Reuters
Bon, ça y est, l'Inde est championne du monde de cricket 2011... je suis sûre que vous attendiez la nouvelle avec impatience ! Cela permet d'oublier les manifestations de fin février contre la vie chère, le chômage, l'augmentation du prix du kilo d'oignons ou de lentilles. Encore 18 % d'augmentation en décembre 2010 autant dire 20 % et cela officiellement. Dans le porte-monnaie quand il faut aller faire les courses, c'est encore autre chose ! Manmohan Singh, le premier ministre devrait rester à son poste jusqu'en 2014 mais y réussira-t-il avec toutes les corruptions qui minent son gouvernement et la grogne des millions de pauvres qui sont laissés sur le carreau... ?
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dimanche 3 avril 2011
Manifs
vendredi 1 avril 2011
Retour en France
L'Inde a gagné sa demi-finale ! Au restaurant, bière gratuite pour tous ! Dans la rue, pétards, feu d'artifice, klaxons, mais sagement à minuit, tout s'est tu. Et maintenant on attend le 2 avril pour la finale avec le Sri Lanka...
Des 24 degrés de Delhi à une heure du matin je passe aux 11 degrés de Zurich en transit, la chaîne des Alpes, encore toute enneigée, est superbe vue du ciel et le soleil printanier est là sur Lyon à l'arrivée, la température est acceptable pour ce poisson d'avril.
Difficile de se retrouver transplantée dans le tramway de l'aéroport, où il n'y a rien pour mettre ses valises, alors que le métro de Delhi est plus confortable et pratique. Sauf qu'à l'arrivée de la ligne indienne il n'y a que des escaliers, pas d'ascenseur ni d'escalator et il faut porter ses bagages... il y a quand même quelques jeunes hommes qui sont là pour gagner quelques roupies, en bas des marches, pour porter votre sac au prix fort.
Je retrouve vite les habitudes, la circulation bien codée, la ceinture de sécurité, le respect des feux rouges, l'attention aux piétons. Pas de vaches ni de cochons sauvages entre les bus et les camions, les rues sont propres, les fleuves ont de l'eau, on dirait que la planète n'a pas bougé depuis deux mois et pourtant.
Le plus difficile va être de ne plus trouver le petit marché quotidien, le marchand de fruits à la porte, les salutations sympathiques, les signes de reconnaissance, les mains jointes pour se dire bonjour et s'incliner légèrement, se sourire dans le bus en disant d'où on vient, dire son prénom, partager un instant... Alors que là, dans mon immeuble, on ferme vite sa porte quand on entend que je descends les escaliers, au lieu de me dire "bonjour, comment ça va ?"

Difficile de se retrouver transplantée dans le tramway de l'aéroport, où il n'y a rien pour mettre ses valises, alors que le métro de Delhi est plus confortable et pratique. Sauf qu'à l'arrivée de la ligne indienne il n'y a que des escaliers, pas d'ascenseur ni d'escalator et il faut porter ses bagages... il y a quand même quelques jeunes hommes qui sont là pour gagner quelques roupies, en bas des marches, pour porter votre sac au prix fort.
Je retrouve vite les habitudes, la circulation bien codée, la ceinture de sécurité, le respect des feux rouges, l'attention aux piétons. Pas de vaches ni de cochons sauvages entre les bus et les camions, les rues sont propres, les fleuves ont de l'eau, on dirait que la planète n'a pas bougé depuis deux mois et pourtant.
Le plus difficile va être de ne plus trouver le petit marché quotidien, le marchand de fruits à la porte, les salutations sympathiques, les signes de reconnaissance, les mains jointes pour se dire bonjour et s'incliner légèrement, se sourire dans le bus en disant d'où on vient, dire son prénom, partager un instant... Alors que là, dans mon immeuble, on ferme vite sa porte quand on entend que je descends les escaliers, au lieu de me dire "bonjour, comment ça va ?"
mercredi 30 mars 2011
Cricket
New Delhi, Pahar Ganj, dans les rues règne une ambiance de kermesse, drapeaux indiens, T-Shirts aux couleurs de l'Inde : orange, blanc et vert, un écran géant au beau milieu de la rue avec des rangées de fauteuils en plastique, des gens assis sur les marches des boutiques, tous les yeux sont rivés sur les écrans télé installés de partout dans la rue depuis 14h30. L'Inde ne vit que pour cette demi-finale de coupe du monde de cricket contre le Pakistan. Le match va durer jusqu'à ce soir 22 h et là si l'Inde gagne, ce sera le délire ! Même ce soir au restaurant avant de vous proposer la carte, le garçon vous apporte sur un plateau trois pots de peinture et des pinceaux et vous demande si vous les voulez au pinceau ou au doigt ? Quoi ? les traits sur vos joues bien sûr ! Je me suis laissé faire pour le plaisir de partager ce moment avec l'Inde entière. Je ne comprends strictement rien à ce jeu mais c'est délirant de voir les réactions de la foule !
La publicité entre chaque coup de batte n'arrête pas de jouer avec cette balle de cricket, que ce soit pour de superbes voitures, des croquettes de petit déjeuner ou des ventilateurs, dont on commence à avoir bien besoin. Je voudrais connaitre le coût de la minute de pub au milieu d'un tel match que des centaines de millions de personnes regardent ! Si ça se trouve je vais ouvrir le poste de télé en rentrant dans ma chambre d'hôtel pour savoir qui a gagné !
Tiré d'un article du journal La Croix du 30 mars 2011 de Vanessa Dougnac
"Le cricket réussit là où la politique peine. Aux yeux des millions de fans, ce sport est comme sacré, et les joueurs perçus comme des demi-dieux. La confrontation est attendue avec passion. La fièvre monte, la tension est électrique.
Durant sept heures, la retransmission du match par radio et par télévision va tenir en haleine tout un sous-continent. La vie des villes et des villages sera au ralenti, au seul rythme des «runs» du stade de Mohali.
Il régnera une ambiance de « couvre-feu », prédit Imran Khan, ancien joueur célèbre et politicien pakistanais. Les deux équipes, parmi les meilleures au monde, ne se sont pas retrouvées à un si haut niveau de compétition depuis des années. Elles visent le trophée de la victoire, remporté par l’Inde en 1983 et par le Pakistan en 1992, soit une égalité parfaite pour cette rencontre au sommet.
Indiens et Pakistanais savent aussi savourer le plaisir du sport. Ils connaissent chaque joueur de l’équipe adverse. Le match est l’occasion rare de partager une même culture."
La publicité entre chaque coup de batte n'arrête pas de jouer avec cette balle de cricket, que ce soit pour de superbes voitures, des croquettes de petit déjeuner ou des ventilateurs, dont on commence à avoir bien besoin. Je voudrais connaitre le coût de la minute de pub au milieu d'un tel match que des centaines de millions de personnes regardent ! Si ça se trouve je vais ouvrir le poste de télé en rentrant dans ma chambre d'hôtel pour savoir qui a gagné !
Tiré d'un article du journal La Croix du 30 mars 2011 de Vanessa Dougnac
"Le cricket réussit là où la politique peine. Aux yeux des millions de fans, ce sport est comme sacré, et les joueurs perçus comme des demi-dieux. La confrontation est attendue avec passion. La fièvre monte, la tension est électrique.
Durant sept heures, la retransmission du match par radio et par télévision va tenir en haleine tout un sous-continent. La vie des villes et des villages sera au ralenti, au seul rythme des «runs» du stade de Mohali.
Il régnera une ambiance de « couvre-feu », prédit Imran Khan, ancien joueur célèbre et politicien pakistanais. Les deux équipes, parmi les meilleures au monde, ne se sont pas retrouvées à un si haut niveau de compétition depuis des années. Elles visent le trophée de la victoire, remporté par l’Inde en 1983 et par le Pakistan en 1992, soit une égalité parfaite pour cette rencontre au sommet.
Indiens et Pakistanais savent aussi savourer le plaisir du sport. Ils connaissent chaque joueur de l’équipe adverse. Le match est l’occasion rare de partager une même culture."
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