lundi 26 septembre 2011

Et ben voyons...


Vu dans Libération ce jour. Mais ce qui est assez amusant, c'est de lire les commentaires ! car bien sûr, il y a toujours les provocateurs de service qui en profitent pour mettre des messages violents, contradictoires et quelquefois odieux pour que les gens réagissent. Malheureusement il y en a encore pas mal qui n'ont pas compris et qui, justement, tombent dans le piège...

PEKIN (AFP) - Le futur choix par le chef spirituel des Tibétains de son successeur sera "illégal", a prévenu lundi Pékin, en affirmant que le titre de "dalaï lama" était conféré par le gouvernement central chinois.

"Le titre de "dalaï lama" est conféré par le gouvernement central et est illégal dans tout autre cas de figure", a déclaré Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, deux jours après que le dalaï lama a déclaré que lui seul choisirait son successeur.

Le chef spirituel des Tibétains, âgé de 76 ans et en exil depuis 1959, a déclaré samedi qu'il déciderait "autour de ses 90 ans" de sa réincarnation.

"Lorsque j'approcherai de mes 90 ans, je consulterai les grands lamas des traditions bouddhiques tibétaines, les Tibétains et les autres adeptes du bouddhisme tibétain et procéderai à une réévaluation de l'institution du dalaï lama pour savoir si elle doit ou non être pérennisée. Ma décision sera prise sur cette base", a-t-il assuré.

Selon la tradition tibétaine, les moines doivent identifier un jeune garçon présentant des signes selon lesquels il est la réincarnation du dernier chef spirituel.

Mais le dalaï lama a évoqué dans le passé une rupture possible avec cette tradition en choisissant un successeur avant sa mort ou parmi les Tibétains en exil. Il a aussi dit qu'il pourrait être ouvert à une élection du prochain dalaï lama.

"Un ensemble de rituels religieux et de conventions historiques interviennent dans la réincarnation du dalaï lama et il n'y a jamais eu la coutume d'un dalaï lama choisissant son propre successeur", a affirmé M. Hong.

En Chine, le Parti communiste au pouvoir gère les affaires religieuses et nomme les dirigeants des confessions tolérées, tout en affirmant que la liberté de culte règne dans le pays.

En 1995 Pékin avait rejeté le choix du dalaï lama concernant la réincarnation du panchen lama, le deuxième plus haut titre dans le bouddhisme tibétain.

Le panchen lama choisi par la Chine, Gyaincain Norbu, est aujourd'hui âgé de 21 ans et fait souvent l'éloge de l'administration chinoise au Tibet.

Le panchen lama choisi par le dalaï lama, Gedhun Choekyi Nyima, n'a pas été vu depuis 1995, après avoir été arrêté par la Chine.

La Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet en l'occupant en 1951 et contrôle très étroitement cette région autonome.

Le dalaï lama, chef spirituel vénéré par les Tibétains, prix Nobel de la paix en 1989, demande une autonomie réelle pour le Toit du monde mais reste considéré par Pékin comme un dangereux "séparatiste".

© 2011 AFP

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