Confucius

Le temple Fuzi (de Confucius) à Nankin
Qui s'intéresse à Confucius ? Une grande majorité d'Asiatiques ! Ce sage qui a vécu de 551 à 479 avant notre ère a inauguré la première école au monde ouverte à tous. La Chine de son époque est un pays féodal où seuls les enfants (enfin, les garçons !) de nobles avaient accès à l'instruction. Confucius a eu droit à cette instruction mais il pense qu'en matière d'éducation il ne faut pas faire de discrimination. Il ouvre une école et propose son enseignement à tout le monde, ce qui est sacrément révolutionnaire. Il cherche à favoriser le désir d'acquérir des connaissances et de se perfectionner, de se mettre aussi au service des siens et de son pays, qui est commun à tous et non pas simplement aux familles nobles. Cet enseignement a été férocement attaqué par les Gardes rouges pendant la révolution culturelle montrant comme ses idées étaient encore modernes ! Dans la Chine d'aujourd'hui, les vertus qu'il prônait : loyauté, sens des responsabilités, goût d'entreprendre, sont on ne peut plus efficaces et performantes. Un bon conseil à conserver : "n'importe qui peut m'apprendre quelque chose. Si je vois quelqu'un qui se conduit bien, je cherche à l'imiter. Si je vois quelqu'un qui se conduit mal, je cherche en moi en quoi je l'imite !"
Informations trouvées sur le HS n° 7 Le Monde des Religions, Les sagesses chinoises.

Enfants artistes

Tous les enfants chinois n'apprennent pas la calligraphie comme avant, mais nous avons trouvé, dans une rue de Luoyang, sur le site touristique des grottes de Longmen, à l'ancien observatoire de Pékin, des enfants avec leurs instituteurs et institutrices, appliqués et sérieux, en train de dessiner ce qu'ils voyaient devant eux. Difficile d'imaginer une classe de notre école primaire, au beau milieu de centaines de touristes, en train de dessiner avec concentration les quais de la Seine ou les statues du jardin du Luxembourg !

Des nouvelles de notre tailleur indien

Continuez à penser à Inam, le tailleur himalayen... envoyer des fonds par internet avec Paypal fonctionne toujours, jusqu'au 21 août, avant mon départ pour l'Inde. Voir le blog en date du 7 juillet dernier !
Pour le moment Inam a bien reçu le premier virement bancaire de 1150 euros (environ 69 mille roupies) et attend le second que je vais bientôt lui envoyer (environ 61 mille roupies) pour qu'il dépose la globalité de la somme sur la table de l'usurier afin de se libérer des trois-quarts de sa dette d'un seul coup ! Que de grands mercis à dire à tous, une belle solidarité envers un inconnu, juste pour qu'il s'en sorte, un parmi quelques millions, mais nul doute qu'il saura aussi aider les autres quand on a compris que solidarité était un mot exceptionnel ! Et heureusement que nous avons tous été là, à répondre présents !

Chine : ce que j'aime

 

J'aime la beauté, la finesse, la fragilité des jeunes filles qu'on sent tellement légères et graciles qu'on pourrait presque les voir s'envoler, telles des apsaras dans leurs grandes écharpes de soie flottant dans les airs.

J'aime la liberté d'habillement des femmes, beaucoup de mini-jupes, de shorts. Montrer ses cuisses est ici tout à fait naturel, ni ostentation, ni provocation, juste du bien-être.

J'aime voir au petit matin toutes les retraitées du quartier faire leur gymnastique au son d'un transistor, le débutant qui s'applique dans l'art du bâton ou celui qui montre les mouvements de tai-chi dans un impeccable uniforme blanc, la vieille femme dans son costume de soie, fluette et souriante qui offre à tous une gestuelle d'opéra d'antan et qu'on imagine un demi-siècle auparavant concubine sublime dans l'art de distraire son maître, l'homme qui excelle dans l'art du crochet, tous ceux là ont l'air de prendre soin du temps qui passe.

J'aime la piété des jeunes dans les temples bouddhistes, yeux baissés, mains levées, un gros bouquet de bâtons d'encens fumant en offrande au Bouddha serein en face d'eux, insensibles aux touristes curieux et bruyants, aux déclics des appareils photos. Seule compte cette relation intime et secrète avec la divinité et eux-même.

J'aime l'art subtil et délicat du yin et du yang dans les jardins, la culture traditionnelle des bonsaïs, la beauté des lotus dans les mares rouges de poissons porte-bonheur.

J'aime chiner dans les magasins d'antiquités vraies et surtout fausses, à la découverte de petites statues en terre cuite ou en porcelaine.

La fracture chinoise

dans la rue, grillades en plein air, on renifle, on regarde...
c'est comme un MacDo populaire

"One world, one dream" un monde, un rêve, que l'on voit partout écrit pour ces JO, et un petit restaurant de rue.

A signaler aux amateurs d'Arte, un reportage d'Ursula Gauthier et Antoine Roux de 30 min sur le fossé qui se creuse entre 700 millions de Chinois vivant avec 2 dollars par jour (c'est juste un petit peu mieux que l'Inde) et les villes qui explosent de gigantesques tours modernes. A voir en rediffusion matinale à 5 h le 11 août et le 14 août à 10 h 45. Chine profonde avec précarité et misère face à la croissance exponentielle des cités.

Les enfants dans la steppe, bien loin des néons urbains.

Le 08.08.08

Polo, infatigable curieux voyageur, s'est trouvé une petite place sur l'épaule de la mascotte Huanhuan...
«La date de la cérémonie d'ouverture ne laisse rien au hasard. Elle commencera précisément à 8 heures 8 minutes 8 secondes du 8e jour du 8e mois lunaire.»
Il faut rappeler que c'est aujourd'hui le 8 août 2008 à 8h08 et 8 secondes ce soir, heure de Pékin, le jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux. Le 8 est un chiffre porte bonheur chez les Chinois.
Et voilà, les JO sont ouverts, et 2500 exilés tibétains manifestent à Katmandou et à Delhi contre la Chine. Plusieurs centaines de personnes ont pris part à deux manifestations dans le centre de la capitale française à l'appel d'organisations de défense des droits de l'homme ou de soutien à la cause tibétaine.
Sur la place du Trocadéro, des drapeaux ouïghours - minorité musulmane et turcophone qui lutte contre la tutelle chinoise - flottaient sur le parvis des droits de l'homme à côté de ceux Tibet, brandis par des réfugiés venus parfois en famille.

Alors, pour ou contre les JO en Chine ? Cela va-t-il permettre une plus grande ouverture ? Les Chinois sont trop peu avertis de ce qui se passe vraiment au Tibet et ils considèrent que les Occidentaux ne comprennent pas la Chine. Les droits de tout être humain à la liberté d'expression, d'opinion, ne semble même pas être un rêve en Chine comme s'il y avait une acceptation implicite d'un état de droit tout puissant.

Afin d'éviter les problèmes de circulation, la voie de gauche des autoroutes est "olympique" à Pékin.

Objectif lune

Le lieu officiel de l'observation de l'éclipse prévu par les Chinois. Restaurants, boutiques, animations, une belle organisation !



bien sûr ne croyez pas que ce soit tout noir, agrandissez la photo en cliquant dessus et vous aurez une idée de l'ambiance sur le terrain pendant l'éclipse !
Nous sommes venus jusqu'à Yiwu et pour éviter le lieu officiel, un peu grand circus prévu pour les astronomes venus du monde entier, nous avons payé un visa spécial nous autorisant à nous déplacer quelques km plus loin dans la zone sans nuages afin de pouvoir prendre des photos parfaites et publiables pour certains d'entre nous. Las ! c'est sans compter avec la non-coordination entre l'autorisation donnée par les uns et la fermeté ridicule voulue par les autres et qui nous empêche purement et simplement de nous installer sur le site prévu. Réquisition de notre bus si nous n'obtempérons pas ! La manière forte tout de suite... Il faut savoir, ils veulent des touristes ? la prochaine éclipse qui passera aussi en Chine ne nous verra pas, c'est sûr !