lundi 23 juillet 2007

Traversée du Ridodo

ou 700 km à rouler sous la pluie.

Hypnotisée par les feux rouges arrière du camion que je suis docilement à 90, je file sur les routes de France, éclaboussée de gerbes de gouttelettes. De somptueux nuages gris plomb s’apesantissent sur l’horizon.

Je redresse la tête, secoue ma crinière, lance un hennissement de plaisir, une ruade pour me dégourdir les pattes et pars au galop dans une prairie ensoleillée aux accents d’un quatuor mozartien sur la radio de bord. Il faut savoir s’échapper de temps en temps de son enclos goudronné ! la voiture, elle, continue sa route luisante d’eau.

Tiens, le camion est immatriculé en Gironde. Que diable vient-il faire ici ? et où suis-je au fait ? Dans ce paysage de geysers bruissants, de flaques infinies, de pluie incessante ? J’ai traversé la Sarthe trempée… un panneau entr’aperçu à travers les gouttes : « l’Yonne vous accueille ». La pluie porte bonheur. L’autoroute arrive dans quelques dizaines de kilomètres. Il ne restera plus que 350 km à rouler sous la pluie…

3 commentaires:

dechen a dit…

j'aime cette écriture... ces mots...

on dirait une nouvelle...

bisous

bijoliane a dit…

merci pour avoir mis un commentaire ! je ne sais pas qui me lit et de temps en temps c'est sympa d'avoir un retour ! je suppose que cela doit être trop compliqué pour les gens ?
bisous à toi

christian a dit…

c'est vrai ce sont des sensations que je reconnais et je m'y retrouve en vous lisant , les feux rouges à travers l'eau , tout le reste.....

c'est bien