Le voyage est plus important que la destination
C’est reparti pour un nouveau tour indien ! Départ de
Paris le 23 février avec un avion pour Vienne, Autriche, initialement à l’heure. Puis avec un
retard d’une heure et demie. Sans conséquence si le transit pour attraper
l’avion de Delhi est suffisant. Sans importance si les conditions météo sont
satisfaisantes. Or ni l’une ni l’autre des conditions ne sont remplies :
une heure pour le transit et une tempête de neige qui s’abat sur Vienne le
matin. Mais nous gardons espoir car sur Vienne tous les vols sont retardés et
seulement dix-huit départs par heure sont autorisés. Embarquement donc à 11 h
30 au lieu de 10 h avec notre avion pour Delhi toujours programmé à l’heure
pour 13 h…
Installés dans l’avion nous attendons, attendons. Une
voiture technique arrive et une grosse boite à outils en sort. Puis on entend
des coups sourds, réguliers, qui durent… Tout simplement la porte de l’avion
qui refuse de se fermer ! Un peu gênant en altitude… Donc encore une
demi-heure de perdue et cette fois, plus la peine d’y croire. Le personnel nous
laisse encore une lueur d’espoir en nous racontant les conditions météo à
Vienne à croire que nous allons nous trouver nez à nez avec des ours polaires.
Nous atterrissons à 14 h 20 alors que notre bel oiseau
s’envole pour Delhi, lassé de nous attendre… On a failli être à l’heure !
Maintenant il faut traverser l’aéroport à la recherche du
« transfert desk » (bureau de transfert) à travers l’aéroport de Vienne étonnamment
désert.. De transfert desk désert en transfert desk désert nous traversons
de moins en moins gaillardement les longs couloirs, on se croirait dans un film d’espionnage,
des ordinateurs sans personne derrière, des salles d’attente vides, que
va-t-il se passer en haut de l’escalier ?
Une queue monstre ! Des centaines de personnes
contenues le long d’un mur et qui attendent devant LE transfert desk
ouvert ! On fait un grand tour en s’écartant d’eux comme de la peste pour
essayer de voir directement ce qui se passe tout là-bas devant les bureaux…
Tricheurs ! on se fait repérer ! et au bout d’une demi-heure
quelqu’un demande s’il y a des vols pour Delhi, un espoir ? C’est juste
pour nous faire monter à l’étage au-dessus et faire une queue qui durera… vous
n’allez pas me croire : 5 heures ! nous nous répartissons l’attente,
on vient apporter de l’eau et des biscuits aux pauvres rescapés des neiges,
mais on ne se sent pas seul c’est déjà ça !
Enfin devant le bureau, mais 15 personnes à replacer dans un
vol pour Delhi ce n’est pas si évident, surtout en fin de queue… le personnel
est fatigué, les yeux rougis par l’ordinateur, mais notre jeune Eva est
remarquable de gentillesse en nous trouvant un vol sur Zurich pour obtenir les
places sur un vol Zurich-Delhi le lendemain après-midi. Dodo à Vienne dans un hôtel gigantesque pour les congrès.
Nous aurons juste trois heures de sommeil à Delhi, un peu
cher la nuit à l’hôtel du coup, avant de se retrouver de nouveau à l’aéroport
pour notre vol pour Bénarès, encore retardé, ça n’arrête donc pas !
Et pour en rajouter encore un peu dans nos déboires, une valise a disparu... et a filé sur Le Caire ! elle nous reviendra à Bénarès, à la dernière minute, pour la mettre dans le bus en partance pour la gare.
Et pour en rajouter encore un peu dans nos déboires, une valise a disparu... et a filé sur Le Caire ! elle nous reviendra à Bénarès, à la dernière minute, pour la mettre dans le bus en partance pour la gare.
Et maintenant, notre train Bénarès-Haridwar qui vient d’être
carrément annulé pour cause de Khumba Mela. Avec une simple annonce dans le
journal du coin pour avertir les voyageurs. Ca c’est de la communication !
Vive la SNCF, je leur accorde une palme d’or à comparer à la compagnie
indienne !
Vive la vie, vive l’aventure, ça forme la jeunesse, et là, qu’est-ce
qu’on rajeunit !
les pistes de l'aéroport de Vienne le 23.02 et les chasse-neige qui n'arrêtent pas ! |
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