pour avoir une petite idée de notre circuit (Trivandrum à rajouter) |
Vol sans histoire au-dessus des nuages en se disant qu’avec
une telle masse au-dessus de Chennai il ne va pas manquer de pleuvoir… Dont
acte en début de soirée. Mais j’ai mis quand même dix bonnes minutes avant de
sortir mon écharpe et mes deux polaires que je n’ai pas quittées depuis plus
d’une semaine. Il fait un chaud soleil à 27° à l’arrivée et avec Shyam, nous en
soupirons d’aise.
Hôtel Vijay Park, celui de tous les groupes de touristes,
immense hôtel assez chic à trois mille roupies la chambre double, ce qui est
bien sûr hors de mes prix habituels. Mais là nous avons pris un
« package » tout compris pour le circuit et nous avons à nous occuper
de rien.
Douche puis restaurant de l’hôtel où nous nous installons
dans un petit coin avec un petit creux à l’estomac quand même. Buffet
uniquement ? Et combien ? 450 roupies ? Et pour moi qu’est-ce
que je vais bien pouvoir manger ? Si nous voulons manger autre chose il
faut commander dans sa chambre ? Ouh la la… ça ne me convient pas du
tout ! Il y a des moments où j’aimerais être hystérique, faire une crise
en hurlant en plein restaurant… Comment se fait-il que pour un grand restaurant
nous ne pouvons pas commander à la carte ? Nous essayons de trouver un
compromis avec le maître d’hôtel mais rien à faire. Aucune souplesse. Et là je
m’imagine, drapée dans ma dignité et mon châle pashmina (à cause de la
climatisation) traversant le restaurant et claquant la porte…
Bon, nous allons voir ailleurs, c’est-à-dire en face où se
trouve derrière tous les travaux du métro qu’il va falloir contourner, un
« family restaurant » qui s’appelle « fish n’prawn »
« poisson et crevette ». Et bien c’est parfait ! Mais heureusement que Shyam est là pour
faire comprendre que je veux des crevettes sans épices ! Shyam commande
ses chapatis avec des lentilles blondes pas épicées pour que je puisse en
manger aussi… même lui a du mal… et le patron lui dit pourtant qu’il n’y a pas
de chilli dedans. Mais comment faire comprendre que le chilli 1) c’est
absolument défendu et que 2) ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas que ce n’est
pas épicé. Mais ça, je pense qu’il est impossible pour nous de nous faire
comprendre sur ce terrain. Le Sud ce n’est pas une bouche qu’ils ont c’est une
entrée buccale en acier trempé. Inutile d’insister. Heureusement les crevettes
demandées juste frites avec un peu de sel sont épicées ce qu’il faut pour les
apprécier. Je demande un tout petit peu de riz blanc pour manger avec et c’est
un demi-kilo qui arrivera quand j’aurai fini mon plat de crevettes… Bon nous
reviendrons demain en connaissant maintenant les proportions et la façon de
cuisiner et nous avons préparé le patron à faire relâche sur les épices s’il
veut avoir 11 clients demain soir.
La connexion wifi internet de l’hôtel est payante, 150
roupies alors que c’était gratuit à Delhi. Faut-il encore que ça marche, et là
ça ne marche pas du tout. Retour à la réception. Ah, bon ! c’est qu’il y a
des problèmes de connexion. Je ne vous le fais pas dire. Heureusement je n’ai
rien payé. Mais ici les gens qui viennent dans cet hôtel sont aussi des hommes
d’affaires, des industriels. L’argent n’est rien. J’ai rencontré dans
l’ascenseur un homme qui avait une réunion avec des dirigeants français de
Schneider.
Je vais chercher le groupe sensé arriver à 3 h 30 du matin, une heure
horrible pour ceux qui viennent chercher leurs amis à l’aéroport ! Et je
baisse comme accompagnatrice ! Je ne connais ni la compagnie ni le numéro
du vol… et sur le site de l’aéroport on obtient que les arrivées du jour même
jusqu’à minuit… Prions Ganesh ! Et dans ma chambre le téléphone qui
n’arrête pas de sonner avec une gentille voix de femme qui cherche absolument
les anciens occupants de cette chambre…
Que fais-je ? Je craque ? :)
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