mercredi 11 janvier 2012

Delhi-Chennai

pour avoir une petite idée de notre circuit (Trivandrum à rajouter)
Petit déjeuner dans ma chambre de Delhi, thé vert et croissant bien loin d’une pâte feuilletée croustillante, mais acheté hier soir tout chaud à la german backery. Puis taxi en cueillant Shyam à la station de métro, et droit sur l’aéroport « domestic » pour partir sur Chennai (Madras). Nous arrivons très en avance et Shyam a le temps de déguster un sandwich épicé au fromage et un chaï tandis que je plonge avec délectation dans mon livre de poche, « exit le fantôme » de Philip Roth. J’aime beaucoup son style, je le découvre alors que cela fait tellement d’années que je me dis que j’ai envie de le lire…
Vol sans histoire au-dessus des nuages en se disant qu’avec une telle masse au-dessus de Chennai il ne va pas manquer de pleuvoir… Dont acte en début de soirée. Mais j’ai mis quand même dix bonnes minutes avant de sortir mon écharpe et mes deux polaires que je n’ai pas quittées depuis plus d’une semaine. Il fait un chaud soleil à 27° à l’arrivée et avec Shyam, nous en soupirons d’aise.
Hôtel Vijay Park, celui de tous les groupes de touristes, immense hôtel assez chic à trois mille roupies la chambre double, ce qui est bien sûr hors de mes prix habituels. Mais là nous avons pris un « package » tout compris pour le circuit et nous avons à nous occuper de rien.
Douche puis restaurant de l’hôtel où nous nous installons dans un petit coin avec un petit creux à l’estomac quand même. Buffet uniquement ? Et combien ? 450 roupies ? Et pour moi qu’est-ce que je vais bien pouvoir manger ? Si nous voulons manger autre chose il faut commander dans sa chambre ? Ouh la la… ça ne me convient pas du tout ! Il y a des moments où j’aimerais être hystérique, faire une crise en hurlant en plein restaurant… Comment se fait-il que pour un grand restaurant nous ne pouvons pas commander à la carte ? Nous essayons de trouver un compromis avec le maître d’hôtel mais rien à faire. Aucune souplesse. Et là je m’imagine, drapée dans ma dignité et mon châle pashmina (à cause de la climatisation) traversant le restaurant et claquant la porte…
Bon, nous allons voir ailleurs, c’est-à-dire en face où se trouve derrière tous les travaux du métro qu’il va falloir contourner, un « family restaurant » qui s’appelle « fish n’prawn » « poisson et crevette ». Et bien c’est parfait !  Mais heureusement que Shyam est là pour faire comprendre que je veux des crevettes sans épices ! Shyam commande ses chapatis avec des lentilles blondes pas épicées pour que je puisse en manger aussi… même lui a du mal… et le patron lui dit pourtant qu’il n’y a pas de chilli dedans. Mais comment faire comprendre que le chilli 1) c’est absolument défendu et que 2) ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas que ce n’est pas épicé. Mais ça, je pense qu’il est impossible pour nous de nous faire comprendre sur ce terrain. Le Sud ce n’est pas une bouche qu’ils ont c’est une entrée buccale en acier trempé. Inutile d’insister. Heureusement les crevettes demandées juste frites avec un peu de sel sont épicées ce qu’il faut pour les apprécier. Je demande un tout petit peu de riz blanc pour manger avec et c’est un demi-kilo qui arrivera quand j’aurai fini mon plat de crevettes… Bon nous reviendrons demain en connaissant maintenant les proportions et la façon de cuisiner et nous avons préparé le patron à faire relâche sur les épices s’il veut avoir 11 clients demain soir.

La connexion wifi internet de l’hôtel est payante, 150 roupies alors que c’était gratuit à Delhi. Faut-il encore que ça marche, et là ça ne marche pas du tout. Retour à la réception. Ah, bon ! c’est qu’il y a des problèmes de connexion. Je ne vous le fais pas dire. Heureusement je n’ai rien payé. Mais ici les gens qui viennent dans cet hôtel sont aussi des hommes d’affaires, des industriels. L’argent n’est rien. J’ai rencontré dans l’ascenseur un homme qui avait une réunion avec des dirigeants français de Schneider.

Je vais chercher le groupe sensé arriver à 3 h 30 du matin, une heure horrible pour ceux qui viennent chercher leurs amis à l’aéroport ! Et je baisse comme accompagnatrice ! Je ne connais ni la compagnie ni le numéro du vol… et sur le site de l’aéroport on obtient que les arrivées du jour même jusqu’à minuit… Prions Ganesh ! Et dans ma chambre le téléphone qui n’arrête pas de sonner avec une gentille voix de femme qui cherche absolument les anciens occupants de cette chambre…
Que fais-je ? Je craque ? :)

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