Je reviens vers mon blog car
l’écriture me manque un peu. Facebook c’est bien, c’est pratique, on charge
quelques photos pour dire « coucou ! je suis là ! », deux
minutes après, ou dix ou plus en fonction du décalage horaire, on s’aperçoit
que les amis ont envoyé de nombreux « j’aime ! ». Contente de
voir que 147 personnes ont vu mes photos du temple ou le chargement d’un camion
de bananes au lieu de 4 braves abonnés sur mon blog. Mais je me sens un peu
frustrée ! Pouvoir dire qu’en ce moment la moissonneuse batteuse que nous
avons vu descendre dangereusement hier soir dans les rizières proches de notre
tranquille guest-house bat son plein d’épis de riz avec un accompagnement de
chansons Bollywood à la voix suraiguë c’est avoir l’image et le son, l’imagination
fait le reste. Et hier soir nous avons pu avec mon amie Michèle aller à la
rencontre des femmes qui vannaient le riz déjà débarrassé de la paille, pour en
faire partir les bouts d’herbe. Inlassablement elles prenaient les corbeilles
pleines de grains, levaient les bras et secouaient doucement leur panier
laissant partir dans le vent les brindilles et les bouts d’herbe.
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C'est ce qui s'appelle s'en prendre plein les yeux ! |
Très accueillantes, elles nous
ont fait signe d’approcher mais de ne pas nous mettre dans le sens du vent pour
éviter de recevoir la poussière qui voltigeait tout autour. Elles étaient
habillées de grandes blouses protectrices et la tête bien couverte et nous
avons supposé que c’était allergisant et même urticant quand Michèle au moment
de se coucher s’est retrouvée pleine de plaques rouges qui démangeaient…
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le sourire des femmes qui nous accueillent |
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la rizière est à deux cents de notre guest-house dans un environnement
de bonheur tranquille |
Pas de chants traditionnels comme
au Ladakh pour la récolte et le vannage du blé qui se fait à deux en balançant
en rythme la grande « pelle » tressée. Ici tout est mécanisé, cela
fait trois jours que nous voyons travailler la moissonneuse batteuse du matin
au soir et les équipes de femmes vanner ensuite. Une fois le tas nettoyé le riz est ensuite mis en sac et
transporté à l’abri de tous les animaux qui pourraient en profiter. De nombreux
échassiers survolent les champs et c’est beau de voir ces grands ailes blanches
se déployer et s’envoler à notre approche.
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la rizière moissonnée |
La paille du riz est ensuite mise
en tas et transportée sur la tête par les hommes comme par les femmes pour
l’alimentation des animaux.
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femme qui rentre avec une bonne charge de paille de riz sur la tête |
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le riz est mis en sac et on attend le camion... pendant que le copain continue
à bosser. On se sait jamais : si on venait prendre un sac ? |
Pendant ce temps, les travaux des
champs continuent, les régimes de bananes sont ramassés et expédiés par camion
vers une grande ville, les bergers traquent leurs biquettes qui vont s’égarer
dans les roseaux ou dans le champ du voisin.
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en attente des copains pour charger les régimes de bananes |
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les bananes sont chargées avec plein de feuilles pour les conserver au frais |
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le berger à la recherche de ses chèvres dans les roseaux |
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ah ! ça y est ! il les récupère ! |
C’est la vie rurale et sage,
l’accueil par le monsieur sous son arbre qui après dix minutes de discussion me
dit : j’ai 57 ans et vous ? et quand je lui dis mon âge, il explique
savamment au jeune homme à côté qu’en occident les gens ont une hygiène de vie
meilleure qu’ici, de bons médicaments, et surtout des crèmes de beauté pour les
femmes qui leur permettent de rester jeunes… J’ai trouvé ça adorable !
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sous le banian sacré, l'explication de la jeunesse des femmes occidentales ! |
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