lundi 23 mars 2009

Pondy et la France

Pondichéry : symbole de l'influence française en Inde

Dans le sud de l'Inde, Pondichéry est un cas à part de la francophonie dans le monde. La ville compte environ 10 000 francophones aujourd'hui sur une population de 220 000 habitants. C'est là que l'on retrouve ce qui le mieux a symbolisé l'influence française en Inde.

Construction à la française

L'ancienne Colonie française a repris son caractère indien, néanmoins, les traces de l'influence française à "Pudducheri" comme on l'appelle désormais, se retrouvent dans les képis rouges des policiers, l'orthographe des noms sur les enseignes et panneaux indicateurs, et sur quelques bâtiments et vieilles pierres. Pondichéry, telle qu'elle est connue aujourd'hui trouve sa genèse avec l'arrivée des Français le 4 février 1673. Vingt ans après en 1693, la ville tombe entre les mains des Hollandais avant de revenir à la France en 1699 par le traité de Ryswick.

En 250 ans de présence française, Pondichéry connaîtra deux guerres franco-anglaises. Mais elle est encore française en 1954, quand elle rejoint l'Inde indépendante. La contribution des Indiens Français à la Belle France et ses colonies fût considérable et même aujourd'hui, nombre de descendants vivent en France Métropole ou dans ses territoires outre-mer.

L'héritage français demeure tout en se perdant

Le léger accent français qui teinte le tamul et l'anglais, les langues pratiquées quotidiennement aujourd'hui à Pondichéry, reste un souvenir vivant de cette culture. De même, l'alignement à angle droit des rues est un héritage vivant des bâtisseurs français. Aujourd'hui, près de 20 000 Pondichériens vivent en France et près de 10 000 francophones vivent à Pondichéry sur les 220 000 habitants. L'État de Pondichéry n'a pas de politique linguistique particulière autre que la non-intervention. Les vestiges du français correspondent à une sorte de symbole identitaire dans l'ensemble indien, qui demeure unique en son genre. Évidemment, le Territoire autonome de Pondichéry n'est pas un État francophone, car le français demeure avant tout une langue seconde à valeur identitaire. Ainsi le français se perd doucement.

Article de l’Internaute

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