1984 – 2014…. Frissonnez braves
gens, l’œil de Facebook vous regarde !
La traque de ce lanceur d’alertes
américain Edward Snowden me donne envie de relire ce chef-d’œuvre de George
Orwell publié en 1949 et que j’avais offert à ma fille le 1er
janvier 1984. Depuis le temps qu’on nous dit que nous n’avons plus ou peu de
vie privée avec tous les moyens de communication actuels, il va bien falloir
commencer par le croire. Et se cacher dans un trou au fond des bois, en
apprenant à manger les bonnes herbes des talus, des champs et des forêts non
polluées, à se soigner avec les plantes médicinales, à trouver des sources
d’eau pure, à tisser ses vêtements, à retrouver le moyen de faire du feu en
tapant des silex.
Bon, je ne m’en sens pas le
courage, moi qui utilise Gmail, Facebook, Skype, Internet à gogo, plus bien
d’autres encore.
Qu’a donc fait ce fameux Snowden,
ancien employé de la CIA et qui travaillait depuis trois ans à la National
Security Agency ? Sa conscience l’a poussé à dénoncer un programme américain
de surveillance à l’échelle planétaire appelé PRISM. Pouvoir être au courant de
toutes les conversations et de tous les agissements de n’importe quel individu,
partout dans le monde. Comment ? Grâce à toutes les informations que nous
donnons par nos réseaux sociaux, nos courriels avec Gmail, nos photos mises sur
Facebook, Flickr ou Yahoo, les messages laissées sur Skype, notre utilisation
de Google…Ça tout le monde le sait maintenant.
Mais il a eu peur tout d’un
coup, et j’imagine qu’il a bien réfléchi à ce qu’il faisait car il va falloir qu’il
cavale à travers le monde pour échapper à Big Brother, le défenseur des
libertés…
Et nous, la brave ménagère de
plus de cinquante ans qui consulte une base de données pour sa recette d’œufs à
la neige, la secrétaire de moins de quarante qui s’inscrit à son cours de
fitness, le commercial entre les deux qui envoie ses rapports et prend ses billets d'avion avec sa Visa Premier, le patron
d’entreprise qui veut placer ses bénéfices en Suisse, le médecin de Laurent
Jalabert qui envoie en message codé la dose d’EPA qu’il a pu lui filer
(j’invente tout ça bien sûr), et bien, c’est tout enregistré quelque part, mais
où, des milliards et des milliards d’informations, qui un jour ou certainement
jamais prendront du sens. Mais elles auront servi à ce que les Etats-Unis
fassent semblant de se sentir en sécurité et elles ne feront qu’augmenter la
dose de peur qu’ils auront envie de distiller quand ils voudront. Pour tous
ceux qui auront envie d’avoir peur. Donc ? On s’en fout ! Merci
Carmen Maria Vega !