Le siège du Parti Communiste Indien à Trivendrum, la conque de Shiva avec les portraits de Marx, Lénine, incredible India ! |
Marx en malayalam (la langue du Kerala) |
des affiches partout. |
Le PCI marxiste occupe l'espace ! |
A Trivendrum devant le temple de Ganesh. Dieux hindous, faucille et marteau font bon ménage. |
Le meilleur taux
d’alphabétisation : au dernier recensement de 2011, 94,224 % pour les
hommes et 91,98 % pour les femmes contre 86,81 pour les hommes et 73,86 pour
les femmes au Tamil Nadu l’état voisin, et 80,51 (hommes) et 52,66 (femmes)
pour le Rajasthan dans le Nord.
L’espérance de vie au Kerala est
de 77 ans contre 63 ans dans le reste du pays.
Un taux de
mortalité infantile proche de 12 pour 1000 alors qu’il est de 55 pour 1000 en
moyenne pour l’état indien. . Le pays est présenté par l’OMS comme un des
premiers pays « baby-friendly » du Tiers-monde, avec des programmes
d’hospitalisation des mères enceintes (95% des accouchements en hôpital), de
nutrition et de soins des enfants et des projets de soins de proximité
notamment dans les zones rurales.
Le nombre de femmes est en 2011
de 1084 femmes pour 1000 hommes alors qu’il est de 926 au Rajasthan, où les
filles sont plutôt une calamité pour les familles à cause du problème de la dot
et elles sont donc moins bien nourries et soignées que les garçons. (A relier
au manque d’éducation).
Le Kerala avec un parti
communiste au pouvoir pendant cinquante ans depuis 1957 a axé sa politique sur
l’éducation et la santé. Les communistes ont mis en place un système
d’éducation publique, universelle et gratuite unique en Inde qui, d’après
l’Indice de développement éducatif (EDI), en fait l’Etat le plus développé dans
ce domaine. Tous les jeunes enfants du Kerala doivent ainsi passer
obligatoirement dix ans sur les bancs de l’école, jusqu’à l’équivalent de notre
collège.
Dans la santé,
la promotion d’une économie basée sur un service public universel et gratuit a
conduit à faire du Kerala un Etat modèle au sein d’un pays au bilan sanitaire
catastrophique.
Le Kerala fut le
premier Etat, dans le monde capitaliste, à mettre en œuvre une réforme agraire
générale dans les années 1960. La réforme a non seulement éradiqué le problème
des paysans sans-terre, garanti une redistribution plus équitable des terres
permettant aux paysans du Kerala de vivre de leur travail, mais a aussi
constitué les bases d’un secteur agraire efficace assurant l’indépendance
alimentaire de l’Etat.
Néanmoins, les
années 1990 ont profondément remis en cause le modèle du Kerala. L’agriculture
et l’industrie traditionnelles ont été durement frappées par la libéralisation
de l’économie et l’insertion dans la mondialisation prônées par le gouvernement
central, et symbolisées par le traité de libre-échange de l’ASEAN (Association of Southeast Asian Nations). Dans le même temps, le
gouvernement central indien mettait en place une politique dite de
« décentralisation », instituant de fait la concurrence entre régions
pour l’attraction des capitaux et réduisant les transferts de ressources de
l’Etat central vers les provinces.
En 50 ans de gestion alternative au Kerala, pour ne pas dire socialiste, l’empreinte communiste a laissé un Etat modèle depuis plusieurs décennies pour tous les pays du Tiers-monde recherchant une voie nationale vers le socialisme, susceptible de concilier démocratisation politique, socialisation de l’économie et développement social.
En 50 ans de gestion alternative au Kerala, pour ne pas dire socialiste, l’empreinte communiste a laissé un Etat modèle depuis plusieurs décennies pour tous les pays du Tiers-monde recherchant une voie nationale vers le socialisme, susceptible de concilier démocratisation politique, socialisation de l’économie et développement social.
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