C'est franchement un drôle d'oeuf ! Mais ça a l'air d'être la mode dans ce pays !et ça y est, il va bientôt raconter ses aventures (ou plutôt sa maîtresse va raconter les siennes !)
C'est franchement un drôle d'oeuf ! Mais ça a l'air d'être la mode dans ce pays !


18/04/2011 16:06
La loi de « garantie d’emploi rural » était le projet phare du gouvernement. Elle devait endiguer la pauvreté massive des régions oubliées par le « miracle » économique. Mais le programme est rongé par le fléau de la corruption.

Dans la poussière soulevée par les 4×4, ils sont une dizaine à creuser la terre. Les uns piochent. D’autres portent les seaux de gravats sur leur tête. Ces paysans de l’État du Jharkhand (à l’est du pays, l’un des trois nouveaux États créés en Inde le 15 novembre 2000), travaillent grâce au programme de développement rural NREGA (National rural employment guarantee act).
L’État indien garantit et finance ainsi cent jours de travail par an pour les plus démunis. La loi, adoptée en 2005 à l’initiative du Parti du Congrès au pouvoir, est un moyen de lutter contre la pauvreté. Cette année, 7,5 milliards d’euros sont alloués au plus vaste projet de ce type dans le monde. Pourtant, la plupart de ces ouvriers ne verront jamais une roupie de leur salaire.
Vivent ici des aborigènes, premiers habitants à avoir peuplé le sous-continent. Aujourd’hui, ils sont les plus pauvres de l’Inde. James Herenj anime à Latehar un petit bureau pour leur faire connaître leurs droits. Des affiches accrochées sur les murs bleus informent les paysans avec des dessins simples : « Si tu n’as pas de travail au bout de quinze jours, tu dois recevoir de l’argent », explique un petit oiseau. À défaut d’emploi, le NREGA garantit une indemnité financière à chaque paysan.
A chaque échelon, une somme est prélevée
Un principe bafoué par le mépris de l’administration envers les classes défavorisées. « Cela réduirait leur prestige d’écouter les pauvres », se désole James Herenj. « Quand les paysans s’inscrivent, l’administration ne leur donne jamais de justificatif. Sans preuve de la demande d’emploi, le mécanisme ne peut pas fonctionner. »
Une fois la carte de travail en poche, les nouveaux ouvriers sont employés par des entreprises de travaux publics, sur les fonds versés par le gouvernement. Des intermédiaires se chargent de répartir les postes. Mais à chaque échelon, une somme est prélevée sur le maigre salaire des travailleurs.
Une femme de Latehar raconte : « J’ai travaillé douze jours dans un bassin de récupération des eaux à des dizaines de kilomètres de chez moi. Nous étions 22 ouvriers. Nous n’avons jamais touché d’argent. »
Des menaces de la part des entreprises
Viennent alors les menaces. « L’entreprise nous a forcés à dire à l’administration que nous avions été payés. Sans quoi, ils ont dit qu’ils allaient tuer mon mari. » Dans les villages alentours, les travailleurs tiennent le même discours. Si certains ont eu la chance de percevoir un salaire, il était réduit d’au moins 30 %.
Les entreprises financées par New Delhi ne se donnent pas toujours la peine d’entamer les chantiers. D’après James Herenj, les ouvriers étant illettrés, les entrepreneurs ouvrent de faux comptes postaux à leurs noms. Ils se font ainsi transférer directement l’argent, en laissant 2 à 3 % de commission.
Quand il ne passe pas son temps à argumenter auprès des politiciens, Jean Drèze est sur le terrain, à Latehar. Cet économiste est membre du Conseil national consultatif mis en place par Sonia Gandhi, la présidente du Parti du Congrès. Il a su la convaincre des bienfaits du programme NREGA. Mais en observant les nombreux chantiers qui jalonnent la route, il dénonce « une véritable mafia qui s’est installée autour ».![]()
L'administration ferme les yeux
L’administration, soucieuse de favoriser l’essor économique des entreprises, ferme les yeux sur ces pratiques. Avec la complicité des autorités, les entreprises exploitantes se considèrent propriétaires des terres. « La plupart des travaux sont illégaux : ils auraient dû être réalisés avec l’accord des ‘‘Panchayats’’ (conseils de villages).
Mais, dans certaines zones, il n’y a plus d’élections depuis des années. Et les entreprises en profitent », dénonce Jean Drèze. Le Jharkhand est l’un des États disposant des plus importantes ressources minières du pays.
À quelques centaines de kilomètres, de grandes compagnies se sont implantées, malgré de violents conflits avec les paysans. Nombre d’entre eux subissent à Latehar la répression policière pour avoir osé récolter sur leurs propres terres.
« Ces exactions poussent certains paysans à rejoindre les rebelles maoïstes », analyse Jean Drèze. Des paysans ont essayé de manifester devant les administrations locales. Avec pour seule conséquence une répression accrue. Pour James Herenj, « le plus grand problème est que les pauvres ne savent pas comment réclamer justice ».![]()
La colère nourrit les rangs des rebelles
Leur colère nourrit les rangs de la rébellion maoïste, qui dénonce la corruption, les réquisitions de terres et l’exploitation des ressources naturelles. Avec le Chhattisgarh voisin, le Jharkhand est l’un des États les plus touchés par la présence de cette guérilla, qui gagne du terrain.
Désormais les maoïstes, appelés aussi «Naxalites», sont actifs dans un tiers des districts du pays. Leur guerre larvée contre le gouvernement a fait 1 180 morts en 2010. À Latehar, quand il est question de guérilla, les visages trahissent l’inquiétude.
Jean Drèze décrypte ce silence : « La journée, la police vient les interroger sur les guérilleros. La nuit, les maoïstes viennent leur demander pourquoi ils ont parlé à la police. C’est un cercle sans fin. »![]()
Arrestations récentes
Non loin, au village de Jerua, un défenseur du NREGA, a été battu à mort pour avoir dénoncé la corruption. B.K. Sinha, secrétaire du ministère du développement rural, s’est déplacé pour l’occasion.
Il est entouré de paramilitaires antimaoïstes aux visages masqués et armés de fusils d’assaut. Responsable du NREGA, B.K. Sinha se veut rassurant : « Nous ne resterons pas silencieux face à la corruption. Nous prendrons en compte toutes nos erreurs. »
Des promesses exécutées à la lettre. Récemment, un agent postal et cinq assistants du NREGA ont été arrêtés pour détournement de fonds. Mais face à l’ampleur des fraudes, New Delhi menace de couper le financement du NREGA au Jharkhand. Comme un ultime aveu d’impuissance.
Vanessa DOUGNAC, état du Jharkhand (avec Christophe PAYET, Centre de formation des journalistes)
Au retour de Guédelon, visite de la ville d'Auxerre (et bien prononcer Ausserre s'il vous plaît !), quarante mille habitants. Evidemment les footeux penseront à l'AJ Auxerre, les autres penseront à "austère", ce qu'on pourrait croire car c'est une ville qui semble bourgeoise et bien-pensante, comme ça, à première vue. Mais la lumière printanière sur l'Yonne, les bords de la rivière avec ses péniches, les clochers des églises, nous invitent chaleureusement à mieux découvrir le patrimoine culturel et architectural de cette ville : la cathédrale St-Etienne (1er martyr de la chrétienté),
la cathédrale St Etienne (XIe - XVIe siècles), avec des portails aux bas-reliefs remarquables (mais quelques têtes coupées à la Révolution)
l'abbaye St Germain, (le plus illustre évêque auxerrois), et la place du coche d'eau,
la place St-Nicolas avec son personnage coloré dans sa niche, les maisons à colombages dans les petites rues bien propres, avec pour fil rouge de petites flèches en bronze avec le dessin de Cadet Roussel, enfant du pays, huissier de justice qui semblait assez extravagant, et qui aurait habité au XVIIIe siècle dans une de ces maisons là, sur cette place.
Nous découvrons, grâce à notre charmante guide, Corinne, passionnante et d'une culture à vous donner envie de la suivre à la trace partout dans la ville, les beautés des maisons de bois,
le "chou frisé" de la grande horloge du XVe siècle, signe distinctif du style gothique flamboyant ou la symétrie parfaite de l'architecture XVIIIe de l'Hôtel de Ville.
L'hôtel de ville de 1743, les vieilles maisons à colombages et au fond la tour de l'Horloge.



Les maisons à pignons qui ont gardé les traditions des boutiques au rez-de-chaussée (avec à l'époque, un "guichet", ouvert ou fermé).
La statue de la poétesse Marie-Noël
Dégustation dans une cave voûtée du XIIIe siècle, à la bonne température pour tester les grands crus.
Au milieu de la forêt de la Puisaye, imaginons... nous arrivons à pied dans un lieu qui nous rappelle, mais oui, c'est bien sûr... un conte de fées, du type Blanche-Neige et les 7 nains. Maisons de bois, chemin creux, hennissements lointains, bruit de carriole, des coups de masse sur des cailloux, et presque la chanson "siffler en travaillant"...

Le dessin : maquette du château fort terminé, en-dessous une vue un peu globale du chantier et encore en-dessous la construction de la grosse tour, avec deux cages à écureuils qui sont les grues du Moyen-Age. Un seul ouvrier peut soulever une charge de 300 à 400 kg à plusieurs mètres de hauteur.
Venir visiter ce chantier dont j'avais vaguement entendu parler me paraissait relever du tourisme de masse, cars qui déversent leurs papy-mamy-petits-enfants, écoles venant voir ce qu'est un château fort... et bien c'est ça aussi, mais c'est super intéressant !
Retrouver les légendes sur le site indiqué !
Pour le tissage, ce doit être fait avant l'hiver car ça craint l'humidité, et ne pas avoir un temps trop chaud sinon la fibre casse. La fabrication d'une corde prend du temps, tout dépend de la grosseur aussi. Il faut fixer des brins aux crochets d'un rouet et tourner ce dernier pendant un certain temps sinon un temps certain. Pendant ce temps, il nous raconte des histoires de corde, de sécurité, de ce qu'avant sur le chantier, toutes les cordes qu'il faisait étaient utilisées pour les travaux, les animaux, les ligatures sur le chantier.
Et pendant qu'il obtient quatre torons (un par crochet) et qu'il continue à tourner le rouet pour faire sa corde, il raconte comment les contrôles de sécurité ont interdit d'utiliser les cordes en chanvre qu'il fabriquait comme au bon vieux temps des seigneurs, comment on lui a interdit d'utiliser son échelle de corde, puis une échelle en bois fait maison aussi, au cas où un touriste se trouverait dessous le jour où il viendrait à tomber, et comment de consignes de sécurité en obligation légale le chantier s'est retrouvé à acheter des cordes en lin (non pas en nylon, ça n'était pas d'époque) et il les travaille ensemble, mais il ne fait plus les cordes en chanvre.


voir de belles charpentes, comprendre ce qu'est un château-fort, comment on a pu en construire dix mille en France ! alors, allez à Guédelon, un jour où il fait beau, c'est sympa !
Des 24 degrés de Delhi à une heure du matin je passe aux 11 degrés de Zurich en transit, la chaîne des Alpes, encore toute enneigée, est superbe vue du ciel et le soleil printanier est là sur Lyon à l'arrivée, la température est acceptable pour ce poisson d'avril.