jeudi 16 février 2012

Les amoureux de l'Inde


couverture de l'ouvrage collectif

Par Jean-Michel Ogier  Publié le 09/12/2011 

Les éditions Brumerge publient « Les amoureux de l’Inde". Ce livre de près de 250 pages est composé de textes évoquant les rencontres multiples et diverses de leurs auteurs avec l’Inde ou les Indiens. Célèbres ou inconnus ces auteurs ont accepté de reverser leurs droits à un dispensaire tenu à Bénarès par une infirmière française.

Sous titré « Histoires de rencontres », Les Amoureux de l’Inde est un livre choral. Collectés par Pierre Bruder, une quarantaine de textes très variés, écrits par trente et une plumes différentes, illustrent le thème de la rencontre.
La rencontre est multiple, elle est une : celle d’un pays dont le peuple si pauvre compose la vraie richesse.
Les textes évoquent le pays, un Indien, un Guru, un dieu, s’inspirent d’un fleuve, une prière, un lieu ou une écriture. Seul point commun, leurs auteurs ont tous, d’une manière ou d’une autre, succombé à l’amour du sous-continent. De l’Inde, certains ont rapporté des souvenirs, beaux ou tragiques, d’autres y ont consacré leur vie, d’autres encore en ont fait une carrière universitaire.

De Jean-Claude Carrière, écrivain, conteur, scénariste, dramaturge qui rapporte sa rencontre avec une paysanne au cœur d’une forêt près de Maduraï à une simple touriste qui offre son journal de voyage, chaque expérience est unique.  La richesse du livre est là. On apprend, on voyage, on rêve, et surtout on rencontre. Selon celui qui écrit, le récit se révèle simple ou savant, maladroit parfois, toujours sincère. Le livre est un reflet, celui de l’Inde aperçue dans le miroir déformant des sensibilités occidentales.
Voyager en Inde n’est jamais anodin. C’est aussi ce que nous raconte ce livre. Au coin d’un des textes, le lecteur rencontre Céline, jeune infirmière nantaise de 30 ans. Depuis trois ans, elle voue sa vie aux soins gratuits des plus pauvres, à Bénarès. Tous les droits d’auteur et une partie de ceux de l’éditeur iront à son œuvre.
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Et voilà, il était temps que je fasse un peu de publicité pour cet ouvrage ! Après trois mois d'Inde, mon courrier s'était entassé tranquillement, strate après strate, feuilleté de publicité, de factures, de relevés bancaires, de revues aussi diverses que variées, et... au beau milieu une belle enveloppe blanche avec dedans, ce livre ! Oui ! un beau cadeau offert par les éditions Brumerge en échange de mon beau cadeau aussi, un texte offert pour cet ouvrage. Avec des dizaines d'autres auteurs-compositeurs-dessinateurs amoureux de l'Inde, et qui ne livrent que bien partiellement des bribes d'une immense épopée qui s'écrit depuis la nuit des temps sur ce pays "étrange et pénétrant" qui font qu'on l'aime, un peu, beaucoup, à la folie parfois, ou même pas du tout, mais dans ce dernier cas, l'histoire s'arrête là. A vous de découvrir les rencontres au fil du temps, au fil du Gange, au fil des mantras et des dieux. 

mercredi 15 février 2012

L'ananas

Un article intéressant sur l'ananas que nous avons tellement apprécié au Kerala :
Champ d'ananas sur notre route
Un peu d’histoire
Cette plante est originaire du Paraguay et du sud du Brésil. Les Indiens tupi-guaranis consommaient déjà ce fruit il y a des milliers d’années. Le mot ananas vient d’ailleurs de nanà nanà, qui signifie « parfum des parfums » en tupi-guarani. Les Indiens tupi-guarani l’auraient répandu dans toute l’Amérique du Sud et centrale, alors que les Indiens des Caraïbes qui connaissaient déjà très bien le cycle biologique et la culture de ce fruit réputés pour être d’excellents navigateurs, effectuaient des plantations en Guadeloupe et dans les autres îles des Caraïbes car l’ananas cultivé est très différent de l’ananas sauvage. C’est en 1493 que Christophe Colomb découvre le fruit lorsqu’il débarque en Amérique. La tranche d’ananas pour les habitants était un cadeau de bienvenue pour les navigateurs après des mois en mer pour se désaltérer. Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour ces peuples face à tous ces conquistadors. On sait comment ils ont été remerciés. Christophe Colomb le décrit sous la forme d’une pomme de pin, d’où pine apple en Anglais. On le retrouve en Martinique dès 1548 et un prêtre du nom de Dutertre lui donna même le nom de roi des fruits, car Dieu lui avait mis une couronne sur la tête.
plant d'ananas
Cependant on retrouve sur une peinture murale découverte lors de fouilles archéologiques dans la villa de l’Éphèbe à Pompéi, la représentation d’un fruit ressemblant étrangement à un ananas. Nous n’avons aucune réponse quant à l’existence de l’ananas dès l’Antiquité à moins que déjà les relations maritimes aient existé entre ce que l’on a appelé l’Ancien et le Nouveau monde.
Après tout on a bien retrouvé des traces de tabac et de coca dans les baumes des momies égyptiennes. En revanche, il se pourrait que ce soit une représentation d’une autre espèce de plante comme le Cyca ou le Sargoutier. Tous deux croissent à même le sol avec des feuilles en forme de palme qui s’ouvrent et laissent apparaître en leur milieu un fruit non comestible.
et à l'épicerie d'en face, il ne reste plus qu'à choisir !
Les Espagnols et les Portugais ont introduit l’ananas en Espagne, aux Philippines, en Chine, en Afrique et en Inde. Dès la fin du XVIe siècle, il est cultivé dans la presque totalité des régions tropicales du monde. Les pays tempérés de l’Europe ont tenté de le produire en serre, mais l’expérience s’est avérée peu rentable. La Thaïlande, les Philippines, le Brésil, la Chine, l’Inde et le Nigeria sont les principaux producteurs mondiaux d’ananas. Elle s’est cependant largement répandue en culture fruitière, en particulier à Hawaï. Elle fut introduite en Europe vers la fin du XVIIe siècle.

et la suite très intéressante et avec d'excellentes recettes, à lire et à tester, bien sûr :
 http://www.energie-sante.net/as/?p=618

lundi 13 février 2012

Retrouvailles

Je lis un article sur Cédric Villani, non, bien sûr, à part les matheux, personne ne sait trop qui c'est...  Il a reçu en 2010 la médaille Fields, la plus haute distinction mondiale attribuée tous les quatre ans à un mathématicien de moins de 40 ans.  Et en lisant l'article j'apprends qu'il est grand musicien, mais sans beaucoup de temps à consacrer à cette passion qu'il compense en soutenant les projets de son ami Patrice Moullet, qualifié dans l'article d'inventeur d'instruments et sculptures sonores, thérapeutiques pour les jeunes en situation de handicap mental. 
Patrice Moullet.... ouh la la ! ce nom me dit quelque chose... du fond de ma mémoire reptilienne se dessine une pochette de disques, un jeune barbu chevelu qui créait des musiques déjà différentes avec Catherine Ribeiro+Alpes, chanteuse adorée de mes années 70. Et voilà, le tour est bouclé... Je ne peux que vous laisser apprécier cette voix superbe, entendue dans la cathédrale de Digne il y a quelques dizaines d'années. Souvenirs... ça y est, je commence à gagatiser.

40 ans après... quel choc !


jeudi 9 février 2012

Maison maison...

Et voilà, tout le monde est de retour, les pieds dans les pantoufles, devant la cheminée ou le radiateur, emmitouflé dans ses petites laines... Le Ganesh groupe a eu droit à la grève d'Air France, un cadeau sympa juste à l'arrivée alors qu'ils allaient monter dans le bus de l'aéroport pour aller à Genève, pouf pouf ! je croise les bras et je m'arrête, ben non msieurs-dames, on ne part plus, c'est la grève...
et voilà comment on se retrouve à être obligé de prendre le train pour rentrer... bien plus tard que prévu évidemment. Des petites choses françaises sympathiques et souvent présentes au retour de voyage... La grève, qui devrait être mise au patrimoine culturel de la France au même titre que la gastronomie lyonnaise !
Pour ma part, retour sans problème le jour suivant avec Emirates, j'ai pu voir Tintin et le secret de la Licorne et même encore le dernier Harry Potter qui manquait à ma collection ! Départ à l'heure, arrivée à l'heure, train à l'heure, accueil à la gare, tout était super. Heureusement car avec le froid, une tension en baisse et 8 kg en moins, voilà pourquoi j'avais les guibolles en flanelle, l'arrivée à la maison toute chaude avec bouquet de fleurs, soupe toute prête, fait que j'ai toujours apprécié d'avoir une fille !
Maintenant il reste à enregistrer les photos sur l'ordinateur, compléter le blog si j'ai la force d'y arriver et jouer les marmottes jusqu'au printemps...
Merci à tous d'avoir été présents, d'avoir écrit vos réflexions et vos commentaires, j'espère vous avoir fait un peu rêver et peut-être donné un peu envie de partir à la découverte.
la vie douce des back-waters (photo Gilbert L)

lundi 6 février 2012

Kerala, politique et parti communiste indien

Le siège du Parti Communiste Indien à Trivendrum, la conque de Shiva
avec les portraits de Marx, Lénine, incredible India !
Marx en malayalam (la langue du Kerala)
Ce qui paraît surprenant au Kerala, ce ne sont pas les plages de sable fin, ni les palais royaux transformés en musées, pas plus que l’abondance des fruits qui poussent partout, ananas, bananes, papayes, fruits du jacquier, noix de coco, mais ce sont les drapeaux rouges et les affiches innombrables du parti communiste indien.
des affiches partout.
Le PCI marxiste occupe l'espace !
Il y en a des milliers le long des routes, des rues, en bannière, en drapeau, en guirlande, bref le Kerala est rouge. Les militants veulent reconquérir la place perdue aux élections d’avril 2011, tenue maintenant par le parti du Congrès. Le Kerala, avec le Bengale occidental et le petit état du Tripura étaient les trois seuls états dirigés par le parti communiste indien et seul le Tripura a résisté aux dernières élections.
A Trivendrum devant le temple de Ganesh.
Dieux hindous, faucille et marteau font bon ménage.
 Mais auparavant quelques chiffres pour situer le Kerala parmi les autres états indiens. Il tient le haut du pavé pour les statistiques positives :
Le meilleur taux d’alphabétisation : au dernier recensement de 2011, 94,224 % pour les hommes et 91,98 % pour les femmes contre 86,81 pour les hommes et 73,86 pour les femmes au Tamil Nadu l’état voisin, et 80,51 (hommes) et 52,66 (femmes) pour le Rajasthan dans le Nord.
L’espérance de vie au Kerala est de 77 ans contre 63 ans dans le reste du pays.
Un taux de mortalité infantile proche de 12 pour 1000 alors qu’il est de 55 pour 1000 en moyenne pour l’état indien. . Le pays est présenté par l’OMS comme un des premiers pays « baby-friendly » du Tiers-monde, avec des programmes d’hospitalisation des mères enceintes (95% des accouchements en hôpital), de nutrition et de soins des enfants et des projets de soins de proximité notamment dans les zones rurales.

Le nombre de femmes est en 2011 de 1084 femmes pour 1000 hommes alors qu’il est de 926 au Rajasthan, où les filles sont plutôt une calamité pour les familles à cause du problème de la dot et elles sont donc moins bien nourries et soignées que les garçons. (A relier au manque d’éducation).
Le Kerala avec un parti communiste au pouvoir pendant cinquante ans depuis 1957 a axé sa politique sur l’éducation et la santé. Les communistes ont mis en place un système d’éducation publique, universelle et gratuite unique en Inde qui, d’après l’Indice de développement éducatif (EDI), en fait l’Etat le plus développé dans ce domaine. Tous les jeunes enfants du Kerala doivent ainsi passer obligatoirement dix ans sur les bancs de l’école, jusqu’à l’équivalent de notre collège.
Dans la santé, la promotion d’une économie basée sur un service public universel et gratuit a conduit à faire du Kerala un Etat modèle au sein d’un pays au bilan sanitaire catastrophique.
Le Kerala fut le premier Etat, dans le monde capitaliste, à mettre en œuvre une réforme agraire générale dans les années 1960. La réforme a non seulement éradiqué le problème des paysans sans-terre, garanti une redistribution plus équitable des terres permettant aux paysans du Kerala de vivre de leur travail, mais a aussi constitué les bases d’un secteur agraire efficace assurant l’indépendance alimentaire de l’Etat.
Néanmoins, les années 1990 ont profondément remis en cause le modèle du Kerala. L’agriculture et l’industrie traditionnelles ont été durement frappées par la libéralisation de l’économie et l’insertion dans la mondialisation prônées par le gouvernement central, et symbolisées par le traité de libre-échange de l’ASEAN (Association of Southeast Asian Nations). Dans le même temps, le gouvernement central indien mettait en place une politique dite de « décentralisation », instituant de fait la concurrence entre régions pour l’attraction des capitaux et réduisant les transferts de ressources de l’Etat central vers les provinces.
En 50 ans de gestion alternative au Kerala, pour ne pas dire socialiste, l’empreinte communiste a laissé un Etat modèle depuis plusieurs décennies pour tous les pays du Tiers-monde recherchant une voie nationale vers le socialisme, susceptible de concilier démocratisation  politique, socialisation de l’économie et développement social.

samedi 4 février 2012

Hésitation

j'espère qu'avec cette carte pas fameuse vous arriverez à
déchiffrer quelques lieux pour situer notre parcours.

Peu ou pas de temps pour mettre à jour le blog, je ferai ça mon dernier jour ici quand le groupe sera dans l'avion et que je serai toute seule dans ma chambre à Chennai... Vos commentaires font que tout le monde se demande si on ne va pas rester quelques jours de plus au chaud... ici température à 32°sous les cocotiers en sirotant un jus d'ananas frais et quand il fait 22° dans la chambre avec la climatisation on grelotte sous les couvertures ! Cela va faire quelque 50° d'écart quasiment...
Nous sommes à l'aéroport de Cochin en route pour Chennai. Le petit détour par Trivandrum, malgré la distance a été fort intéressant et c'est quand même le bout de l'Inde... Forêts de cocotiers, plages de sable fin, pêcheurs qui reviennent de la pêche et qui vendent aux enchères leurs poissons qui n'ont même pas le temps de prendre le chaud sur le sable.
le village de pêcheurs près de Trivandrum, beaucoup d'églises, de palmiers,
de barques colorées
une petite église colorée sur la plage
les barques bien rangées après le retour de la pêche
le petit port et dans le fond se découpent les minarets de la mosquée de Vizhinjam
une barque vient d'arriver et chacun se précipite pour apprécier le contenu.
Belles maisons traditionnelles, palais royaux transformés en musées, temples et parti communiste omniprésent, des drapeaux rouges partout, c'est le temps des élections et le PC veut récupérer le pouvoir au Kérala. (voir l'article suivant)


mercredi 1 février 2012

Cochin

Petit tour de visite à Kochi ou Cochin, avec quelques milliers d'autres touristes descendus d'un immense bateau de croisière P&0 venu d'Angleterre et qui fait le tour du monde...
Demain  nous partons pour Trivandrum encore plus au Sud, long trajet avec notre minibus...
Sur le port, l'image du paquebot à travers les filets des carrelets dits "chinois" à Cochin