FESTIVAL DE CANNES - Film d'Ouverture - Compétition
Dans son premier film en langue anglaise, Wong Kar Wai invite le spectateur à parcourir, en un voyage dramatique, la distance qui sépare un chagrin d'amour d'un nouveau départ.
Après une rupture douloureuse, Elizabeth (première apparition à l'écran de la chanteuse Norah Jones) se lance dans un périple à travers l'Amérique, laissant derrière elle une vie de souvenirs, un rêve et un nouvel ami - un émouvant patron de bar (Jude Law) - tout en cherchant de quoi panser son coeur brisé. Occupant sur sa route des emplois de serveuse, Elizabeth se lie d'amitié avec des clients dont les désirs sont plus grands que les siens : un policier tourmenté (David Strathairn) et sa femme qui l'a quitté (Rachel Weisz), une joueuse dans la déveine (Natalie Portman) qui a une affaire à régler.
À travers ces destins individuels, Elizabeth assiste au spectacle du véritable abîme de la solitude et du vide, et commence à comprendre que son propre voyage est le commencement d'une plus profonde exploration d'elle-même.
En sortant du cinéma, où le petit bistrot new yorkais du film avait l'air de servir de très bons steak-purée et une excellente tarte aux myrtilles, j'entends une jeune femme qui sort du métro en disant à son petit garçon : "non, je ne veux pas t'emmener au MacDo tu as été trop vilain !" J'ai eu envie de lui dire qu'au contraire, comme punition c'était une bonne idée...
Ce film est un délice... et les parcours intérieur et extérieur (l'héroïne a quand même fait plus de mille kilomètres avant de comprendre, mais je ne veux pas tout dévoiler... ) des personnages sur le plan sentimental forment une sorte de grand écart, l'une ayant besoin de changement et de kilomètres, l'autre d'ancrage et d'attente. Mais c'est du bonheur de toute façon !
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