mardi 25 juin 2013

Maman, j'ai peur !

1984 – 2014…. Frissonnez braves gens, l’œil de Facebook vous regarde !

La traque de ce lanceur d’alertes américain Edward Snowden me donne envie de relire ce chef-d’œuvre de George Orwell publié en 1949 et que j’avais offert à ma fille le 1er janvier 1984. Depuis le temps qu’on nous dit que nous n’avons plus ou peu de vie privée avec tous les moyens de communication actuels, il va bien falloir commencer par le croire. Et se cacher dans un trou au fond des bois, en apprenant à manger les bonnes herbes des talus, des champs et des forêts non polluées, à se soigner avec les plantes médicinales, à trouver des sources d’eau pure, à tisser ses vêtements, à retrouver le moyen de faire du feu en tapant des silex.
Bon, je ne m’en sens pas le courage, moi qui utilise Gmail, Facebook, Skype, Internet à gogo, plus bien d’autres encore.

Qu’a donc fait ce fameux Snowden, ancien employé de la CIA et qui travaillait depuis trois ans à la National Security Agency ? Sa conscience l’a poussé à dénoncer un programme américain de surveillance à l’échelle planétaire appelé PRISM. Pouvoir être au courant de toutes les conversations et de tous les agissements de n’importe quel individu, partout dans le monde. Comment ? Grâce à toutes les informations que nous donnons par nos réseaux sociaux, nos courriels avec Gmail, nos photos mises sur Facebook, Flickr ou Yahoo, les messages laissées sur Skype, notre utilisation de Google…Ça tout le monde le sait maintenant.

Mais il a eu peur tout d’un coup, et j’imagine qu’il a bien réfléchi à ce qu’il faisait car il va falloir qu’il cavale à travers le monde pour échapper à Big Brother, le défenseur des libertés…
Et nous, la brave ménagère de plus de cinquante ans qui consulte une base de données pour sa recette d’œufs à la neige, la secrétaire de moins de quarante qui s’inscrit à son cours de fitness, le commercial entre les deux qui envoie ses rapports et prend ses billets d'avion avec sa Visa Premier, le patron d’entreprise qui veut placer ses bénéfices en Suisse, le médecin de Laurent Jalabert qui envoie en message codé la dose d’EPA qu’il a pu lui filer (j’invente tout ça bien sûr), et bien, c’est tout enregistré quelque part, mais où, des milliards et des milliards d’informations, qui un jour ou certainement jamais prendront du sens. Mais elles auront servi à ce que les Etats-Unis fassent semblant de se sentir en sécurité et elles ne feront qu’augmenter la dose de peur qu’ils auront envie de distiller quand ils voudront. Pour tous ceux qui auront envie d’avoir peur. Donc ? On s’en fout ! Merci Carmen Maria Vega !



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Excellent billet ! (Hélène)