Partis sur nos vieilles bécanes de location rouillées pour aller à la découverte d'un Pondichéry hors sentiers battus, nous commençons par l'exploration de notre quartier, qui fait partie de la "ville blanche" avec les noms des rues écrits en français et en tamoul. Sur notre chemin une belle église catholique du Sacré-Coeur toute ripolinée de neuf pour son centenaire. Un panneau lumineux au-dessus du portail d'entrée m'intrigue. Il s'affiche comme sur nos parkings modernes en chiffres lumineux : 728. Est-ce le nombre de places restant libres pour le prochain office ? En fait, après une savante déduction, il s'agit du numéro du chant en cours pour les fidèles assistant à la messe a l'extérieur de l'église. Car, oui, mes bien chères soeurs, mes bien chers frères, ici les églises sont pleines et archi-pleines pour les messes dominicales...
Nous arrivons ensuite à la gare, traversons le passage à niveau et entrons dans la "ville noire", celle des pauvres en majorité. Tout est plus sale, les routes moins entretenues, le canal transformé en égout.
Les vendeuses de poissons jettent de l'eau de temps en temps sur cette future friture installée au soleil. Le boucher, sympa, propose une pleine casserole de sang (font-ils du boudin ?? Non !)
Et puis, il y a tous les boiteux, les mendiants, les bigleux, les claudiquants. Une femme sur le trottoir vivant sur son mètre carré avec ses deux garçons s'enroule dans son beau sari du dimanche. Une autre, accroupie, fait bouillir une marmite entre deux briques. Et celle-la vautrée sur son tas de sable qui me fixe d'un air hagard...
Tout ce peuple de la rue qui survit à quelques centaines de mètres des boutiques de luxe, des supermarchés offrant du chocolat Lindt et des crèmes de beauté ayurvédiques, des connexions haut débit, des restaurants qui servent des filets de boeuf et de la crème caramel.
Tous ceux là ne se promènent pas le soir sur la promenade du front de mer et leurs gamins mangent la brioche restée au fond de notre sac et pas les barbes à papa d'un rose fuschia emballées sous plastique !
Et puis youpii ! j'ai trouvé un clavier français chez Flo notre copine de Pondy !
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