samedi 7 janvier 2012

Vagabondage dans mon quartier

Mon hôtel, sympa, correct, propre et d'un prix abordable pour Delhi,
et surtout au calme dans une petite oasis de verdure
en sortant de l'hôtel, petite ruelle pas très engageante pour sortir retrouver la rue
en sortant de la ruelle, on tourne à droite dans une autre ruelle avant de retrouver
l'axe principal de Main Bazar, mais en voyant les photos je me rends compte que
quand on vient ici pour la 1re fois ça doit faire un drôle d'effet de venir à l'hôtel ici !
 Ce matin, telle une convalescente appréciant le pâle soleil d'hiver d'un sanatorium de très basse altitude et de pollution garantie, les yeux rivés sur les chaussures pour savoir où les poser après l'énorme orage de la nuit dernière, transformant en ornières boueuses et crottées les rues poussiéreuses de mon quartier, je flane à l'allure d'un escargot paresseux. J'ai enfin le temps d'arpenter lentement le devant des boutiques, de me faire accoster par le cireur de chaussures qui me raconte qu'il vient de Jaipur et qu'il habite chez sa soeur nouvellement mariée, et de regarder toutes les petites boutiques qui préparent de la nourriture pour les gens qui mangent dans la rue dans la journée.
Galettes de pommes de terre et pommes de terre sautées qui me semblent tellement appétissantes,
mais j'hésite encore à cause de la friture...
Il y a le marchand de nouilles chowmein qui les touillent vigoureusement avant de les mettre avec quelques oignons et épices dans sa grosse poële, à 10 roupies la portion qui vous cale l'estomac quelques heures. 
Pour la photo il a pris les fourchettes, sinon avec les mains c'est bien plus pratique !
Plus loin le marchand de jalebis tortille son pochon de pâte, dessinant de belles arabesques dans l'huile brûlante de sa poële, puis il les retourne habilement et les jette ensuite dans un mélange d'eau safranée et de sucre parfumé à l'eau de rose pour les ressortir moelleux et orangés sur sa grille, à déguster froids ou chauds.
avec un simple torchon troué, le calligraphe de la pâte organise ses arabesques
dans la friture chaude
à mi-cuisson on les retourne dans la friture
on passe les jalebis frits dans la bassine à sucre et safran
d'une belle couleur orangée, en train d'égoutter de leur sirop, un délice sucré !
 L'éplucheur d'aulx est assis à côté du gros bidon-four qui permet de faire des naans, galettes de farine croustillantes qui, à la sortie du four, sont badigeonnées de ghee, beurre clarifié, avec un vieux chiffon graisseux et qui vont rejoindre d'un lancement de poignet le plateau où trônent déjà les légumes et les lentilles. C'est super appétissant en plus !

Ce matin, il nettoyait les pommes de terre, enlevait les pelures des oignons
et maintenant que tout est bien rangé il peut attendre le client tranquillement...
Les nombreuses variétés de riz en fonction des recettes, et du prix !
entre 15 et 50 roupies le kilo.
Et puis tout autour, les fabriquants de meubles, les petites épiceries, les marchands d'épices, les charrettes pleines de fruits...

Le marchand d'épices m'a bien confirmé que les Français n'étaient pas acheteurs de chilli
ni de garam masala car on préférait les herbes, thym, laurier, origan...



Les gâteaux à la crème, super pour les anniversaires !

Pommes qui viennent davantage d'Amérique du Sud que de l'Himachal malheureusement
Le transport des oeufs, il faut serrer mais pas trop sinon c'est l'omelette géante
dans tous les cas. Et en hiver on peut considérer que la chaîne du froid est respectée.
On vient acheter son lait par mesure dans un sac plastique et on le fait bouillir
tout de suite à la maison. A Jodhpur chez mon amie, le laitier passe à domicile
et on le paie à la fin du mois.
Le marchand de tout ce qui est "sec", les pâtes, les biscuits, salés, sucrés...

2 commentaires:

Kathrin Winkler a dit…

What a beautiful photo journey in your neighbourhood! Inspiring...

bijoliane a dit…

@Kathrin, thanks, it was a pleasure to take time to do that and talk with people. And it is so simple !