Samedi soir 15 mai, malgré le vent frisquet, que de monde dans Lyon... et que choisir pour passer la soirée ? Pour ma part, c'était les vestiges gallo-romains et une enquête policière digne de Sherlock Holmes qui était proposée aux nombreux visiteurs nocturnes. Voici ce qui était proposé à leur perspicacité :
"A partir d'une scène de crime supposée (archéologique) les visiteurs se transforment en experts de Lugdunum. Ils doivent mener l'enquête, récolter des indices pour identifier la victime et retrouver les causes de la mort (accident, crime, suicide, mort naturelle?). Plusieurs spécialistes animeront des laboratoires et les aideront à résoudre cette affaire. Parmi ces spécialistes, ils pourront interroger un anthropologue, un paléopathologiste, un archéologue. Sauront-ils mener à bien leur investigation ?"
On pourrait croire que de vieux os ne savent pas parler... et bien nombreux sont ceux qui se sont rendus compte, même une fois mort et le squelette desséché, que nous ne pouvons pas cacher nos abcès dentaires, notre arthrose et autre infection osseuse... Les apprentis policiers se sont régalés à écouter les spécialistes présents leur apprendre comment reconnaître la dentition d'un adulte et celle d'un enfant, voir les séquelles de maladie sur le squelette, etc. Certains ont jeté l'éponge, soit parce qu'il y avait trop de monde, soit parce que leur intérêt était ailleurs... mais nombreux sont les passionnés qui ont obtenu en fin de parcours leur certificat de fin limier archéologue ! Une excellente idée que cette recherche policière dans un cadre de qualité, pour faire comprendre tout ce qu'on peut découvrir en faisant "parler les morts" !
Ceci était en lien avec l'exposition proposée POST MORTEM, Rites funéraires à Lugdunum (Lyon) du 27 novembre 2009 au 30 mai 2010.
Cette exposition est reconnue d'intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction des Musées de France. Le label "exposition d'intérêt national " récompense chaque année les manifestations les plus remarquables par leur qualité scientifique, leurs efforts en matière de médiation culturelle et leur ouverture à un large public.
"En écho à l'exposition Post Mortem les danseurs de 3ème cycle contemporain du Conservatoire National de région proposent trois représentations sur la grande mosaïque au cours de cette nuit particulière. A travers le mystère d'un monde obscur, perpétuellement inventé, recréé, pour mieux accepter l'idée de perte, ou pour l'apprivoiser, le danseur se pose, se décompose, se compose, il se cache et se dévoile, il s'emmêle et se démêle, il sombre et resurgit. Traversé par la force de vie, et laissant résonner en lui les vestiges qui l'entourent, il met son pied dans les empreintes d'une civilisation disparue: Il danse pour ne pas mourir. "
C'était le spectacle offert aux visiteurs de cette nuit spéciale, et que j'ai trouvé de grande qualité. Danse fluide comme les jupes longues des danseuses, tout de noir vêtues, glissant sur cette mosaïque romaine aux sons d'une musique ultra contemporaine, et qui nous a fait traverser l'Achéron dans la demeure d'Hadès...
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