samedi 9 juillet 2011

Film : Belleville Tokyo d'Elise Girard


J'ai raté le début du film à cause de bouchons invraisemblables sur Lyon ce vendredi soir, mais comme j'avais lu ce qui se passait au début, j'ai pu rentrer dans le cinéma en catimini et me glisser au dernier rang sans risque de déranger qui que ce soit, nous étions quatre dans la salle. Film à gros succès donc. Pour un film, dur de sortir (1er juin) quand tout le monde pense soit au bac soit aux vacances.
Mais j'ai vite compris que ce couple de jeunes qui se déchirait, se retrouvait, se disputait, s'enfermait, représentait une sorte d'universalité dans l'incommunicabilité. Au fur et à mesure de l'histoire, je sentais le vécu, un scénario peut-être aidé par une autobiographie de l'auteure ? Mais certainement du connu, on se dispute, on fait la tête et quand on est jeune qu'est-ce qu'on est orgueilleux ! Ne pas céder, ne pas vouloir s'expliquer, par peur de l'incompréhension de l'autre, par dépit, par fierté, par manque de réelle réflexion, de partage et d'écoute réciproque. Et c'est terrible, car de nombreux couples tombent dans ce panneau (et j'y suis tombé la première !).
C'est en voyant cette histoire que je me suis dit : ah ! c'était toi il y a quelques années... voilà comment ça fait... et à l'époque, j'étais murée dans ma détresse non perçue, dans mon amour déçu. Film universel, pour moi, dédié à tous les jeunes couples en rupture, mais qui ne risque pas de les aider de toute façon. Ce n'est pas ce film qui va leur apporter dix ou vingt ans de maturité en paquet-cadeau. Pessimiste, oui, quand on voit la vitesse à laquelle les couples se font et se défont. On reproduit ensuite les mêmes incompréhensions, on s'invective avec les mêmes reproches, jusqu'à ce que la vie vous fasse comprendre qui vous êtes vraiment et que c'est à vous de changer, si vous voulez que la vie change de couleur...

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