DANS LES PAS DU MAHATMA Laissés pour compte du miracle économique indien, spoliés ou tout simplement oubliés par le gouvernement, ils sont des milliers à avoir entrepris une marche pacifique vers la capitale pour faire valoir leurs droits. Rencontre, tout au long du parcours, avec les dignes héritiers de Gandhi. Le chiffre est symbolique : 350 kilomètres. Une distance que le Mahatma et ses sympathisants avaient parcourue en 1930 lors de la "marche du sel" pour protester contre le joug britannique. Près de huit décennies plus tard, le peuple indien a retenu les principes de la désobéissance civile. Ce 2 octobre 2007, c’est pour la terre que les héritiers de Gandhi ont décidé de se battre. Emmenés par leur nouveau leader, Rajagopal, un simple travailleur social, les exclus de la croissance économique prennent la route pour New Delhi. Un mois de marche pacifique pour rejoindre la capitale depuis le centre du pays et faire pression sur le gouvernement. Leur revendication : avoir le droit de vivre dignement. Déplacés de force, oubliés par le pouvoir parce qu’ils appartiennent aux basses castes, pourtant officiellement supprimées, ils sont nombreux à tout quitter pour rejoindre le cortège. C’est le cas de Shekari, le jeune chasseur de la tribu des Baiga, et de ses parents. Leur village de la forêt de Kanha a été évacué manu militari, une fois de plus, pour laisser la place aux touristes attirés par la plus grande réserve sauvage du sous-continent. "On marchera jusqu’au dernier souffle. Il vaut mieux mourir à Delhi qu’assis par terre devant chez nous. "Ce sentiment exprimé par le père de Shekari est partagé par Gato Mahji, la représentante des Dhongria Khond, dont le territoire, riche en bauxite, est exploité par une entreprise anglaise. Pauvres parmi les pauvres, Ruptura et ses huit enfants, des Musahar (littéralement des "mangeurs de rats"), ne peuvent subsister qu’en collectant des déchets qu’ils revendent : "Nous n'avons pas le droit d’étudier… Si on avait au moins un peu de terre, on pourrait faire vivre tout le village." Au fil des jours, les rangs du cortège ne cessent de grossir. A l’arrivée à New Delhi, le 28 octobre dernier, face à des milliers de marcheurs qui n’ont rien à perdre, le gouvernement se voit dans l’obligation de céder. Pour une fois, justice a été rendue. Beatriz Loiseau Première diffusion : mardi 29 janvier 2008 à 20:40 (câble, satellite et TNT). Durée : 52' Réalisation : Sébastien Daguerressar et Philippe Levasseur PRoduction : France 5 / Babel Presse / La Générale de Production Année : 2007 |
mardi 29 janvier 2008
Ce soir retour sur Janadesh à la télé
mardi 22 janvier 2008
Adaptation
Etranges entrelacs de ma vie… marcher pendant un mois avec les plus pauvres a été l’une des expériences les plus « enrichissantes » de ma vie, tout en sentant bien les limites, de la langue, de la culture, de la civilisation. Mais l’intensité du regard, la bonté du sourire, l’accueil chaleureux du geste font que le partage existe, que l’autre est un prolongement de soi-même, sinon, comment expliquer ma présence ici ? Et puis quelques semaines plus tard, sans vouloir faire l’impasse sur la disparition, que j’ai toujours imaginée improbable, d’un père discret et solitaire, me voici en croisière avec quelques petites centaines d’autres personnes, tout petit groupe par rapport aux vingt cinq mille Indiens d’octobre. Et là, découverte d’un autre monde, d’une autre façon de vivre. Et le navire vogue… pour nous : déplacements bien limités sur le bateau, du restaurant au pont, du bar au salon. Rencontres autour d’une activité, conférence, jeu, sport, boire un verre, jouer à la balle, manger quatre fois par jour. Irrémédiablement, je repense à cet homme qui me confiait aller dormir le soir le ventre creux après toute une journée de travail dans les champs. Comment puis-je cohabiter intérieurement avec ces visions du monde ? Comment j’ose vivre les opposés tout aussi pleinement, mais de façon bien différente ? Je suis caméléon, qui me fond dans le paysage, mon art du camouflage me permet d’être à l’aise partout. C’est ce qui fait aussi notre richesse personnelle, ce qui nous permet de résister au stress, à la jalousie, à l’hypocrisie. S’adapter, devenir liane, souple, qui va de lieu en lieu, tout en restant elle-même, accrochée à son arbre, connectée à ses racines. Avec une mémoire des vécus antérieurs, ne rien oublier, et rester présente à ce qui est là. Quelle richesse nous avons ! Non seulement de le vivre mais aussi d’en avoir la perception.
lundi 21 janvier 2008
Baie Olive
La plage sur l'Atlantique la plus proche est au bout d'un petit chemin qui sent l'iode et le parfum suave de fleurs jaune pâle toutes poilues dont les abeilles raffolent et qui en font un miel délicat...
La Baie Olive à La Guadeloupe
samedi 12 janvier 2008
Arrivée a la Guadeloupe
A bientôt pour les photos dès que je trouve internet sur terre fixe !
mardi 1 janvier 2008
Heureuse nouvelle année 2008 !
Je vous souhaite donc un feu d'artifice de bonheur, santé, prospérité, a faire partager...
Nous sommes repartis pour la traversée de l'Atlantique, jusqu'a la Barbade, prochaine escale.
Les photos de ces instants magiques fin janvier... ou peut-être avant avec un peu de chance !
Voici donc quelques images de pétards pas mouillés qui ont illuminé cette nuit magique !