Un Indien, du fin fond de l'Inde, et le fond se trouve dans un coin paumé à 150 km de Calcutta, qui arrive en France, que voit-il, que remarque-t-il, que fait-il ? Déjà, il a été très heureux d'être aidé dans les aéroports par des gens très polis. Ce qui le change de l'Inde. Ensuite il a trouvé qu'il y avait d'immenses propriétés agricoles avec beaucoup de plantations de maïs dès la sortie de l'aéroport, et il ne s'attendait pas à voir autant de terres agricoles ni de forêts en France. Il y a de belles routes, bien propres et il est certain que je n'oublie pas certaines voies d'accès à des villages tribaux perdus dans la nature !
Puis en parlant de la gastronomie lyonnaise et du vin, il m'apprend que nous faisons grève en France quand le gouvernement socialiste (!) ne nous donne plus nos deux litres de vin par semaine. Ben oui, nous sommes connus pour être des soulards et nous manifestons pour nos litrons... C'est intéressant de voir ce qui peut se dire sur nous ! Ensuite, toutes ses demandes sont des questions pour savoir si les logements, les usines, les terres appartiennent au gouvernement. Ce dernier point est très important car en Inde, la terre appartient au gouvernement, qui n'hésite pas à spolier les habitants et les priver des forêts ou des terres où ils vivent depuis des siècles parfois (et sans titre de propriété évidemment), pour que des sociétés industrielles en profitent et jettent les occupants dehors. Ce sont les luttes principales, le droit à la terre et à l'eau, en plus de la dignité. Lutte violente par les maoïstes-naxalites, qui habituellement s'en prennent plutôt aux autorités, police et armée, mais qui maintenant s'attaquent également aux civils en faisant dérailler les trains (voir le dernier accident du 28 mai dernier), ou combat non-violent avec de nombreuses marches dont notre ami indien que j'appellerai Ram est le principal instigateur dans cette partie du pays.
Puis en parlant de la gastronomie lyonnaise et du vin, il m'apprend que nous faisons grève en France quand le gouvernement socialiste (!) ne nous donne plus nos deux litres de vin par semaine. Ben oui, nous sommes connus pour être des soulards et nous manifestons pour nos litrons... C'est intéressant de voir ce qui peut se dire sur nous ! Ensuite, toutes ses demandes sont des questions pour savoir si les logements, les usines, les terres appartiennent au gouvernement. Ce dernier point est très important car en Inde, la terre appartient au gouvernement, qui n'hésite pas à spolier les habitants et les priver des forêts ou des terres où ils vivent depuis des siècles parfois (et sans titre de propriété évidemment), pour que des sociétés industrielles en profitent et jettent les occupants dehors. Ce sont les luttes principales, le droit à la terre et à l'eau, en plus de la dignité. Lutte violente par les maoïstes-naxalites, qui habituellement s'en prennent plutôt aux autorités, police et armée, mais qui maintenant s'attaquent également aux civils en faisant dérailler les trains (voir le dernier accident du 28 mai dernier), ou combat non-violent avec de nombreuses marches dont notre ami indien que j'appellerai Ram est le principal instigateur dans cette partie du pays.
Les dernières finitions par une institutrice et Martine avant l'inauguration
Aujourd'hui, nous avons visité une école qui, avec l'aide de Martine Burianne (qui en est à sa dixième fresque au moins !) a décidé de repeindre son vieux mur... et l'inauguration aura lieu dans quelques jours. Nous avons donc pu suivre dans le cahier de l'histoire de la fresque tous les détails, l'approche, la conception, la réparation du mur, la création de la fresque, comment Martine travaille avec le français, les maths, les couleurs, la géométrie, les traits en collaboration avec les institutrices. Plein de nouvelles idées pour Ram, restera à trouver des murs à peindre et des sponsors généreux pour les futurs projets ! Quand on connait les écoles de son petit coin d'Inde, il y a du travail !
l'unique salle de classe de "l'école" d'un des villages tribaux
Bien sûr Fourvière et voir Lyon d'en haut est une des premières sorties à faire pour avoir une idée de la ville. Nous sommes entrés dans la basilique, et Ram plein de piété et de tradition indienne a voulu mettre un lumignon... mais, ici, ce n'est pas comme en Inde, il faut payer deux euros pour déclarer sa flamme à la divinité. Alors, il a renoncé.