L'Inde, 28 états, et quelques uns comportant des tribus dont pour le centre-est de l'Inde : l'Orissa, le Bihar, le Chattisgarh et le Jharkahand, ces 2 derniers états étant nouvellement créés à partir du Bihar en l'an 2000, suite à une demande spécifique des peuples tribaux.
Les peuples tribaux sont les premiers occupants de ces terres. Un mixage sociétal de peuples tribaux et non tribaux s'est produit au cours des siècles et on dénombre de nombreuses religions : animistes, jain, bouddhiste, hindouiste, musulmane, chrétienne en fonction des peuples qui s'y sont installés. Les peuples tribaux sont connus sous le nom de "Adivasis" le plus souvent utilisé (de "van vasi" le peuple de la forêt).
Le premier recensement des tribus a été fait en 1872 et on en a dénombré alors 18, regroupées en 5 classes en fonction de leur population. Actuellement on en dénombre 33 et elles représentent 27 % de la population du Jharkhand. Depuis des siècles, ces tribus sont socialement indépendantes, sont fières de leur culture et traditions et de leur mode de vie dans la nature qui les nourrit et les protège.
Alors, qu'est-ce qui vient troubler cette harmonie ? Ici au Jharkand tout a changé après le départ des Anglais dans les années 1950. On a découvert que ces tribus vivaient au-dessus de richesses considérables. Des mines de charbon, de bauxite, de cuivre, de nickel, de fer et même d'or et d'argent. 33 sortes de mines ont été dénombrées au Jharkhand, qui représentent 40 % des ressources minérales du pays. Et de grands trusts, soit gouvernementaux, soit privés se sont emparés des terres.
Des titres de propriété ? Quand on est illettré et qu'on occupe le sol depuis des siècles, qui s'en soucie ? Donc : déplacements massifs de population, rejets des tribus hors de leurs forêts afin de pouvoir creuser et exploiter ce sous-sol.
Les villages tribaux que nous visitons en ce mois de mars 2011 sont devenus pauvres parce qu'ils vivaient au-dessus de trésors, vite exploités par d'autres une fois trouvés. Et actuellement un organisme spécialisé continue de prospecter pour en trouver d'autres.
La société industrielle les a assoiffés et affamés. La nature avec une sècheresse depuis deux ans complète les difficultés à surmonter.
Les villages sont situés en bordure des mines qui s'étendent sur des hectares et progressent au fur et à mesure de l'épuisement des filons. Les habitants se retrouvent sans aucune terre cultivable, leur forêt détruite, les puits presque à sec car les mines ne sont pas comblées en fin d'utilisation et l'eau de pluie s'enfonce de plus en plus profond dans le sol.
Prise de conscience depuis une vingtaine d'années, de nombreuses ONG se préoccupent du sort des tribus et des lois de conservation ont été votées. Mais l'argent est plus fort que la justice ici.
A Ranchi ces 25 et 26 mars, 91 ONG sont représentées dans une grande réunion dont 60 personnes issues des tribus. Il s'agit de faire le point sur la situation, proposer des solutions, et agir ! La grande marche d'octobre 2012 proposée par Ekta Parishad fait partie de ce programme. Le gouvernement essaie de discréditer Ekta Parishad en les traitant de maoistes/naxalites, qui sont un groupe de revendication agissant dans la violence (attentats, bombes, attaques de la police) et qui sont d'autre part soutenus financièrement par de nombreux trusts industriels accomplissant des actions illégales.
Les peuples tribaux sont les premiers occupants de ces terres. Un mixage sociétal de peuples tribaux et non tribaux s'est produit au cours des siècles et on dénombre de nombreuses religions : animistes, jain, bouddhiste, hindouiste, musulmane, chrétienne en fonction des peuples qui s'y sont installés. Les peuples tribaux sont connus sous le nom de "Adivasis" le plus souvent utilisé (de "van vasi" le peuple de la forêt).
Le premier recensement des tribus a été fait en 1872 et on en a dénombré alors 18, regroupées en 5 classes en fonction de leur population. Actuellement on en dénombre 33 et elles représentent 27 % de la population du Jharkhand. Depuis des siècles, ces tribus sont socialement indépendantes, sont fières de leur culture et traditions et de leur mode de vie dans la nature qui les nourrit et les protège.
Alors, qu'est-ce qui vient troubler cette harmonie ? Ici au Jharkand tout a changé après le départ des Anglais dans les années 1950. On a découvert que ces tribus vivaient au-dessus de richesses considérables. Des mines de charbon, de bauxite, de cuivre, de nickel, de fer et même d'or et d'argent. 33 sortes de mines ont été dénombrées au Jharkhand, qui représentent 40 % des ressources minérales du pays. Et de grands trusts, soit gouvernementaux, soit privés se sont emparés des terres.
Des titres de propriété ? Quand on est illettré et qu'on occupe le sol depuis des siècles, qui s'en soucie ? Donc : déplacements massifs de population, rejets des tribus hors de leurs forêts afin de pouvoir creuser et exploiter ce sous-sol.
Les villages tribaux que nous visitons en ce mois de mars 2011 sont devenus pauvres parce qu'ils vivaient au-dessus de trésors, vite exploités par d'autres une fois trouvés. Et actuellement un organisme spécialisé continue de prospecter pour en trouver d'autres.
La société industrielle les a assoiffés et affamés. La nature avec une sècheresse depuis deux ans complète les difficultés à surmonter.
Les villages sont situés en bordure des mines qui s'étendent sur des hectares et progressent au fur et à mesure de l'épuisement des filons. Les habitants se retrouvent sans aucune terre cultivable, leur forêt détruite, les puits presque à sec car les mines ne sont pas comblées en fin d'utilisation et l'eau de pluie s'enfonce de plus en plus profond dans le sol.
Prise de conscience depuis une vingtaine d'années, de nombreuses ONG se préoccupent du sort des tribus et des lois de conservation ont été votées. Mais l'argent est plus fort que la justice ici.
A Ranchi ces 25 et 26 mars, 91 ONG sont représentées dans une grande réunion dont 60 personnes issues des tribus. Il s'agit de faire le point sur la situation, proposer des solutions, et agir ! La grande marche d'octobre 2012 proposée par Ekta Parishad fait partie de ce programme. Le gouvernement essaie de discréditer Ekta Parishad en les traitant de maoistes/naxalites, qui sont un groupe de revendication agissant dans la violence (attentats, bombes, attaques de la police) et qui sont d'autre part soutenus financièrement par de nombreux trusts industriels accomplissant des actions illégales.
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