? Mais où ? allez voir à droite. On se faufile à travers les dizaines de bus pour savoir lequel part pour Rishikesh. Non, il faut aller voir du côté gauche. Même chose et on nous renvoie sur la droite. Mais il commence à pleuvoir, de grosses gouttes qui font que le bus serait le bienvenu pour pouvoir se mettre à l’abri (ce qu’on croit !). Heureusement, un jeune chargé d’une valise et avec femme et bébé nous a entendu clamer « Rishikesh ? » et nous invite à le suivre et à grimper de suite dans un bus en partance. Nous prenons deux sièges devant et c’est parti. Alors commence le grand jeu de l’oie du bus. La pluie redouble et le siège de Béa commence à être bien mouillé par la pluie (et Béa est assise sur le siège). Même en faisant semblant de fermer les fenêtres qui font semblant de coulisser. Nous reculons d’une case et passons de l’autre côté sur une rangée de trois sièges. La pluie redouble. Au-dessus de nos têtes, la ferraille du toit du bus tient par quelques écrous mais il en manque beaucoup et l’eau coule par les trous. Douche assurée. Je recule d'une case et Béa recule encore de trois cases et passe de l’autre côté. J’ajuste pour ma part l’inclinaison des sacs à dos gardés sur le siège à côté en fonction de la vitesse du bus et du nombre de gouttières qui apparaissent. Heureusement qu'il n'y a pas grand monde dans le bus car chacun s'applique à changer de siège en fonction des gouttières qui apparaissent !
Après une heure de trajet (pour 25 km c’est la moyenne nationale sur ce type de route) et la pluie qui a enfin cessé nous arrivons à Rishikesh à la gare des bus. Même accueil empressé des chauffeurs de rickshaw qui veulent nous emmener à l’hôtel pour 150 roupies pour deux. Avec deux Espagnoles nous négocions 200 roupies pour quatre dans un plus grand rickshaw. Nous paierons dix roupies par personne le même soir pour rentrer à notre hôtel en taxi collectif.
Laxman Jhula et notre mère Ganga gonflée par la mousson.
Installation dans un petit hôtel sur « High Banks » avec une chambre et un balcon qui surplombe le Gange mais qui accueille aussi des singes qui recherchent la nourriture des touristes inattentifs.
Nous partons ensuite à la léproserie pour porter un paquet de pièces de rechange pour la jeep de Pierre, qui s’occupe de cette léproserie indienne depuis quarante ans. Située à neuf km de Rishikesh, il nous faut faire du stop pour y monter. Attente, essais, mais les voitures qui montent sont pleines ou bien s’arrêtent probablement dans les grandes propriétés ou hôtels situés un peu plus haut. Un pick-up s’arrête, le chauffeur hésite et nous propose de monter dans la benne derrière, bien toilée ce qui nous permet une bonne suée lorsque nous devons rabattre la toile pour passer un contrôle de police sur la route. Monte en chemin un brave type qui va jusqu’aux sources du Gange, à Badrinath… il en a au moins pour deux jours de route s’il trouve les bons véhicules et il a juste une chemise légère sur lui et un sac avec deux chapatis (galettes de blé). Je lui signale qu’avec l’altitude où il va aller il va crever de froid, mais il semble dépressif, il a laissé sa mère et sa petite fille au village, et si Dieu veut le rappeler pendant le voyage, pas de souci. Et laisser sa famille sans ressources ? Ben voyons… Dieu y pourvoira c’est sûr.
Je surveille un peu la route car le chauffeur semble ignorer où nous devons nous arrêter, et nous laissons quelques roupies à notre compagnon de voyage.
Le petit chemin pour descendre à la maison de Pierre est lissé de mousse verte bien grasse et glissante et je me paie une belle chute, les genoux « en sauteuse de 80 m haies ». Les JO sont terminés heureusement car la prestation n’est pas géniale mais le genou tient.
Accueil par les personnes qui sont là, thé, discussion courte car les échanges sont difficiles. Pierre ne rentrera que samedi et je lui laisse un petit mot. Nous repartons avec la chance d’arrêter un bus au bout de quelques mètres sur la route.
Arrêt à l’entrée de Rishikesh et promenade sur la grande esplanade construite tout le long du Gange pour le plaisir des pèlerins et des touristes.

l'esplanade le long du fleuve pour le bonheur des familles en pèlerinage.
 Il nous faut à cause du fleuve très haut, repartir dans les petites rues qui sentent parfois l’urine ou pire, découvrir tout ce petit peuple qui vit dans des ruelles sombres et insalubres, pratique de petits métiers, vendeur de pâtes, menuisier, mécanicien, marchand ambulant qui propose légumes et pommes, pour trouver le pont qui nous permet de continuer notre chemin vers la place centrale au bord du Gange où se passe « l’arati », l’offrande du feu au Gange, à la tombée de la nuit.
Là, dans un grand hall, une cérémonie avec chants, mantras, discours, et qui semblent concerner tout particulièrement deux fillettes, habillées comme au théâtre, de costumes chamarrés, coiffes de dieux hindous, bijoux rutilants, elles se tiennent par la main et dansent avec les membres de la famille qui font tourner des billets au-dessus de leur tête. Nous n’arriverons pas à savoir pourquoi cette cérémonie (début de la puberté ?) malgré Béa qui va jouer la reporter photographe et qui se retrouve malgré elle happée par la famille qui veut se faire photographier avec elle.
Avant la tombée de la nuit, l'offrande des fleurs, bougies, encens, pour le fleuve sacré.
Béa part du hall et se retrouve en vol plané à cause de la pluie et de la mousse, encore elle, sur le pourtour du hall. De solides bras la soulèvent et l’aident à repartir d’un bon pied si l’on peut dire, mais elle a tapé fort et il va certainement lui rester quelques séquelles en grande invalidité. 
L'arati à Rishikesh, ambiance très familiale et plutôt intime
Heureusement l’arati du soir va la voir retrouver ses facultés de photographe et la puissance du fleuve va l’aider à récupérer un peu ses esprits. N’empêche que ce sont deux éclopées qui ont encore bien des progrès à faire en patinage artistique qui arrêtent un taxi collectif pour retourner dans les hauteurs.
En cours de route, grimpent un groupe de quatre hilares, trois femmes et un homme, illuminés par la grâce de Krishna, et qui nous font chanter le mantra « Hare Rama, Hare Krishna » à tue-tête jusqu’à notre destination finale. Voilà de quoi remettre en place la côte douloureuse de Béa car visiblement s’il s’agit de chanter d’un air béat, pas question de rigoler.
Nous allons manger une purée sauce champignon pour moi et des légumes et chapatis pour Béa dans un petit restaurant jardin à la lueur des bougies. Et se jeter sur le lit pour tomber dans les bras de Morphée sans entendre les aboiements des chiens errants.

lundi 20 août 2012

De retour a Leh !

Ca y est, nous sommes de nouveau a Leh ! en forme apres neuf jours de trek dans des paysages rudes mais grandioses...
Coupures de courant (electricite de 19 a 23 h seulement) et pannes d'internet ne simplifient pas la communication. Donc a plus tard, tout va bien...

jeudi 9 août 2012

Leh dernier jour avant le trek

J'ai eu le temps de mettre quelques photos là où je n'avais pas encore pu le faire. Il me reste encore les deux jours du 7 et du 8 où nous avons visité de magnifiques temples bouddhistes et eu encore plein d'aventures... Mais le temps passe et il me faut préparer mon sac !
Nous partons donc en trekking de Phyang jusqu'à Lamayuru... Pas de téléphone, pas d'internet, enfin de vraies vacances n'est-ce pas ! et au retour plein de photos et de choses à raconter ce qui se fera très progressivement car tous ces petits articles qui ne semblent rien du tout agrémentés de quelques photos me prennent quelques heures de sommeil ! à condition que le cyber café soit ouvert !
Donc au plus tôt au 21 août pour notre retour sur Leh et dire que tout s'est bien passé !
et quelques photos de la capitale du Ladakh pour donner une petite idée en sachant qu'elle se situe à 3500 mètres d'altitude.
la partie de Leh côté désertique
la partie de Leh côté verdure très agréable !
L'environnement montagneux depuis l'ancien palais royal
depuis le haut du palais royal, les drapeaux de prières tibétains, les couleurs
correspondent aux cinq éléments eau, terre, feu, air et éther 

sans oublier mon fidèle Polo qui fait de la balançoire sur les drapeaux de prière
sans avoir peur du vide !


 

mardi 7 août 2012

De Keylong à Leh

Après une nuit courte mais confortable dans un hôtel de Keylong, nous partons à 6 h du matin car nous avons une longue route à faire jusqu'à Leh.
petit déjeuner fleuri !
Nous prenons un petit déjeuner sympathique dans un petit "bistrot" où l'on peut passer la nuit également, de beaux bouquets de lys frais sont disposés sur les tables, le thé est chaud, les toasts beurrés aussi... Nous repartons et patatrac ! encore une queue qui s'annonce au loin. Tout simplement le pont qui passe au-dessus du torrent qui est en pleine "reconstruction" !
effectivement le petit panneau "danger" n'est pas superflu !

L'objet du délit... et les bus qui prennent le gué
l'état des lieux... et le temps qui incite plus à la lecture qu'à la promenade.
 Une ferraille qui soutenait les plaques de fer s'est vrillée, il faut l'enlever, en remettre une autre et replacer les plaques par-dessus. Tout simple : il suffit d'attendre que le travail se fasse. Donc, replongeon dans mon roman policier après quelques photos et petite promenade nécessaire après les tasses de thé. J'ai toujours bien spécifié que la patience était la vertu cardinale en Inde, ça se confirme tous les jours en ce moment ! Les poids lourds, les bus locaux, les camions citernes passent par le gué car ils sont hauts mais les voitures de tourisme attendent sagement que tout soit remis en place, question de quelques heures, pas plus !
les mouvements et les couleurs de la terre (photo Béa)

des panoramas grandioses ! (photo Béa)
Puis nous traversons des paysages superbes, avec parfois des formes et des couleurs étonnantes. Des cheminées de fées, de petits ponts où il faut tout simplement fermer les yeux puisqu'on ne conduit pas, tiendra ? tiendra pas ? ça tient...
et ron et ron petit pas à pont

Parfois il n'y a même plus de route ni même de piste et l'on s'égare sur cet immense plateau à chercher une entrée de piste.
la piste, en bon état ici...
rouler au milieu de nulle part ? c'est beau !
Un des nombreux camps de toile de Sarchu où s'arrêtent les touristes pour la nuit
(quand ils arrivent jusque là !) (photo Béa)
Nous passons à toute allure devant les différents camps installés à Sarchu, où nous aurions dû coucher cette nuit, mais nous prenons le temps de regarder les couleurs incroyables des collines, enfin montagnes... on est à 4200 m ici !
les petits restos du coin...
Le restoroute du coin... ou plutôt chaque tente est une cuisine et propose des plats chauds pour restaurer tous les touristes qui montent ou descendent. Les spaghettis aux légumes étaient très copieux, juste un peu trop épicés pour moi !
Il fait du vent, il neige presque et nous sommes à plus de 5200 m, on ne rigole plus !
Ensuite nous enchaînons les cols, avec petite photo souvenir, on n'y reviendra pas souvent à ces altitudes là ! Le Paralachal La à 4845 m, le Lachunglung La à 5080 m, le Nakee La à 4740 m, le Taglang La à 5280 m, on ne fera pas mieux... surtout qu'on n'y reste pas longtemps, il y a du vent, il neige un peu et il fait froid... Nous arriverons à Leh presqu'à la nuit à la Dordje Guest house, bien sympathique.

lundi 6 août 2012

De Manali à Keylong

Départ de Manali au petit matin à 5 heures pour essayer de passer le col du Rothang à 3978 m. La route était fermée depuis trois jours et bien sûr tout le monde s'est rué dessus pour pouvoir passer au plus vite, en particulier les camions de ravitaillement pour l'essence et les fruits et légumes.
en bas Darsha, le lieu de notre petit déjeuner, point de départ aussi de treks
pour le Zanskar et Lamayuru. Là, dans la file, nous allons attendre... des heures!
Après un arrêt pour le petit déjeuner au pied du col, nous avons pu remarquer que nous n'avions absolument aucune chance de passer dans l'heure qui suivait vue la queue impressionnante qui s'étageait déjà au-dessus de notre tête de véhicules divers ! Plus les motos car les Indiens sont maintenant friands de venir grimper les cols au-dessus de 3500 m parfois en petite chemise et en tongs !!
mieux vaut être spécialiste de motocross pour monter le col du Rohtang!
Nous montons donc vers 7 h 30 et nous nous installons dans la queue avec la certitude que nous passerons vers midi...
La boue... devant, un camion plein d'ouvriers passent pour aller déblayer.
Ils vont terminer à pied pour rejoindre l'éboulis.
Nous nous promenons pour voir un peu l'état des lieux : la route est devenue un vrai bourbier où l'on ne peut absolument pas marcher sous peine de voir nos chaussures restées collées à l'énorme couche de glaise et il faut donc se faufiler entre les voitures et marcher sur une étroite bande de terre qui longe le précipice. Une moto qui veut en faire autant passe par-dessus bord et son conducteur avec ! Panique dans tous les coins...  Il a roulé mais s'est arrêté pas trop bas et la moto a été bloquée par un énorme rocher dix mètres plus bas, une chance. Tout le monde vient à son secours, je lui mets une bonne rasade de "Rescue" sous la langue, il est un peu sonné mais ne semble pas avoir subi de gros dommages, il parle et il arrive à marcher. La moto est tractée par des cordes, et miracle rien de cassé, même pas le phare, et elle repart au troisième coup de kick ! Un vrai miracle.
la moto a été bloquée contre le rocher (agrandir) sinon c'était le grand plongeon...
Mais le type va se coucher quand même dans une benne de camion car il est plutôt pâle, même pour un Indien. On ne saura rien pour la suite mais il était avec toute une équipe de copains.

Nous allons voir ce qui bloque et nous voyons une très belle coulée d'énormes blocs, car il a plu cette nuit et toute une partie de la pente est passée sur la route. Une machine casse les blocs de pierres, une énorme pelleteuse pousse sur les côtés pour essayer de dégager au moins une piste pour le passage d'un véhicule.
et voilà l'état de la route nationale du col du Rohtang vers 9 h du matin !
 Et la queue continue de s'allonger des deux côtés du glissement de terrain. Cinq camions pleins de militaires vont arriver pour aider à déblayer au plus vite. Mais les délais de passage augmentent de plus en plus...
la queue s'allonge
certains malins "font leur beurre" ou plutôt du riz soufflé avec ketchup et chilli
pour soutenir le moral et l'estomac des touristes
Avec Béa nous décidons de passer notre temps dans la voiture, elle a faire de l'aquarelle et moi à mettre le nez dans mon roman policier que j'avais gardé en cas de coup dur pour passer le temps !
l'aquarelle de Béa, paysage vu de la voiture où nous sommes installées.
Jean-Pierre lui a continué à grimper et notre guide Padma l'a retrouvé et ils sont montés par les raccourcis doucement jusqu'au col. Heureusement j'ai encore mon téléphone qui marche et nous pouvons faire de temps en temps la liaison.
Enfin à 17 h 30 il semble que l'on peut partir, ce qui en Inde signifie que tout le monde veut le faire en même temps... Donc il faut encore passer plus d'une demie-heure à débrouiller les noeuds ! et le comble, le chef-ministre de l'état qui était parti sur Keylong ce matin en hélicoptère, redescend en voiture officielle à cause des nuages qui sont montés jusqu'au niveau de la route. Il faut donc impérativement lui laisser la place pour redescendre !
Les nuages sont là, mais on va pouvoir partir... Une voie a été déblayée.
On avance... les chauffeurs s'attendent entre eux pour voir
si tout le monde passe bien, c'est rassurant !
Nous arriverons à Keylong le premier village sur la route pour trouver un hébergement, à 23 heures !
Mais heureux d'avoir une douche chaude et un lit confortable au lieu de dormir sous la tente à 4200 m à Sarchu... que nous passerons le lendemain seulement à midi passé !
Notre acclimatation à l'altitude a bien commencé... avec granules de Coca sans modération et Doliprane quand le mal de tête se fait trop fort, mais JP se paie une belle insolation !
Manali à Leh : 470 km... nous sommes loin d'être arrivés !