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A travers Jaipur, la procession des femmes |
L’anniversaire du Soleil
Le 6 février naissait le Soleil,
le dieu Surya, il y a quelques millions ou milliards d’années. On s’en souvient
dans l’Inde traditionnelle ! Et on fête dignement cet anniversaire à coups
de flonflons, de drapeaux, de défilés, de pétales de fleurs et de sages en
carrosse d’argent.
La femme du brahmane du temple du
Soleil à Galta m’avait dit, vous savez demain c’est une grande fête, nous
préparons les guirlandes de fleurs et il y aura des éléphants !
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C'est l'éléphant chef de file qui vient de m'arroser en guise de bénédiction ! |
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les fiers dromadaires suivent l'éléphant |
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les carrosses en argent (ou argentés ?) |
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le carrosse principal portant les images de Shiva, Parvati et de leur fils céleste
Murugan (frère de Ganesh) |
Me voici donc sur une grande avenue
de Jaipur à admirer les animaux qui mènent le cortège : l’éléphant,
symbole de Jaipur, la ville rose, capitale du Rajasthan et qui représente la
royauté, la force, la chance, la puissance et la sagesse, suivi par les
dromadaires, symboles de Jaisalmer, la ville jaune, représentant l’amour, puis
par de beaux chevaux blancs caparaçonnés, symbole de la ville blanche
d’Udaipur, signes du pouvoir.
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Un des personnages importants de la procession |
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Ceux-là doivent l'être moins car ils n'arrêtent pas de téléphoner, peut-être en
communication directe avec Shiva qui sait ? |
Suivent dans le désordre, de
magnifiques carrosses en argent où trônent quelques brahmanes, le portable à la
main ou à l’oreille comme la majorité des Indiens, quel que soit le lieu où ils
se trouvent ou les personnes avec qui ils sont… ce qui donnent parfois des
scènes absolument surprenantes. Comme ce que j’ai vu dans un mariage indien, le
prêtre qui bénit le mariage en récitant ses immenses mantras et qui laisse tout
le monde en plan pour répondre au téléphone sans que visiblement cela choque
quiconque ! Vous imaginez le curé de la paroisse avec le portable sur
l’autel entre le calice et la patène ?
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La procession des femmes dans une grande artère de la Ville Rose |
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Pots sur la tête avec fleurs, feuillage et noix de coco |
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Les saris, tous couleur du soleil ! |
Les femmes en longue procession,
toutes vêtues des couleurs du soleil, dans toutes les variations entre le jaune
et le rouge portent sur leur tête un pot avec du feuillage et une noix de coco.
Elles papotent, rigolent, se racontent les dernières du quartier, il faut bien
passer le temps lorsque les fanfares jouent leurs morceaux entraînants à coup
de trombones, de trompettes, de cornets à piston, des tubas sousaphone qui vous
font vibrer l’intérieur du cerveau et des intestins, surtout quand on
s’approche comme moi pour les prendre en photo tout près tout près et qu’ils
sont trop contents de vous envoyer dans les oreilles leur son le plus
profond !
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plusieurs fanfares le long de l'impressionnant cortège mettent une ambiance
sonore comme on sait le faire en Inde ! |
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et ravi de se faire prendre en photo ! |
Bonne ambiance, sympathique, les
femmes se trémoussent un peu, les brahmanes restent sérieux comme des papes sur
leur trône argenté, les éléphants en profitent pour m’arroser au passage en
guise de salutation tandis que dans la fanfare certains s’évadent pour aller
boire un coup dans la buvette ambulante au coin de la rue.
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et hop, en passant le virage, on va s'en jeter dans le corniolon comme on dit
à Lyon, sauf que là c'est de l'eau de la charrette ambulante et pas du beaujolais |
Longue procession qui dure trois à quatre heures faisant
de beaux bouchons dans la circulation matinale du centre ville pour finalement
arriver dans une petite rue minuscule (et oui, je suis tenace, je voulais
connaître l’arrivée finale !) dans un tout petit temple.
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un peu surréaliste, un des carrosses s'en va le long des murs lépreux de la ruelle |
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Au bout de la ruelle, le cornac plie bagages... |
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et va rentrer au bercail |
Les fanfares continuent à jouer
pendant que les prêtres font l’offrande du feu à l’entrée du temple minuscule.
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