samedi 25 octobre 2008

Circuler à Calcutta

La circulation à Calcutta c'est surtout du bruit, des klaxons, des grelots, des trompes, à longueur de journée, tant qu'à la fin je n'y fais plus attention et j'accepte ce bruit inhérant à l'Inde. Le taxi est vraiment pratique, il y en a des centaines, des vieilles "Ambassador" jaunes toutes cabossées, circulant ou attendant partout où pourrait se trouver les clients potentiels, faisant du raccolage aux arrets de bus... C'est pratique, pas cher pour nous, entre moins d'un euro et deux euros la course pour aller de l'autre côté de Calcutta... Mais j'ai aussi expérimenté le bus, dont l'intérieur est encore en bois, les sièges sont de crin avec une enveloppe de plastique dur qui craque à toutes les coutures, mais c'est le spectacle assuré pour voir la rue de haut. Le bateau sur la Hoogly, le Gange, est un moyen pratique et rapide pour éviter de traverser le pont de Howrah toujours plein à craquer de véhicules et de piétons, (agrandir la photo !) et c'est pas cher, 6 roupies (un centime d'euro !). Le bus, pris à la sortie du jardin botanique, m'a laissé à son terminus devant la grande foire "de Noel" indienne, Diwali, la fete des lumières, le 28 octobre, (en meme temps que Kali) et je n'ai pas résisté aux chants, non des sirènes, mais des feux d'artifices, tous plus étonnants les uns que les autres dans ce qu'ils promettent de jets de lumières, de dessins d'animaux, de lancements de confettis, de jaillissements multicolores. A voir le 28 !
Les petites boutiques où les feux d'artifices les plus incroyables sont en vente pour la fete de Diwali.

Polo dans les jardins (botanique et zoologique)



Promenade dans l'immense jardin botanique de Calcutta ce matin juste avant la pluie, ce qui a rendu la temperature tout a fait acceptable. Des arbres de tous les coins de l'Inde plantés par régions et tout au fond le "fameux" banyan gigantesque qui émet des racines aeriennes qui se developpent une fois qu'elles touchent terre. Cet arbre a 250 ans et a plus de 2880 racines aeriennes reconnues du tronc principal. Il est capable d'abriter 20 mille personnes sous sa canopée !

et puis Polo a voulu voir s'il avait des compagnons au jardin zoologique... et non, seulement des tigres, dont une tigresse blanche née en captivité, des ours qui tournent en rond dans leur cage, une famille de girafes, quelques hippopotames, Pour nous c'est "cool", l'eau est bonne, merci ! les seuls animaux qui semblent satisfaits de leur sort dans ce zoo mal entretenu, aux cages rouillées et minuscules et dont je suis ressortie bien mal à l'aise. J'ai retrouvé un peu l'ambiance de notre ancien zoo du Parc de la Tete d'Or à Lyon quand j'étais toute petite, en dehors des saletés qui trainent partout ici en Inde. L'éducation à l'hygiène se fait vraiment très lentement...

Née en captivité... c'est bien ma chance !












Eh ! tu peux me dire pourquoi je suis là ?

Mais le marchand de glaces, comme partout dans le monde, fait le plaisir des enfants.

vendredi 24 octobre 2008

Victoria Memorial


Je croyais qu'il s'agissait d'une visite sans intéret et bien pas du tout ! absolument passionnant tout ce qu'il peut y avoir à voir, à lire, à admirer dans cet étonnant batiment terminé 20 ans après la mort de la grande impératrice des Indes ! On peut, entre autres, y voir retracée l'histoire de la ville de Calcutta et la vie des Indiens sous la domination britannique. Une galerie de peinture avec des tableaux aussi bien modernes que d'anciennes miniatures, ou une fabuleuse collection de peintures de Thomas (1749-1840) et William Daniell (1769-1837) son neveu, sur Calcutta, le nord et le sud de l'Inde, qui sont devenues de précieux documents historiques.
Un grand parc entoure le monument et les amoureux sont nombreux sous les arbres...

A la sortie, des calèches, qui ressemblent parfois au char d'Arjuna dans la Bagavad Gita ! proposent des sorties au pas tranquille de chevaux un peu squelettiques dans les grandes avenues environnantes.

jeudi 23 octobre 2008

Ils existent toujours !


Qui ? Les fameux hommes-chevaux de Calcutta dont je pensais qu'ils avaient définitivement disparus ! Mais non, dans tous les quartiers ils sont encore courant avec leur voiture à bras, agitant leur grelot pour signaler leur passage et continant à transporter écoliers studieux, matrones allant au marché ou homme d'affaires ventripotent.

Préparation de la grande fete de Kali











Le 28 octobre la foule sera là, au bord du Gange ou de la mer, jetant par centaines des statues de la déesse Kali dans l'eau. Les commandes affluent de toutes les communautés, de tous les villages et pour les potiers de Calcutta c'est le chiffre d'affaires de l'année.
Kâlî a donné son nom à Calcutta par l'intermédiaire de Kalikata, un des trois villages loués à la Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'origine de la ville.
Près du temple de Kali, tous les potiers sont à l'oeuvre et c'est réellement impressionnant de voir ce spectacle ! Sans compter le fait de voir toutes ces statues vous tirer la langue à chaque pas ! elles sont de tailles différentes selon les commandes et selon les prix. Pour certaines, il faut grimper sur un échafaudage pour faire les finitions, les détails également ont leur importance, de statues grossières on passe a des petits miracles de dentelle de terre qui recquiert toute la dextérité du potier.

Dormir à Calcutta




Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un bon matelas... mais celui qui m'a le plus impressionné, c'est lui, enveloppé dans son torchon à carreaux près du marché aux fleurs, dont je ne vois que les deux pieds immobiles et qui semblaient si loin de la foule qui les cotoyait, isolé dans son tissu comme un enfant dans son berceau, bien calé contre la barrière...

mardi 21 octobre 2008

Calcutta



Bien des choses à raconter sur le Bhoutan et je continuerai, mais je viens tout juste d'arriver à Calcutta, 25 ans que je n'étais pas venue dans cette monstrueuse métropole et il semble que rien n'a changé. Des scènes qui me paraissent dater des siècles derniers, comme si je regardais un vieil album de photos, s'alignent au fil de mes pas le long des rues à peine éclairées. Quel écart avec le Bhoutan, pays perdu, mais pourtant si proche de moi, comparé à cette ville ou plutôt ce quartier où je loge...

Au passage du col vers le Bumthang


et oui, il ne faisait pas chaud en cette fin d'après-midi et on voit quelques traces blanches... de neige sur la route. Nous sommes à 3300 m en voyage vers le centre du Bhoutan. Il est traditionnel de trouver un chorten (ou stupa) et de nombreux drapeaux de priere au passage des cols et sur toutes les hauteurs.

samedi 18 octobre 2008

Polo au pays des dzongs et des gompas


Le royaume du Bhoutan, un des plus petits royaumes du monde est situé au coeur de l'Himalaya, entre la Chine et l'Inde. Il est considéré comme un pur joyau niché au creux des nuages.




Le Bhoutan est l'une des nations les plus isolées du monde et les influences étrangères et touristiques sont régulées par le gouvernement afin de préserverla culture tibéto-bouddhiste traditionnelle. Les hommes et les femmes sont tenus de porter le vetement traditionnel (gho pour les hommes, sorte de grand kimono remonté au niveau des genoux, et kira pour les femmes, grand tissu formant une jupe longue) au moins jusqu'au début de soirée (on voit les jeans et les pantalons fleurir en soirée).

Des hommes en costume traditionnel lors d'une fete dans le monastère de Wangdue. Je trouve ca très "chic" !
C'est également le seul pays qui reconnait le bouddhisme comme religion officielle connue sous le nom de DRUKPA MAHAYANA. La langue officielle est le Dzongkha mais les enfants apprennent l'anglais a l'école dès 6 ans.
Le Bhoutan a été une monarchie depuis 1907. Les différents dzongkhags (districts)ont été unifiés sous l'autorité du Trongsa Penlop. Le roi actuel, Jigme Singye Wangchuk, vient de transformer la monarchie en démocratie, en faisant élire un premier ministre et un parlement. A 60 ans, il va laisser la place a son fils de 29 ans, qui sera couronné début novembre (du 9 au 11).

Le roi du Bhoutan, très estimé des habitants, rencontre des réfugiés indiens lors de la grande fete de Gangtey où nous étions invités. Facilement accessible et approchable puisque j'ai pu prendre la photo de très près !
Le Bhoutan est couvert par 72 % de forets dont 38 % de feuillus. Il y a une faune et une flore exotique fantastique (les orchidees poussent au bord des routes...) Il y a 360 sortes d'oiseaux et le lieu ou nous étions n'est pas électrifié afin de protéger la migration de 300 grues au cou noir qui arrivent du Tibet fin octobre dans la plaine de Gangtey.


Le panneau explicatif sur les grues à tete noire au centre d'information et la plaine où elles viennent passer l'hiver en arrivant du Tibet.
Le sport national est le tir à l'arc et tous les enfants s'entrainent avec des arcs de fortune puis de plus beaux en bambou et enfin plus professionnels en résine. La cible est située à environ 130 m et il faut avoir de bons yeux pour voir le centre de la cible. Les hommes sont divisés en deux équipes à chaque extremité du terrain où se trouve une cible. Les points sont progressifs en fonction de la distance où se fiche la flèche (à une longueur de flèche de la cible, selon l'endroit de la cible) et celui qui plante sa flèche dans la cible est vivement acclamé... il peut l'etre !

Et quand on demande si les femmes peuvent tirer aussi à l'arc, cela parait incongru, les femmes elles, peuvent danser dans les concours pour féliciter le vainqueur, sinon, elles font des enfants, la cuisine, la lessive... pendant que ces messieurs s'amusent.

samedi 4 octobre 2008

Bhoutan


et voila, je peux quand meme mettre en ligne la photo du monastère de Guru Rimpoché (Padmasambhava) ou nous sommes allés ce matin. Belle grimpette de trois heures pour arriver a quasiment 3000 metres, après des centaines de marche pour arriver a ce merveilleux batiment accroché au rocher.
Il va falloir que ca vous fasse rever pendant 15 jours !

jeudi 2 octobre 2008

Patience...

Encore beaucoup de photos en reserve et bien des histoires a raconter.. mais demain je m'envole pour le Bhoutan, petit royaume qui me fait rever depuis si longtemps. J'espere rapporter de belles images ! Une vingtaine de jours de patience...