mercredi 23 mars 2011

Le droit à l'eau

Les femmes puisant de plus en plus profond pour un accès à une eau qui n'est plus potable.
La mare toute proche sert de salle de bains, pour la vaisselle et la lessive.
Cette après-midi nous partons dans un village de tribaux situé non loin d'une grande mine de charbon à ciel ouvert. Nous allons au puits où se trouvent les femmes en train de lancer leur seau au fond du puits pour en remonter une eau plus que trouble, avec de la terre car il n'y a pratiquement plus d'eau. Les femmes autour du puits nous expliquent les problèmes que leur pose le manque d'eau.

Les enfants attrapent la dysenterie et la thyphoide, les femmes viennent faire la queue à minuit après quelques heures de repos du puits pour que l'eau puisse remonter un peu.On distingue au fond l'exploitation minière

L'industrie minière est venue s'installer tout près du village en 1981 et les habitants qui possédaient un peu de terre ont vendu à un vil prix leur 3 acres de terre avec une promesse d'emploi dans la mine. Et c'est ainsi que 40 familles ont perdu leur terre contre un emploi mais ont perdu aussi la possibilité de cultiver, et d'avoir de l'eau. La mine est épuisée maintenant, les trous auraient du être comblés par du sable ou des cendres mais corruption oblige, cela n'a pas été fait et l'eau de pluie va se perdre de plus en plus profondément dans des nappes phréatiques de plus en plus basses donc difficiles à exploiter. Quelques hommes du village exploitent pour eux quelques filons de charbon restés exploitables et font des kilomètres avec leur vélo, chargés comme des mules, pour aller revendre le charbon aux villes proches. Cela leur prend deux jours pour faire le trajet et les livraisons et ils gagnent une roupie du kilo.Entre Ramgarh et Ranchi, sur la route qui monte de l'aide pour pousser le vélo et ses 400 kilos de charbon !
Même pas de quoi nourrir leur famille. Les femmes et les enfants viennent trier dans les tas de poussière pour récupérer des morceaux pour la cuisine.

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