mercredi 30 juillet 2008
Travail des enfants
Urumqi
Vue de la fenêtre de ma chambre d'hôtel, Urumqi se montre sous l'angle d'une petite Shanghai avec de hauts immeubles rutilants.
Et après quelques heures de vol me voici à Urumqi dans la province la plus éloignée, le Xinjiang, dans une ancienne étape de la route de la soie. Province qui fait trois fois la France avec 17 millions d'habitants. En bordure, la Mongolie, la Russie, le Khazakstan, l'Ouzbekistan, le Pakistan. Enfin, nous revoyons le ciel bleu et le soleil, si pâle à Pekin, comme s'il voulait se faire oublier.
Ville étonnante de plus d'un million et demi d'habitants, plus que Lyon ! non loin du désert du Taklamakan et qui est l'endroit le plus éloigné au monde d'un océan (2250 km) !
Le musée régional est fort intéressant et présente toutes les minorités de cette province. Les Hans sont ici en majorité mais l'islam est bien présent avec les Ouigours, les noms des magasins étant quasiment partout écrits en chinois et en arabe.
Petit "hic" où l'on voit la face cachée... pour une veille d'éclipse s'est intéressant, il a fallu demander l'accord de la police locale pour avoir accès à la météo sur internet !!!
Le soleil couchant sur la ville, deux heures plus tard qu'a Pekin
samedi 26 juillet 2008
J -13 pour les JO a Pekin
Sous un ciel blanc de pollution et une chaleur humide a faire tomber un marathonien au 10e km, les derniers preparatifs floraux sur la place Tien An Men a Pekin.
Sur la place Tien An Men qui est le lieu central et ou l'essentiel de la vie pekinoise se passe ici, tout est surveille et les sacs sont fouilles dans les passages souterrains pour pietons qui donnent acces a la place. Beaucoup de police dans les rues, mais pas de tension particuliere.
Les Chinois et les photos
Incroyable ce que les Chinois aiment se faire photographier en tous lieux, à tout moment et avec tout le monde ! Nous avons beaucoup de succès pour prendre la pose avec la famille chinoise ! Et ce petit bout de chou (chinois) coincé entre les griffes de ce dragon extraordinaire, imperturbable devant sa maman qui voulait lui arracher un petit sourire, m'a émue !
Polo, quant à lui, reste imperturbable devant ces signes magnifiques, du vrai chinois !
mercredi 23 juillet 2008
Ilots de serenite pour Tom
samedi 19 juillet 2008
Au pays du lotus bleu
Youpiii !! ça marche ! ça met un peu de temps pour apparaitre mais merci pour le 1er envoi d'argent pour Inam par internet !
Je suis passée de Lyon à Shanghai comme par miracle, merci Air France et sa sympathique équipe (non, promis, je n'ai pas eu de réduction sur mon billet d'avion !) Nous sommes passés par le Nord, Lettonie, Russie puis Mongolie où tout là-bas en bas dans le désert apparaissaient les petits points blancs des yourtes... Etonnants paysages désertiques, petites oasis, champs cultivés et verts dans le fond de pauvres vallées.
Et puis Shanghai, de jour, avec ses ponts suspendus et de nuit pour apprécier la "skyline" illuminée à partir du fleuve (oui, les photos ça viendra un peu plus tard !). Architecture tous azimuts, des buildings tous plus modernes, plus hauts plus miroitants les uns que les autres ;
Shanghai entre modernité et tradition...
et puis des ilots de sérénité incroyables avec les beaux jardins de thé, toutes les images de la Chine ancienne, des films comme "épouses et concubines", la culture des bonzaïs, la sérénité de la mare aux lotus.
La suite un peu plus tard...
mardi 15 juillet 2008
Premier envoi
Et bien heureusement que les chèques existent... Car visiblement cette nouvelle méthode de dons ne rencontre pas de succès, encore faudrait-il que ce blog soit lu abondamment. Donc, bonne et heureuse nouvelle : je viens d'envoyer un virement bancaire international de 1150 euros sur le compte bancaire d'Inam notre tailleur himalayen. Et j'espère pouvoir faire la même chose mi-août.
Grand merci à toutes les amies, à tous les copains, aux potes de l'une et aux potes de l'autre ! Continuez à envoyer des chèques ! Notre ami tailleur aidera lui aussi son voisin ensuite, et ainsi de suite...
lundi 7 juillet 2008
Une nouvelle façon de donner ?
samedi 5 juillet 2008
Il faut sauver le tailleur Inam
J'ai un copain à Delhi, que j'ai connu sur les bancs de la fac à Lyon en classe de hindi et qui a une histoire vraie à vous raconter, je lui laisse donc la parole :
Alors pourquoi ce message aujourd'hui ? pas pour moi en fait... donc juste quelques lignes pour mes nouvelles. Je suis donc à Delhi... encore, penseront certains... c'est en effet là que j'ai passé les six premiers mois de l'année scolaire et où je suis revenu hier, difficile et même impossible de résumer ces dix mois, c'est pourquoi j'essaierai à peine, il y eut Delhi, Varanasi, le Népal, Katmandou, Pokhara, les montagnes du nord, le retour en Inde dans l'Etat d'Uttarakhand ou j'étais encore il y a deux jours à bosser encore le hindi dans une école.
Après des mois d'écriture et de hindi, je suis revenu à Delhi pour peut-être faire mon ancien métier de reporter avec des journalistes français qui bossent en Inde, rien de sûr encore, le présent suffit bien, d'ailleurs si j'avais vraiment pensé à l'avenir, je ne serais jamais parti en Inde car il faut bien reconnaitre que depuis un an, je ne cotise pas beaucoup pour ma retraite, ainsi ne toucherai-je rien pendant que vous toucherez à peine plus.
Et ce tailleur Inam du titre qui est-ce donc ?
Un pote de Mussoorie, la petite ville où je viens de passer deux mois et demi, à force de passer tous les jours devant sa boutique, les liens se sont tissés et les discussions sont devenues de plus en plus intimes et puis un jour Inam a foutu sa fierté au placard pour m'expliquer sa situation sans rien me demander, c'était juste une confidence qu'il cache même à sa famille (une femme et 5 enfants) pour ne pas l'affoler.
En décembre 2006, sa fille aînée de 20 ans a subi une opération à coeur ouvert et la vie jusqu'alors plus sereine d'Inam bascule car Inam n'est pas pauvre, il faut dire qu'il bosse une quinzaine d'heures par jour et 7 jours sur 7, mais ce n'était pas assez pour financer le coût de l'opération, soit 400 000 roupies (environ 6 000 euros) une somme énorme en France et pharamineuse en Inde.
Il a pu verser la moitié de la somme, l'autre moitié, pas d'accès au prêt bancaire, seule solution, malheureusement classique en Inde, le recours à un usurier et à ses taux exorbitants.
Mais au moins l'opération a eu lieu et a réussi, mais aujourd'hui Inam doit rembourser capital et intérêts, le problème étant que chaque mois il n'arrive qu'à rembourser les intérêts, 5 000 roupies (1 euro = 63 roupies) sans jamais pouvoir commencer à rembourser le capital et pourtant si dans 15 mois Inam n'a pas tout remboursé, il paume sa maison hypothéquée et l'usurier la recupère...
Je n'ai fait aucune promesse à Inam, je lui ai juste dit que "je verrai ce que je peux faire", un peu l'a déjà été (pas seulement par moi...) puisqu'Inam a récupéré 50 000 roupies, il lui reste donc environ 2400 euros de capital à rembourser.
voila le but de ce message, ceux qui le peuvent ou le veulent filent un bout de pognon à cet Inam qu'ils ne verront jamais, pas plus qu'ils ne reverront leur argent car il s'agit d'un don.
Inam m'a bien précisé qu'avec le temps il pourrait tout rembourser sans intérêt, mais si on peut déjà ramasser une somme, même minime, c'est déjà ça, car la moindre roupie est un poids en moins.
Voila à peu près résumée l'histoire de mon pote Inam, il y a des milliers et même des millions d'histoires de ce genre en Inde, dans ce pays qui se voudrait développé mais qui par bien des aspects est encore médiéval, mais heureusement je ne suis pas le pote des millions de misérables du pays, quoique dans ce cas vous auriez reçu des millions de messages collectifs de ma part...
vendredi 4 juillet 2008
Dialogues en humanité
Des intervenants de qualité ont présenté leurs actions comme Nurjahan Begum, directrice de la Grameen Bank au Bangladesh (le système de micro-crédits spécialement appréciés des femmes), ou leurs idées, comme Siddhartha, fondateur de Pipal Tree à Bangalore, qui nous a parlé des deux oiseaux cohabitant en nous, celui qui chante, picore, vole, agit et l'autre qui le regarde tranquillement... Ce dernier étant à développer davantage pour stopper notre tendance à la consommation.
Enfin, dans un lieu comme la mairie de Lyon, nous entendons non pas des discours, mais des paroles de militants qui disent avec leur coeur de penser à libérer notre potentiel de créativité et d'amour et que pour cela nul besoin d'entrer dans une société capitaliste qui veut à tout prix le rendement, le gain, l'augmentation de ce qui est matériel au détriment de nos qualités de coeur qui sont brimées et de notre potentiel de "colère créatrice" et non-violente.
Rajagopal a bien su faire passer le message de cette non-violence gandhienne qui permet de faire pression non pas par la peur mais par la compassion.
Une soirée dont on sort vivifié, plein d'espoir, et prêt à changer quelques habitudes consommatrices inutiles.